Le chanteur et acteur canadien d'origine chinoise Kris Wu, vedette de la musique pop immensément populaire en Chine, a été arrêté sous le soupçon d'avoir commis un viol, a annoncé samedi la police chinoise.
La semaine dernière, Kris Wu a été accusé par une étudiante chinoise de 19 ans de l'avoir violée lorsqu'elle avait 17 ans.
Ces accusations ont déclenché une tempête médiatique et une vague de réprobation sur les réseaux sociaux chinois, et de grandes marques du secteur du luxe ont rompu les contrats qu'elles avaient conclus avec la vedette.
«Wu Yifan, 30 ans, de nationalité canadienne, est à présent détenu pour infraction pénale en accord avec la loi par la branche [du district] de Chaoyang de la police de Pékin sous le soupçon de viol», a indiqué la police sur le réseau social chinois Weibo, en citant le nom chinois de Kris Wu.
UMGB and Maitland/AMO/ Supplied by WENN.com
La police a indiqué avoir ouvert une enquête après que des internautes l'eurent accusé «d'avoir trompé à de multiples reprises de jeunes femmes pour avoir des relations sexuelles».
Canadien d'origine chinoise, Kris Wu est un ex-membre du groupe sino-sud-coréen EXO. En 2014, il avait quitté le groupe pour se lancer dans une carrière solo en tant qu'acteur, chanteur, mannequin et arbitre de spectacles de variétés.
Ambassadeur notamment de Louis Vuitton, de Bulgari, de Lancôme et de L'Oréal, son visage est omniprésent dans les publicités faites en Chine.
L'étudiante, Du Meizhu, a accusé le chanteur pop de l'avoir violée durant un rendez-vous amoureux lorsqu'elle avait 17 ans.
Elle lui avait fixé un ultimatum, lui demandant de quitter le monde du spectacle et de présenter ses excuses, faute de quoi elle donnerait des détails sur l'agression en question.
Kris Wu a rejeté toutes ces accusations.
À la suite du tollé déclenché par ce scandale, des marques comme Louis Vuitton, Bulgari, L'Oréal et Porsche ont suspendu la semaine dernière leur partenariat avec le chanteur.
Ses avocats ont lancé des poursuites à l'encontre de Mlle Du pour diffamation, alors que l'étudiante a déclaré engager des poursuites judiciaires à l'encontre de Wu.
L’animateur Stéphan Bureau refuse de s’excuser après avoir été blâmé par l’ombudsman de Radio-Canada pour ne pas avoir fait les « vérifications nécessaires » et ne pas avoir assez « encadré » la présentation de son entrevue avec le controversé infectiologue français Didier Raoult, en mai dernier.
« Je ne m’excuserai pas d’avoir fait ce qui me semblait et me semble encore une entrevue normale, peut-être banale. Ce qui est anormal et pas banal du tout [ce sont] les proportions que l’affaire a prises. Je laisserai donc à d’autres le soin de ramper et de demander pardon », a-t-il laissé tomber vendredi matin au micro de son émission Bien entendu, sur les ondes d’ICI Première.
C’est après avoir lu les courriels d’auditeurs, comme il le fait chaque vendredi, que M. Bureau a pris le temps d’expliquer qu’il « ne respecte pas » et « ne partage pas » l’avis de l’ombudsman Pierre Champoux. « Pas pour les vilains mots qu’il a à mon endroit, précise l’animateur, mais pour le précédent qu’il pourrait établir, précédent nuisible à tous ceux qui font mon métier. »
Stéphan Bureau a critiqué le fait que « l’ombudsman estime qu’il n’a pas à se prononcer sur qui peut être ou ne pas être invité », mais vient toutefois établir avec sa décision qu’on peut inviter les « indésirables controversés », à condition de le faire « de la bonne façon ». « En substance, il aurait fallu simplement gainer l’entretien d’un appareil critique pour éviter aux auditeurs d’être laissés seuls devant ce monstre, exactement comme on le fait aujourd’hui en publiant Mein Kampf », a-t-il lâché.
Plusieurs manquements
Dans sa révision d’une plainte déposée juste après la diffusion de l’entrevue controversée le 26 mai, M. Champoux a conclu que l’entrevue de Didier Raoult menée par Stéphan Bureau avait enfreint les normes et pratiques journalistiques du service public. Il a évoqué plusieurs manquements, précisant qu’ils relèvent toutefois de la « responsabilité ultime des responsables éditoriaux de l’émission, voire de la direction d’ICI Première », et non seulement de l’animateur.
S’il reconnaît en effet la présence de M. Raoult comme « légitime », il reproche à l’équipe de Bien entendu de ne pas avoir effectué les « vérifications nécessaires » et de ne pas avoir assez « encadré » la présentation du médecin français. Pendant ces 42 minutes d’entrevue, celui qui est directeur de l’Institut hospitalier universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille a notamment prétendu que les grandes études occidentales sur l’hydroxychloroquine sont biaisées, sans avancer de preuves. Il a exprimé des doutes quant au rapport risque-bénéfice de la vaccination en deçà de 70 ans, ce qui défie les analyses les plus sérieuses. Il a aussi affirmé que l’infection naturelle protège mieux que les vaccins, ce qui n’est pas démontré scientifiquement. Et ce, sans être repris ou questionné par Stéphan Bureau.
« En évitant de confronter [M. Raoult] avec plus de vigueur, Stéphan Bureau me semble avoir abdiqué sa responsabilité, en tant qu’intervieweur, tout comme les responsables éditoriaux de Bien entendu ont renoncé à la leur en omettant de prendre les moyens pour rétablir les faits, tout de suite après », a ajouté l’ombudsman dans sa décision.
L’équilibre journalistique
« J’ai invité Didier Raoult pour briser ce que je pense être le mur du silence. […] Je pense simplement que c’est une question de principe, qu’il faut arrêter de réduire la surface éditoriale au nom d’une précaution qui mettrait le public à l’abri de lui-même », s’est défendu Stéphan Bureau en ondes vendredi.
Il rappelle que « l’antenne de Radio-Canada n’a jamais, jamais fait la moindre place au discours du Dr Raoult, sinon pour le tourner en ridicule ». « Pour l’équilibre, je pense que le compte était bon », a-t-il affirmé.
L’animateur a d’ailleurs écorché l’ombudsman à ce sujet, soulignant qu’il s’était mis en contradiction avec lui-même en concluant que « le principe d’équilibre [lui] apparaît respecté », alors que plus tôt dans son analyse, il soulignait que l’intervention de la rédactrice en chef de Québec Science, Marie Lambert-Chan, une dizaine de minutes après M. Raoult, et le panel scientifique proposé trois semaines après représentaient une « bien mince consolation » et que cela était « insuffisant pour rétablir les faits, voire l’équilibre, surtout dans le contexte d’une pandémie où la vérité est menacée de toutes parts ».
« Il faut choisir, c’est équilibré ou ce ne l’est pas », a rétorqué M. Bureau.
À son avis, la décision de l’ombudsman vient plutôt démontrer « que ce n’est jamais vraiment équilibré » quand il s’agit de certains invités. « Pour certains, il faudrait des mises en garde, l’appareil critique des avertissements avant d’écouter, un panel pour expliquer peut-être les mensonges qui nous auraient échappé. Bref, oui à l’invité, mais avec un cahier des charges qui n’est pas exactement celui que l’on réserve à nos autres invités davantage fréquentables. »
Départ prévu à l’automne
Contacté par Le Devoir, Stéphan Bureau a précisé n’avoir « rien à ajouter » et qu’il considère cette affaire comme classée. Il continuera à animer Bien entendu « avec bonheur » pour le reste de l’été.
On ne retrouvera toutefois pas l’animateur cet automne à ICI Première. « J’ai demandé à mes patrons, en avril dernier, de mettre un terme à mon contrat à la fin de la saison de Bien entendu. Mon absence de l’antenne à l’automne n’aura donc strictement rien à voir avec cette affaire, rien. La direction m’a offert de nombreuses autres avenues, toutes déclinées. […] J’aurais franchement préféré quitter ma job plus discrètement », a-t-il indiqué, n’excluant pas pour autant de « nouvelles collaborations » avec le diffuseur public.
De son côté, Radio-Canada a tenu à « réaffirmer son engagement quant à l’importance de la diversité des voix sur ses plateformes » et « réitère qu’elle respecte et accepte la révision de l’ombudsman ».
L’ombudsman n’a quant à lui pas souhaité faire de commentaires.
Le chanteur et acteur canadien d'origine chinoise Kris Wu, vedette de la musique pop immensément populaire en Chine, a été arrêté sous le soupçon d'avoir commis un viol, a annoncé samedi la police chinoise.
La semaine dernière, Kris Wu a été accusé par une étudiante chinoise de 19 ans de l'avoir violée lorsqu'elle avait 17 ans.
Ces accusations ont déclenché une tempête médiatique et une vague de réprobation sur les réseaux sociaux chinois, et de grandes marques du secteur du luxe ont rompu les contrats qu'elles avaient conclus avec la vedette.
«Wu Yifan, 30 ans, de nationalité canadienne, est à présent détenu pour infraction pénale en accord avec la loi par la branche [du district] de Chaoyang de la police de Pékin sous le soupçon de viol», a indiqué la police sur le réseau social chinois Weibo, en citant le nom chinois de Kris Wu.
UMGB and Maitland/AMO/ Supplied by WENN.com
La police a indiqué avoir ouvert une enquête après que des internautes l'eurent accusé «d'avoir trompé à de multiples reprises de jeunes femmes pour avoir des relations sexuelles».
Canadien d'origine chinoise, Kris Wu est un ex-membre du groupe sino-sud-coréen EXO. En 2014, il avait quitté le groupe pour se lancer dans une carrière solo en tant qu'acteur, chanteur, mannequin et arbitre de spectacles de variétés.
Ambassadeur notamment de Louis Vuitton, de Bulgari, de Lancôme et de L'Oréal, son visage est omniprésent dans les publicités faites en Chine.
L'étudiante, Du Meizhu, a accusé le chanteur pop de l'avoir violée durant un rendez-vous amoureux lorsqu'elle avait 17 ans.
Elle lui avait fixé un ultimatum, lui demandant de quitter le monde du spectacle et de présenter ses excuses, faute de quoi elle donnerait des détails sur l'agression en question.
Kris Wu a rejeté toutes ces accusations.
À la suite du tollé déclenché par ce scandale, des marques comme Louis Vuitton, Bulgari, L'Oréal et Porsche ont suspendu la semaine dernière leur partenariat avec le chanteur.
Ses avocats ont lancé des poursuites à l'encontre de Mlle Du pour diffamation, alors que l'étudiante a déclaré engager des poursuites judiciaires à l'encontre de Wu.
Les artistes Sarahmée et Roxane Bruneau participent cette année au festival Fierté Montréal.
Photo : Yan Turcotte / Karine Dufour
Radio-Canada
Le festival Fierté Montréal a annoncé vendredi matin que Safia Nolin, Roxane Bruneau, Sarahmée, Katherine Levac et Judith Lussier s’ajoutaient à sa programmation. Quatre spectacles seront aussi diffusés gratuitement sur écran géant sur l’Esplanade du Parc olympique en août. Pour chacun des soirs, 2500 places gratuites sont disponibles.
Les 2500 billets peuvent être réservés depuis vendredi midi sur le site Internet de Fierté Montréal pour assister à ces diffusions, qui débuteront à 20 h les 11, 12, 13 et 14 août.
Chaque soir, l’événement sera précédé du spectacle Iconix, qui mettra en lumière les drags internationales Aquaria, Alaska 5000, Jinkx Monsoon, Landon Cider et Trixie Mattel.
La pandémie a eu des incidences très néfastes sur nos communautés. L’isolement des personnes vulnérables, dont celles de nos communautés, a été aggravé, alors que la division sur les réseaux sociaux était à son comble et que plusieurs d’entre nous ont dû s’affirmer et faire leur coming-out dans la solitude, via un écran d’ordinateur, a déclaré dans un communiqué Jean-François Perrier, directeur général par intérim et directeur de production de Fierté Montréal.
Il était primordial pour l’équipe de redoubler les efforts afin de rassembler nos communautés, a-t-il ajouté.
La programmation du festival s’enrichit de nouveaux noms
La chanteuse Roxane Bruneau intégrera le spectacle Feminix, qui sera projeté le 12 août, avec Judith Lussier à l’animation. Cet événement réunira des femmes artistes de tous les horizons.
Quant à l’artiste multidisciplinaire libano-canadien J4DE (Jade Hassouné), il se joindra au spectacle Xcellence, qui mettra de l’avant les personnes queers racisées et/ou trans le 11 août.
De plus, il a été annoncé vendredi que la chanteuse Sarahmée ferait partie de la soirée de clôture du festival, le 15 août, aux côtés de Maxime Landry et de Rita Baga dans une animation de Sandy Duperval. L’événement sera enregistré au Lion d’Or, à Montréal, et diffusé en direct sur Facebook.
Autres ajouts à la programmation de Fierté Montréal : Safia Nolin, qui participera au balado 2fxfslematin (11 août), et Katherine Levac, qui sera au micro du balado Entre deux lèvres (12 août).
Le chanteur et acteur canadien d'origine chinoise Kris Wu, vedette de la musique pop immensément populaire en Chine, a été arrêté sous le soupçon d'avoir commis un viol, a annoncé samedi la police chinoise.
Kris Wu a été accusé la semaine dernière par une étudiante chinoise de 19 ans de l'avoir violée lorsqu'elle avait 17 ans.
Ces accusations ont déclenché une tempête médiatique et une vague de réprobation sur les réseaux sociaux chinois, et des grandes marques du secteur du luxe ont rompu les contrats qu'elles avaient conclus avec la vedette.
«Wu Yifan, 30 ans, de nationalité canadienne, est à présent détenu pour infraction pénale en accord avec la loi par la branche (du district) de Chaoyang de la police de Pékin sous le soupçon de viol», a indiqué la police sur le réseau social chinois Weibo, en citant le nom chinois de Kris Wu.
UMGB and Maitland/AMO/ Supplied by WENN.com
La police a indiqué avoir ouvert une enquête après que des internautes l'eurent accusé «d'avoir trompé à de multiples reprises des jeunes femmes pour avoir (avec elles) des relations sexuelles».
Canadien d'origine chinoise, Kris Wu est un ex-membre du groupe sino-sud-coréen EXO. Il avait quitté le groupe en 2014 pour se lancer dans une carrière en solo en tant qu'acteur, chanteur, mannequin et arbitre de spectacles de variétés.
Ambassadeur de Louis Vuitton, Bulgari, Lancôme ou encore L'Oréal, son visage est omniprésent dans les publicités en Chine.
AFP
L'étudiante, Du Meizhu, a accusé le chanteur pop de l'avoir violée durant un rendez-vous amoureux lorsqu'elle avait 17 ans.
Elle lui avait fixé un ultimatum, lui demandant de quitter le monde du spectacle et de présenter ses excuses, faute de quoi elle donnerait des détails sur l'agression en question.
Kris Wu a rejeté toutes ces accusations.
À la suite du tollé déclenché par ce scandale, des marques comme Louis Vuitton, Bulgari, L'Oreal et Porsche ont suspendu la semaine dernière leur partenariat avec le chanteur.
Ses avocats ont lancé des poursuites à l'encontre de Mlle Du pour diffamation, alors que l'étudiante a de son côté déclaré engager des poursuites judiciaires à l'encontre de Wu.
L’acteur, scénariste et producteur oscarisé est à l’affiche deStillwater, de Tom McCarthy. Celui qui a débuté sa carrière avec un rôle très secondaire dansMystic Pizzaen 1988 a, depuis, accumulé les prestations remarquées, au point que les films qui comportent son nom au générique ont rapporté plus de quatre milliards $US. Voici donc Matt Damon en cinq longs métrages incontournables.
Après avoir accumulé les petits rôles, Matt Damon se fait remarquer en 1997 avec Le destin de Will Hunting, pour lequel il remporte l’Oscar du meilleur scénario avec son meilleur ami, Ben Affleck. Le film lui permet également de décrocher une nomination dans la catégorie du meilleur acteur. Mais c’est avec L'énigmatique M. Ripley qu’il prouve qu’il n’est pas qu’une comète dans le paysage cinématographique. Et le long métrage d’Anthony Minghella est un succès financier et critique, ce qui consolide la position de Matt Damon.
L'inconnu de Las Vegas (2001)
C’est par hasard – on pourrait même presque dire sans considération pour ses succès précédents – que Steven Soderbergh donne à Matt Damon le rôle de Linus Caldwell dans ce «remake» du long métrage éponyme de 1960. En effet, le réalisateur avait embauché Mark Wahlberg... qui s’est désisté pour La planète des singes, de Tim Burton. Et c’est tant mieux, puisque Matt Damon a ensuite été du générique des deux suites, sorties en 2004 et en 2007.
La mémoire dans la peau (2002)
Là encore, Matt Damon peut se targuer d’avoir eu de la chance. Car le cinéaste Doug Liman avait fait proposer le rôle à Brad Pitt – qui l’a refusé au profit de Jeux d'espionnage –, ainsi qu’à Russell Crowe. Le réalisateur a ensuite contacté tout ce qu’Hollywood compte d’acteurs de films d’action, d’Arnold Schwarzenegger à Tom Cruise! Finalement, Doug Liman a offert le personnage à Matt Damon, réalisant alors que c’était lui qui comprenait le mieux que, si l’action était nécessaire, l’accent était indéniablement sur le personnage de Jason Bourne. Redoutablement sérieux, l’acteur – dont c’était le tout premier rôle d’action – a tenu à effectuer le plus de cascades lui-même. Pour ce faire, il a passé trois mois à suivre un entraînement rigoureux, apprenant le maniement des armes, l’escrime et la boxe. Au total, les cinq films de la franchise ont rapporté pas moins de 1,6 milliard $US, faisant de Matt Damon un poids lourd de l’industrie.
Ma vie avec Liberace (2013)
Diffusé sur HBO, en compétition officielle au Festival de Cannes et présenté chez nous dans quelques salles, Ma vie avec Liberace renferme sans contredit l’une des meilleures performances de Matt Damon. Sous la direction de Steven Soderbergh, il y incarne Scott Thorson, le jeune amant de Liberace (Michael Douglas). «Nous l’avons joué comme une histoire d’amour très profonde entre eux. De bien des façons, leur relation était un mariage. Le plus difficile pour moi a été de parvenir à rendre l’intimité de cette relation d’une manière convaincante», avait commenté la vedette lors de son passage à Cannes, sur les ondes de CBS.
Ford contre Ferrari (2019)
Devant les caméras de James Mangold, Matt Damon se transforme en Carroll Shelby, ancien coureur automobile américain qui est embauché par la compagnie Ford pour faire gagner les 24 heures du Mans à son écurie et à son pilote, Ken Miles (Christian Bale). De son expérience sur le plateau de l’excellent long métrage tiré d’une histoire vraie, Matt Damon confiera au site Collider avoir «été nerveux le premier jour de tournage parce qu’[il] n’avait pas travaillé depuis deux ans.» «Je me souviens d’être arrivé sur le plateau et de m’être senti en pays étranger», avait raconté Damon.
La dernière superproduction des studios Disney, qui est arrivé en salle vendredi, met en scène un personnage homosexuel. Ce choix éditorial a suscité beaucoup de critiques, tant du côté des conservateurs que de celui des défenseurs des droits LGBTQ.
Rafael MiróLa Presse
Dans une des scènes de Jungle Cruise, le personnage de MacGregor, le frère de la protagoniste, explique à demi-mot préférer les hommes aux femmes et avoir été discriminé pour cette raison. De nos jours, cette scène peut paraître banale, voire clichée.
Pour les studios Disney, il s’agit en revanche d’un pari risqué. Pour éviter d’offusquer une partie de son public aux États-Unis, le géant du divertissement tente depuis des années de ménager la chèvre et le chou quand vient le temps d’inclure des personnages issus de la diversité dans ses films. Sur Twitter, plusieurs personnalités de la communauté LGBTQ+se sont offusquées que le film ait refusé d’employer le mot « gai », estimant que le studio était trop timide face à la diversité.
Il y a bien eu quelques personnages homosexuels dans les films de Disney avant Jungle Cruise (une vingtaine environ), mais c’était toujours des personnages secondaires et des allusions très discrètes. Dans Avengers : Engame, Captain America faisait par exemple la rencontre avec d’un homme gai, qui apparaissait à la toute fin du film et qui n’avait rien à voir avec le reste de l’histoire. Dans le dernier volet de Toys Story, on pouvait aussi voir en arrière-plan deux mères lesbiennes reconduire leur enfant à l’école. Ce détail très discret avait tout de même provoqué des boycottages de la part de groupes évangéliques, très influents dans certaines parties des États-Unis.
Disney a tout de même réalisé l’an passé un court métrage intitulé Out, mettant en scène un homme gai et abordant le sujet de la sortie de placard.
Se payer la tête de Laurent Paquin ? Disons que plusieurs invités au bien-cuit de l’humoriste, vendredi soir, au Capitole, avaient décidé de régler leurs comptes avec leur ami bougonneux.
Durant ce qui était le dernier des quatre Grands bien-cuits du ComediHa ! Fest, après ceux de Mike Ward, Lise Dion et P-A Méthot, les invités ont été sans pitié pour le pauvre Laurent, dont la tolérance aux blagues cruelles a été testée presque sans relâche.
À le voir rire aux larmes à plusieurs reprises, rassurez-vous, il a passé le test.
Laurent Paquin, ça vient inévitablement avec des blagues de bouffe et de gros. C’était impossible de passer à côté et l’animateur Stéphane Rousseau, désireux de confronter l’éléphant dans la pièce, a évacué le sujet avec brio dans un monologue d’ouverture truffé de jeux de mots, comment dire... savoureux.
Comme plusieurs rôtisseurs d’un soir, Stéphane Rousseau, délicieusement cinglant avec quiconque mettait le pied sur la scène, avait cependant des choses sur le cœur. Lui, c’était un voyage à New York où il a dû se taper à contrecœur du magasinage de chemises hawaïennes et des comédies musicales. Seize en tout. « J’anime ce soir pour rembourser mon voyage. »
Le tout aussi chauve Sylvain Larocque s’est plaint qu’il ne cessait de le copier, mais la palme de la colère la plus virulente revient à Rita Baga.
« Laurent Paquin, t’es un trou de cul », lui a balancé sans ménagement Rita Baga, en lui reprochant d’avoir obtenu le seul rôle de drag queen intéressant en vingt ans quand il a joué La duchesse de Langeais dans Demain matin, Montréal m’attend.
Même un jeune comédien de sept ans, prénommé Mathis, est venu lui dire ses quatre vérités.
P-A Méthot s’interrogeait pour sa part sur la décision de l’école secondaire d’Acton Vale de rendre hommage à son illustre citoyen en donnant son nom à sa salle de spectacle.
« Pas mal sûr qu’ils n’ont pas hésité entre l’auditorium et le gymnase. »
Au terme de cette première semaine de ComediHa !, force est de constater que les bien-cuits ont constitué un bel ajout à la programmation du festival.
Même si les spectacles gagneraient à être resserrés (celui consacré à Lise Dion ne voulait plus finir), les monologues mettent en valeur la complicité entre les humoristes, et l’exercice permet au public, à coups de 250 personnes par représentation à cause de la pandémie, de se faire servir du matériel inédit.
Pour les autres, les bien-cuits seront présentés sur la plateforme VRAI, plus tard cet automne.
Tout le monde aime Lise Dion. Tellement qu’on se demandait si c’était possible de l’égratigner avec férocité dans un bien-cuit. La réponse est oui, mais avec des gags enrobés d’amour.
Il faut dire que, comme l’a signalé Jean-Marc Parent, « si on la froisse, peut-être qu’elle va nous bouder pendant quatre ans ».
À la quantité d’invités qui ont terminé leur numéro par un retentissant « je t’aime Lise », on vous assure qu’aucune amitié n’a été brisée, jeudi soir, au Capitole, lors du deuxième des quatre Grands bien-cuits du ComediHa ! Fest 2021.
S’il a été moins chien dans l’ensemble que celui de Mike Ward, son bien-cuit a été tout aussi divertissant.
Ça ne veut pas dire que ses rôtisseurs l’ont ménagée. Après tout, une humoriste qui a fait sa gloire avec des monologues sur le point G et un boulot au Dunkin Donuts, ça inspire quelques railleries.
Comme lui a lancé l’animateur José Gaudet, elle a ouvert plusieurs chemins en tant que femme humoriste. « T’es une charrue, Lise. »
Photo Stevens LeBlanc
José Gaudet était aux commandes du bien-cuit de sa grande amie.
Ouch !
Le succès de ses spectacles a aussi été une cible de choix. Or, a observé Rosalie Vaillancourt, « vendre 100 000 billets, ça compte pas quand ton public est Alzheimer ».
Photo Stevens LeBlanc
Rosalie Vaillancourt n’a pas manqué de souligner que Lise Dion a été un modèle (ou pas) pour les jeunes femmes qui veulent faire de l’humour.
Re-ouch !
N’empêche, on sentait que les invités voulaient rire avec Lise, plutôt que rire de Lise. Dans ce climat de complicité bienveillante où tout le monde se tirait joyeusement la pipe, Marcel Leboeuf a fait mouche en révélant que tous les Marcel n’en pouvaient plus d’être ostracisés parce que l’humoriste se moque de son ex du même prénom depuis trente ans.
Photo Stevens LeBlanc
Tous avaient une pensée pour son point G, mais qui d’autre que Pierre-Yves Roy-Desmarais pouvait se présenter sur scène en personnifiant le fameux point G. « Ça fait 60 ans qu’on joue à la cachette. C’est le fun quand quelqu’un te trouve. »
Menés par Alex Perron qui lui a créé une application de type Tinder pour femmes dans la soixantaine, plusieurs invités ont offert leurs (pas très) précieux conseils pour l’aider à trouver l’âme sœur.
Pendant un moment, elle a même pensé recevoir la visite surprise de son fantasme en la personne de Dave Morissette, mais c’est finalement un chanteur populaire, dont nous tairons l’identité mais qui pleure parfois sous la pluie, qui s’est pointé.
Par ailleurs, même s’il s’est fait tirer l’oreille pour participer en raison de son horaire chargé pendant le festival, Jean-Marc Parent a trouvé le moyen de voler la vedette en racontant tout simplement un souper chez son ami Lise, avec qui il partage un amour passionné pour la bouffe.
On aurait tout aimé être là pour assister à ce repas.
Le quatrième et dernier bien-cuit du ComediHa ! Fest-Québec mettra en vedette, ce soir, Laurent Paquin dans le rôle de la victime. La soirée sera animée par Stéphane Rousseau.
(Toronto) Le rappeur Drake fait équipe avec le joueur de basketball LeBron James et d’autres créateurs dans le but de produire un film documentaire sur l’histoire des hockeyeurs noirs.
David FriendLa Presse Canadienne
La boîte de production du musicien torontois a publié un communiqué, vendredi, annonçant que Drake sera producteur exécutif du film Black Ice, qui lèvera le voile sur « la contribution souvent sous-estimée et marginalisée » de joueurs noirs dans l’histoire du hockey.
L’histoire va débuter avec la création de la Coloured Hockey League (CHL) dans les Maritimes, que l’on pourrait traduire par la ligue des joueurs de couleur. Elle était entièrement composée de joueurs noirs. Le film se développera ensuite en abordant les expériences vécues par les joueurs noirs dans l’époque moderne de la Ligue nationale de hockey.
Black Ice sera réalisé par Hubert Davis, nommé aux Oscars en 2005 pour son court métrage Hardwood et qui a notamment réalisé le documentaire Giants of Africa, portant sur les camps de basketball organisés par le président des Raptors de Toronto, Masai Ujiri, au Nigéria, au Ghana, au Kenya et au Rwanda.
Pendant des décennies, l’histoire des hockeyeurs noirs a été grandement ignorée bien que des efforts aient été mis de l’avant dans les dernières années pour remédier à la situation.
En 2016, le documentaire Soul on Ice : Past, Present and Future, racontait en détail l’histoire de la Coloured hockey league. En 2004, un livre écrit par George et Darril Fosty intitulé Black Ice : The Lost History of the Colored Hockey League of the Maritime, dévoilait aussi, sur papier, une partie de l’histoire.
Certains trous de l’histoire ont éventuellement été comblés par des témoignages d’anciens joueurs noirs et pionniers comme Willie O’Ree et Val James.
Drake est un passionné de hockey depuis son enfance. Il a joué au hockey mineur avec les Red Wings de Weston, dans la région de Toronto, avant de devenir une vedette de la série Degrassi : The Next Generation et ensuite d’embrasser une carrière internationale en musique.
Black Ice est actuellement en préparation et devrait éventuellement être lancé en salle, puis à la télévision sur les ondes de TSN, en ligne sur la plateforme Crave et d’autres plateformes du groupe CTV.
Stéphan Bureau rejette du revers de la main les conclusions de l’ombudsman de Radio-Canada, qui a jugé que l’animateur d’Ici Première avait manqué aux normes et pratiques journalistiques de la Société d’État lorsqu’il a reçu le très contesté médecin français Didier Raoult à son émission,Bien entendu.
«Je ne m’excuserai pas d’avoir fait ce qui me semblait, et me semble encore, être une entrevue normale, peut-être banale. Ce qui est anormal, et pas banal du tout, ce sont les proportions que l’affaire a prises. Je laisserai donc à d’autres le soin de ramper et de demander pardon», a déclaré Stéphan Bureau, durant son émission, vendredi matin.
Dans une décision rendue publique mercredi à la suite d’une plainte, l’ombudsman Pierre Champoux estime que Stéphan Bureau aurait dû poser davantage de questions pour «recadrer ou corriger» certaines affirmations fausses du médecin connu pour avoir fait la promotion de l’hydroxychloroquine pour traiter la COVID-19.
Il croit que l’équipe de Bien entendu aurait dû tirer profit du fait que l’entrevue avait été enregistrée six jours avant sa diffusion pour prendre les moyens nécessaires pour rétablir les faits.
Opinion non partagée, non respectée
La riposte de Stéphan Bureau est sans équivoque. «L’usage voudrait que je dise: je respecte l’opinion de l’ombudsman, mais je ne la partage pas. Or je ne la partage pas et je ne la respecte pas non plus.»
L’animateur ne voit pas pourquoi il faudrait prendre des précautions supplémentaires lorsqu’il reçoit «certains indésirables controversés» et estime que le public n’a pas à «être mis à l’abri de lui-même».
Contacté par Le Journal, un porte-parole de la SRC a mentionné que la direction avait eu des discussions avec M. Bureau et qu’il n’y aurait aucune mesure disciplinaire à son endroit.
LOS ANGELES | L’Américaine Amanda Knox, devenue célèbre après avoir été au cœur d’une retentissante affaire criminelle dans laquelle elle a finalement été acquittée, a accusé un nouveau film de «tirer profit» de son affaire.
«Stillwater», sorti vendredi dans les salles aux États-Unis, raconte l’histoire d’un Américain (Matt Damon) qui se rend en France pour tenter d’aider sa fille (Abigail Breslin), en prison après avoir été accusée du meurtre de son amie, qu’elle assure ne pas avoir commis. Il se fait aider par une Française (Camille Cottin).
Son réalisateur, Tom McCarthy, a dit s’être librement «inspiré» de l’affaire dans laquelle Amanda Knox a été impliquée, tout en affirmant que son scénario était différent.
Amanda Knox a passé quatre ans dans une prison italienne après le meurtre, en 2007, de sa colocataire britannique Meredith Kercher, pour lequel elle était co-accusée avec son petit ami de l’époque Raffaele Sollecito. Elle a finalement été mise hors de cause.
«Mon nom m’appartient-il? Et mon visage? Qu’en est-il de ma vie? Mon histoire? Pourquoi mon nom est-il utilisé pour parler d’événements dont je ne suis pas responsable?», a écrit l’Américaine sur les réseaux sociaux.
«J’en reviens à ces questions parce que d’autres personnes continuent à tirer profit de mon nom, de mon visage et de mon histoire sans mon consentement. Dernier exemple en date: le film Stillwater», a-t-elle poursuivi, en critiquant également les médias qui parlent de la «saga Amanda Knox».
Dans le film, il s’avère que l’accusée a en fait «demandé au tueur de l’aider à se débarrasser de sa colocataire», dit l’Américaine, 34 ans aujourd’hui.
«Comment pensez-vous que cela affecte ma réputation?», demande-t-elle au réalisateur.
«En changeant les faits autour de mon innocence (...), en effaçant le rôle des autorités dans ma condamnation arbitraire, McCarthy renforce l’image selon laquelle je suis coupable et non digne de confiance», ajoute-t-elle.
La jeune femme a enfin invité Tom McCarthy et Matt Damon à participer à son podcast. «Je parie que l’on pourrait avoir une conversation fascinante sur l’identité, la perception du public et sur qui devrait être bien placé pour exploiter un nom, un visage et une histoire qui sont entrés dans l’imagination du public».
Camille Cottin incarne la redoutable Andréa dans Appelez mon agent. Celle qui tourne de plus en plus en anglais, notamment dans la série Killing Eve et dans le prochain film de Ridley Scott, House of Gucci, est la vedette de Stillwater aux côtés de Matt Damon. Le film réalisé par Tom McCarthy prend l’affiche ce vendredi après avoir été présenté à Cannes. Entrevue avec celle qui y incarne le personnage de Virginie.
Émilie CôtéLa Presse
Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas pour Camille Cottin. Il y a trois semaines, elle foulait le tapis rouge du Festival de Cannes deux fois plutôt qu’une pour les films Stillwater et Mon légionnaire. Quand nous l’avons eue au bout du fil, la semaine dernière, elle était en Angleterre. « Je suis en quarantaine, donc du coup, la différence est énorme », lance-t-elle.
Quel paradoxe ! Le jour où Camille Cottin nous a dit devoir s’isoler en vue de tourner la quatrième saison de la série Killing Eve, c’était la levée de nombreuses restrictions sanitaires en Angleterre.
Aller à Cannes n’est pas sans conséquence pour l’actrice devenue célèbre pour son personnage d’Andréa dans la série à succès Appelez mon agent. En octobre 2020, elle y a attrapé la COVID-19 lors du festival Canneseries, consacré aux séries télévisées du monde entier.
« En plus, je disais dans toutes les interviews qu’on pouvait continuer à vivre malgré le virus et trois jours après, j’étais au lit ! », raconte Camille Cottin avec une autodérision franchement sympathique.
Cette fois-ci, c’est sans aucun virus mais avec beaucoup d’émotion que Camille Cottin a quitté Cannes. Le film Stillwater, dont elle est la vedette avec Matt Damon et dont Tom McCarthy (Spotlight) signe la réalisation, a enfin pu être vu par un public dans une salle de cinéma. Sur la Croisette, en l’occurrence, au Grand Théâtre Lumière. Le film était hors compétition, mais on a vu des images de Matt Damon qui peinait à retenir ses larmes lors de la longue ovation qui a suivi la projection officielle.
Le film a été reporté d’un an. C’était émouvant de découvrir le film tous ensemble avec l’équipe. À un moment, on ne savait même pas si le film allait pouvoir sortir en salle.
Camille Cottin, actrice
Stillwater prendra l’affiche partout en Amérique du Nord le 30 juillet. « C’est un film de cinéma. Cela m’aurait crevé le cœur que cela ne sorte que sur une plateforme. »
Choc culturel
Pour les membres américains de l’équipe de tournage, c’était un retour dans le sud de la France. Stillwater a été tourné dans la ville où le film se déroule en grande partie, soit Marseille. « C’est à une heure de Cannes et nous sommes allés y présenter le film avec toute l’équipe, précise Camille Cottin. Pour toutes ces raisons, c’était émouvant. »
D’autant plus que Stillwater expose le choc culturel vécu par un Américain de l’Oklahoma qui débarque à Marseille. Un homme de peu de mots, que certains qualifieraient de redneck, qui veut aller visiter sa fille emprisonnée depuis cinq ans pour le soi-disant meurtre de sa petite amie. Bill Baker (Matt Damon) restera finalement pour tenter de la sortir de prison. C’est par ailleurs l’actrice Abigail Breslin (LA Little Miss Sunshine) qui incarne sa fille.
Quant au personnage de Camille Cottin, Virginie, elle aidera Bill dans sa sorte d’enquête et de règlement de comptes.
Tom McCarthy voulait que le scénario – inspiré des faits vécus par l’Américaine Amanda Knox en Italie – ne soit ni français ni américain. Par souci d’authenticité, il a fait appel à deux scénaristes français (Thomas Bidegain et Noé Debré).
J’ai lu le scénario d’une traite. J’ai adoré le fait que ce soit un thriller en apparence et que le film prenne une tout autre direction pour devenir un drame plus intimiste et un film de personnages.
Camille Cottin, actrice
« Le mien est la voix de l’espoir, de la tolérance et de l’ouverture, ajoute-t-elle. Elle est entière, intègre. Forte, mais avec beaucoup de douceur. »
Virginie guide Bill et veille aussi sur lui. Bill s’attache aussi à la fille de Virginie, Maya.
À travers cette rencontre improbable, le film nous invite à comprendre les gens à travers leur passé et à défaire nos préjugés. Les amis de Virginie ne peuvent s’empêcher de demander à Bill s’il a voté pour Trump et s’il a des armes à feu. De son côté, Bill, qui a un grand cœur, s’efforce d’apprendre le français. Il n’a jamais vu une pièce de théâtre de sa vie, mais il s’intéresse au métier d’actrice de Virginie.
Des personnages tout en contrastes
Dans le jeu, vu leur personnage, Matt Damon joue tout en retenue alors que Camille Cottin incarne une femme à la personnalité solaire. Un défi ?
« Tom a voulu qu’on fasse d’abord une semaine de lecture avec tous les acteurs et c’était merveilleux, relate Camille Cottin. C’est rare qu’on prenne ce temps. Ensuite, on a tourné de façon chronologique et j’ai beaucoup aimé cette façon de travailler. »
Les acteurs s’apprivoisaient au même titre que leurs personnages. « J’ai admiré la concentration de Matt, son énergie... Pour moi, il a complètement disparu derrière Bill Baker. »
Pour les cinéphiles québécois, il est intéressant de voir un film où les cultures américaine et française se côtoient loin des clichés des cartes postales. Dans la vie comme au cinéma, il est rare de voir un Bill Baker échanger avec de jeunes Français d’origine arabe ou d’assister à un match de foot de l’OM au Vélodrome.
« Le film ne juge jamais ses personnages », dit avec raison Camille Cottin.
De grands rôles en anglais
Camille Cottin s’est fait connaître grâce à Appelez mon agent. En France comme à l’étranger, car la série a été acquise par Netflix. L’actrice maîtrise bien l’anglais, car elle a passé une partie de son adolescence à Londres. En 2016, elle a eu un rôle dans le film Allied, réalisé par Robert Zemeckis, qui mettait en vedette Marion Cotillard et Brad Pitt.
Sa carrière à l’étranger a le vent dans les voiles. Elle sera du film House of Gucci, de Ridley Scott (avec Adam Driver et Lady Gaga), et elle est de la distribution de la série de la BBC Killing Eve, créée par Phoebe Waller Bridge.
Signe que la réalité peut dépasser la fiction, Camille Cottin a le même agent américain que Sigourney Weaver (Billy Lazarus) depuis que cette dernière a été la vedette d’un épisode d’Appelez mon agent.
L’avenir ? « C’est l’inconnu et on verra bien », lance Camille Cottin.
La seule chose qu’elle peut contrôler, c’est la qualité et la passion de son travail, nous dit-elle.
« Je viens du théâtre et j’ai fait de l’image tardivement. J’ai toujours approché mon travail de façon artisanale et j’ai l’impression d’être l’artisan de ce qui m’arrive. [...] Le travail est notre seule valeur à peu près sûre. Dans le travail, il y a une énergie qui nous est toujours rendue. »
Ce l’est très certainement dans Stillwater, qui prend l’affiche ce vendredi.
La nouvelle selon laquelle l’actrice Scarlett Johansson poursuit Disney a eu l’effet d’une bombe jeudi. Dans une poursuite déposée en son nom, la vedette affirme que le studio s’est placé en situation de rupture de contrat en sortant simultanément en salle et sur sa plateforme Disney+ la superproductionBlack Widow.
En effet, le contrat de la star, dont le salaire est lié au montant des recettes en salle, garantissait une sortie d’abord exclusive aux cinémas. C’est le Wall Street Journal qui a le premier publié l’histoire. « Disney a intentionnellement incité Marvel [propriété de Disney] à rompre l’accord, sans justification, afin d’empêcher Mme Johansson de tirer les pleins bénéfices de son entente avec Marvel. »
Selon la poursuite, l’actrice appréhendait un tel scénario, et ce, avant même la pandémie : avec le lancement de sa plateforme Disney+, le géant avait besoin de contenus attrayants. Aussi les représentants de Scarlett Johansson contactèrent-ils Disney dès 2019 afin de s’assurer que l’entente pour une sortie exclusive en salle pour Black Widow tenait.
Dans un courriel de réponse envoyé par l’avocat en chef de Marvel, Dave Galluzzi, inclus dans le dossier de la poursuite et dont le Wall Street Journal a obtenu copie, on peut lire l’assurance que la sortie se ferait selon un modèle prévu, en salle : « Nous comprenons que si le plan change, nous devrons en discuter avec vous et parvenir à un accord, car l’entente est basée sur une série de [très gros] bonus au box-office », dixit Me Galluzzi.
Or, lorsque Disney a annoncé que Black Widow serait au nombre de ses films à sortir en même temps en salle et sur Disney+, l’actrice et son équipe ont contacté Disney afin de renégocier le contrat, toujours selon la poursuite. La démarche serait demeurée lettre morte.
Pertes de revenus
En l’occurrence, l’évocation de « très gros bonus » n’est pas une exagération : comme le révèle encore le Wall Street Journal, une personne au fait du dossier estime que Scarlett Johansson pourrait perdre jusqu’à 50 millions de dollars américains.
De fait, le box-office de Black Widow, sorti le 9 juillet, est arrivé en deçà des attentes, avec des recettes nord-américaines lors de la première fin de semaine de 80 millions de dollars américains (alors un record pour le contexte pandémique) et internationales de 78 millions, plus 60 millions en visionnement sur demande premium à 30 $ la location.
Ce dernier chiffre a été dévoilé par Disney, ce qui n’a pas manqué d’étonner l’industrie, les statistiques de diffusion en continu (streaming) étant d’habitude jalousement gardées. Le box-office du film est à ce jour estimé à 318 millions, toutes plateformes confondues. Mais étant donné le budget de 200 millions, c’est trop peu. Pour mémoire, plusieurs films de Marvel-Disney ont franchi le cap du milliard en revenus.
Évidemment, la pandémie a changé la donne, mais Black Widow est sorti dans un contexte où d’autres studios recommençaient à prioriser la salle.
Réplique de Disney
Disney a rejeté du revers de la main les accusations de la vedette en qualifiant la poursuite de « sans valeur ». Dans un communiqué relayé jeudi par des médias américains, le studio affirme que la diffusion de Black Widow sur Disney+ « a considérablement amélioré la capacité [de Johansson] à gagner une rémunération supplémentaire en plus des 20 millions de dollars qu’elle a reçus à ce jour ».
« La poursuite est particulièrement malheureuse et pénible dans son mépris insensible pour les effets mondiaux terribles et prolongés de la pandémie de COVID-19 », ajoute la compagnie de divertissement.
Qu’importe son issue, cette poursuite pourrait avoir d’importantes répercussions dans l’industrie à l’heure où de plus en plus de studios, et surtout les conglomérats qui possèdent ceux-ci, tendent à miser davantage sur les plateformes de diffusion en continu.
Comme le résumeVariety : « La poursuite de Johansson pourrait encourager plus d’acteurs à demander une compensation supplémentaire pour les films qui ont migré vers des services de streaming et pourrait conduire les agents à inclure un langage plus strict dans les contrats concernant la compensation si une sortie en salles exclusive est compromise ou contournée. »
Une autre possibilité, cela étant, est que Disney choisisse de proposer un règlement à l’amiable.
Sire Gauvain, aspirant chevalier rongé par le doute, relève le défi lancé par un énigmatique colosse vert venu interrompre un rassemblement de la Table ronde. Qu’un brave vienne porter un coup à l’être surnaturel ; il lui rendra la pareille un an plus tard. Mais ce qui est censé n’être qu’« un simple jeu » se révélera un périple balisé d’épreuves et de pièges tendus au jeune Gauvain, dans une quête où il fera surtout face à lui-même.
Sylvain SarrazinLa Presse
Pure coïncidence, deux productions mettant en scène la légende arthurienne partent à la conquête de nos écrans à quelques semaines d’intervalle. Même thème, mais traitements antithétiques : pendant que les spectateurs de Kaamelott se bidonnent en regardant les pitreries de la bande du roi Arthur, dans la salle voisine, ceux goûtant The Green Knight (Le chevalier vert) se retrouvent plongés dans une aventure contemplative et philosophique basée sur le célèbre poème narrant la quête de Sire Gauvain.
Déjà portée à l’écran en 1984 avec le navrant Sword of the Valiant, cette légende méritait amplement une mise à jour cinématographique, bien plus digne que la coiffure ridicule arborée par Miles O’Keefe à l’époque (il ressemblait davantage à He-Man qu’à un chevalier de la Table ronde). Surtout, de larges libertés avaient été prises par rapport au texte original pour mieux servir la formule « film d’action ». Et c’est là un des grands atouts de The Green Knight : le respect de l’œuvre littéraire, autant qu’une adaptation à l’écran puisse le permettre, tout en esquivant la tentation de concocter un film de cape et d’épée où duels d’escrime et cascades s’enchaînent.
Car la légende arthurienne, plus chargée qu’une charrette en symbolisme, ne peut être réduite à des faits d’armes ; porté par ce souffle, David Lowery (The Old Man and the Gun, A Ghost Story) livre ainsi un long métrage à l’ambiance de conte introspectif, mystérieusement grave, où le cœur du combat se déroule davantage sur le terrain psychologique. Une approche suggérée à merveille par l’envoûtante photographie, à grand renfort d’atmosphères brumeuses, sombres, indéchiffrables et oniriques, récoltées directement en terres irlandaises, en parfait écho avec les tourments d’un Gauvain plein de vulnérabilité.
On salue bien bas l’excellent – et moderne – choix de Dav Patel (Slumdog Millionaire, Lion) pour incarner ce chevalier torturé, traduisant avec brio ses états d’âme au fil des 125 minutes pendant lesquelles il reste le point de mire quasi exclusif de la caméra.
Le réalisateur Stephen Weeks, bien qu’ayant fait de Sean Connery son chevalier vert dans Sword of the Valiant, avait passablement trahi l’esprit de la légende arthurienne. Un tort que The Green Knight vient réparer, restituant avec force et justesse l’âme philosophique et symbolique du poème original. L’honneur est sauf.
Charlotte Le Bon tourne actuellement dans les Laurentides son tout premier long-métrage,Falcon Lake, qui met en vedette Sara Montpetit, Monia Chokri et Karine Gonthier-Hyndman.
Le nom du jeune comédien français Joseph Engel apparaîtra aussi sur l’affiche. Le film raconte les péripéties estivales d’un adolescent de Paris qui va passer ses vacances dans un chalet près d’un lac, au Québec, dont sa mère est originaire.
Durant son séjour, le gamin de 13 ans développe une connexion singulière avec la fille de 16 ans d’une vieille amie de sa maman.
Photo courtoisie, Fred Gervais
Coproduction Québec-France, le tournage de cette adaptation du roman Une sœur, de Bastien Vivès, a débuté le 23 juillet et se poursuivra jusqu’au 29 août. À noter que la musique originale sera signée par Klô Pelgag.
Devant, puis derrière la caméra
Établie en France depuis plus de 10 ans, Charlotte Le Bon s’est d’abord fait remarquer en tant que Miss météo déjantée de la chaîne Canal+ avant d’enchaîner les tournages comme comédienne, dans l’Hexagone et aux États-Unis, où elle a donné notamment la réplique à Joseph Gordon-Levitt, Christian Bale et Oscar Isaac.
En 2018, elle avait présenté son premier court-métrage comme réalisatrice, Judith Hotel, au Festival de Cannes. En entrevue au Journal, en 2019, elle avait révélé qu’elle travaillait sur l’adaptation du roman de Vivès tout en confessant son désir de renouer avec le Québec.
«Je me suis acheté une maison sur le bord d’un lac parce que j’ai l’intention de venir passer plus de temps ici, surtout durant l’été, quand c’est un peu moins frénétique, côté travail, en France. Et aussi parce que mon pays et ma famille me manquent. Même si ça fait 10 ans que j’habite Paris, culturellement, ça m’épuise. J’ai besoin de revenir au Canada pour me ressourcer», confiait-elle.
Les deux adolescents qui ont manqué à l’appel depuis jeudi à Val-d’Or ont été finalement retrouvés sains et saufs.
Naymes et Miliana Papatie, âgés respectivement de 14 et 11 ans, « sont revenus d’eux-mêmes au poste de police en fin de soirée », a indiqué la Sûreté du Québec (SQ).
Le garçon et la fille sont «en bonne santé», a ajouté la SQ.
Leur disparition qui a fait paniquer leurs proches a été signalée jeudi vers midi.