Stéphan Bureau rejette du revers de la main les conclusions de l’ombudsman de Radio-Canada, qui a jugé que l’animateur d’Ici Première avait manqué aux normes et pratiques journalistiques de la Société d’État lorsqu’il a reçu le très contesté médecin français Didier Raoult à son émission, Bien entendu.
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«Je ne m’excuserai pas d’avoir fait ce qui me semblait, et me semble encore, être une entrevue normale, peut-être banale. Ce qui est anormal, et pas banal du tout, ce sont les proportions que l’affaire a prises. Je laisserai donc à d’autres le soin de ramper et de demander pardon», a déclaré Stéphan Bureau, durant son émission, vendredi matin.
Dans une décision rendue publique mercredi à la suite d’une plainte, l’ombudsman Pierre Champoux estime que Stéphan Bureau aurait dû poser davantage de questions pour «recadrer ou corriger» certaines affirmations fausses du médecin connu pour avoir fait la promotion de l’hydroxychloroquine pour traiter la COVID-19.
Il croit que l’équipe de Bien entendu aurait dû tirer profit du fait que l’entrevue avait été enregistrée six jours avant sa diffusion pour prendre les moyens nécessaires pour rétablir les faits.
Opinion non partagée, non respectée
La riposte de Stéphan Bureau est sans équivoque. «L’usage voudrait que je dise: je respecte l’opinion de l’ombudsman, mais je ne la partage pas. Or je ne la partage pas et je ne la respecte pas non plus.»
L’animateur ne voit pas pourquoi il faudrait prendre des précautions supplémentaires lorsqu’il reçoit «certains indésirables controversés» et estime que le public n’a pas à «être mis à l’abri de lui-même».
Contacté par Le Journal, un porte-parole de la SRC a mentionné que la direction avait eu des discussions avec M. Bureau et qu’il n’y aurait aucune mesure disciplinaire à son endroit.
Stéphan Bureau: «Je laisse à d'autres le soin de ramper et demander pardon» - Le Journal de Québec
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