Après avoir dénoncé la grossophobie sous toutes ses formes dans La vie en gros, le journaliste Mickaël Bergeron s’attaque cette fois-ci à la masculinité toxique. Avec Cocorico. Les gars, faut qu’on se parle, il signe un essai qui porte à la réflexion et dans lequel il n’évite aucun sujet qui gêne : de l’homophobie intériorisée à la culture du viol en passant par le complexe du petit pénis. Une réponse franche à un ressac qu’il observe depuis quelque temps, le mouvement #MeToo étant de plus en plus contesté et certains montrant du doigt les « dérives » d’un certain féminisme.
Mickaël Bergeron, lui, épouse parfaitement ce discours néoféministe très présent dans les cercles de gauche. Il cite d’ailleurs comme inspiration Martine Delvaux et son essai Le boys club, ou encore Camille Robert avec Toutes les femmes sont d’abord ménagères. Mais aussi solidaire soit-il, il sait trop bien que les femmes n’ont pas besoin d’hommes qui s’approprient leur cause. Ce livre, il le dédie d’abord et avant tout à ses semblables.
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« Je suis conscient qu’il y a des femmes qui vont lire le livre aussi, mais je voulais surtout m’adresser aux gars. Je trouvais qu’il y avait un trou dans le débat public sur ces sujets-là. Les hommes n’y participent pas assez, et j’aimerais créer un dialogue. Un dialogue entre les gars, mais aussi avec les femmes. Car en ce moment, j’ai l’impression que certaines craignent d’aborder des sujets avec les gars, car elles sentent une fermeture de leur part, et ça ne devrait pas être le cas », déplore celui qui écrit pour Les Coops de l’information.
Le chroniqueur et auteur en a notamment contre tout ce discours qui remet en cause le bien-fondé de la déferlante #MeToo. Mickaël Bergeron ne s’émeut guère de ceux qui se portent à la défense de la sacro-sainte « présomption d’innocence » et qui dénoncent à tout vent la cancel culture.
Je suis conscient qu’il y a des femmes qui vont lire le livre aussi, mais je voulais surtout m’adresser aux gars.
Ce n’est que du bout des lèvres qu’il reconnaît que les mouvements de dénonciation ont pu donner lieu à quelques dérapages. Mais ceux-ci sont anecdotiques quand on prend en compte le portrait d’ensemble, tient-il à préciser aussitôt : « J’ai l’impression que certains mettent plus d’énergie à lutter contre les fausses dénonciations que contre les agressions sexuelles. Sauf que, quand on regarde les statistiques, on voit qu’il y aurait 2 % de fausses dénonciations, alors qu’une femme sur trois dit avoir été victime de violence sexuelle. C’est donc complètement disproportionné l’énergie que certains mettent à défendre la présomption d’innocence. »
Le mythe de l’homme discriminé
Différents chiffres sur les agressions sexuelles sont abondamment relayés par les groupes d’aide aux victimes, mais ils sont parfois mis en doute par le milieu juridique. Il n’en demeure pas moins que la réalité est indéniable. En 2018, au Canada, 33 % des femmes disaient avoir subi des violences sexuelles à l’âge adulte, contre 9 % pour les hommes. Et dans la très grande majorité des cas, les hommes qui disent avoir été victimes ont été abusés par un autre homme.
Le fossé est aussi d’ordre économique. En 2021, la CNESST révélait que les femmes au Québec avaient gagné en moyenne 10 % de moins que les hommes dans les cinq dernières années. Oui, mais le décrochage scolaire touche majoritairement les garçons, rétorqueront certains. Et quid du taux de suicide, trois fois plus élevé chez les hommes que les femmes ?
Mickaël Bergeron connaît par coeur la logorrhée masculiniste, qui cherche à relativiser les doubles standards persistants entre les hommes et femmes. Dans Cocorico. Les gars, faut qu’on se parle, il se fait un point d’honneur de démonter un à un ces arguments.
« Ce n’est pas à cause des femmes que les hommes réussissent moins bien à l’école ou qu’ils se suicident. C’est à cause de la société, qui a été construite par les hommes. Si les hommes décrochent plus, c’est qu’on préfère valoriser le sport ou les métiers plus techniques plutôt que les études. Pas parce que l’école est faite pour les femmes. Si les hommes se suicident davantage, c’est aussi à cause de notre façon de les éduquer. Parce qu’on leur inculque que parler de leurs problèmes est un signe de faiblesse », résume-t-il en entrevue au Devoir.
Casser le moule
Bref, non seulement les femmes sont victimes de la masculinité toxique, mais les hommes en font également les frais. Mickaël Bergeron en appelle donc à « déconstruire » les stéréotypes de la virilité qui se sont immiscés dans nos moindres gestes au quotidien, parfois de manière insidieuse. Pourquoi par exemple les hommes boivent-ils de la bière ou de l’alcool fort en public même quand ils préfèrent le vin ? Ou pourquoi le barbecue demeure-t-il la chasse gardée des hommes, alors que la cuisine en général reste l’apanage des femmes ?
Certes, les hommes doivent changer. Mais « les femmes aussi doivent déconstruire cette image » du mâle alpha que la société leur a imposée, écrit Mickaël Bergeron, qui se définit comme queer, même s’il a toujours été attiré par les femmes.
L’auteur ne se berce pas d’illusions. S’extirper de ce cercle vicieux ne se fera pas en un claquement de doigts. D’autant que ces schémas sont bien intégrés dans le système d’éducation ou encore dans la culture populaire.
Un chapitre complet d’ailleurs est consacré aux chansons qui perpétuent le sexisme, ou du moins une toxicité dans les rapports hommes-femmes. Ainsi, N’importe quoi, d’Éric Lapointe, Tu m’manques, de La Chicane, ou Embarque ma belle, de Kaïn, sont catégorisées comme problématiques dans le livre. Dans les pages suivantes, Mickaël Bergeron va même plus loin en laissant entendre que les institutions publiques devraient porter attention aux paroles des artistes qu’elles subventionnent.
« Il y a tellement de critères pour avoir accès aux subventions. Le [Conseil des arts et des lettres du Québec] ne subventionnerait jamais par exemple une oeuvre qui en appelle à la violence envers les enfants. Alors, peut-être qu’on pourrait élargir la réflexion aux chansons. Ça n’empêcherait pas l’artiste de sortir sa chanson, mais il pourrait ne pas être subventionné. […] C’est une idée que je lance comme ça, mais ce n’est pas une position que je vais défendre sur la place publique », ajoute-t-il, sans avoir en tête un nom d’artiste québécois qui mériterait de se faire couper les vivres.
Mickaël Bergeron sait que cet essai lui vaudra sans doute d’être taxé de woke, l’insulte dernier cri à droite. Mais il n’en a cure, affirme-t-il : « C’est juste la nouvelle étiquette à la mode. Avant, on me traitait d’altermondialiste et d’islamogauchiste, et maintenant de woke. Je m’en fiche complètement. Moi, je suis pour l’égalité, et je pense qu’on peut toujours s’améliorer. »
Cinq jeux de société testés (et approuvés !) pour animer vos soirées entre amis ou en famille
Turing Machine
« Les codes sont comme des puzzles. Un jeu, comme n’importe quel autre jeu », disait le mathématicien Alan Turing dans le film Imitation Game. Inspirés par le génie de cet homme hors norme, Fabien Gridel et Yoann Levet ont imaginé un jeu de déduction où chacun doit découvrir des codes à trois chiffres à partir d’une série de vérificateurs. La réponse est révélée au compte-gouttes par des cartes trouées, à l’image des ordinateurs d’antan. Les règles du jeu comprennent 20 problèmes à résoudre, mais on trouve en ligne plus de 7 millions de codes à déchiffrer ! L’éditeur québécois Scorpion masqué produit ce jeu qui crée la dépendance et est tellement malin que notre cerveau explose juste à penser à la somme de travail que l’élaboration de ce titre a dû représenter. Les parties peuvent se jouer de façon compétitive ou collaborative et un mode solo est aussi offert. À savoir : Turing Machine a été sélectionné pour le prestigieux prix de l’As d’or (dans la catégorie jeux pour initiés) au Festival international des jeux de Cannes.
Pour un à quatre joueurs de 14 ans et plus. Durée : 20 minutes. Prix : 50 $.
Stéphanie Morin, La Presse
Harry Potter : L’ascension des Mangemorts
On incarne ici l’une des trois factions qui luttent en collaboration contre Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom et ses Mangemorts. L’Armée de Dumbledore, l’Ordre du Phénix et les membres de l’école de sorcellerie de Poudlard tentent de garnir leurs rangs en recrutant des sorciers au ministère de la Magie, dans le Chemin de Traverse ou à Pré-au-Lard. Attention toutefois, des Mangemorts peuvent aussi s’y cacher et lorsque Voldemort se tourne vers ce quartier, leurs maléfices sont déclenchés, blessant tous les sorciers présents en plus de graduellement corrompre l’endroit. Notre plus jeune testeur a affirmé s’être senti transporté dans l’univers d’Harry Potter, faisant toutefois remarquer que la mécanique pouvait s’avérer un tantinet redondante s’il advenait que Voldemort se dévoile tard en partie – c’est quand il apparaît qu’on peut le combattre directement, si on a préalablement vaincu suffisamment de Mangemorts. Reste que le jeu est fascinant pour les amateurs d’Harry Potter – on plaide évidemment coupable.
Pour 2 à 4 sorciers de 11 ans et plus. Durée : 60 minutes. Prix : 60 $.
Pierre-Marc Durivage, La Presse
Velonimo
Le prolifique (et toujours brillant) auteur français Bruno Cathala produit ce jeu de cartes facile à assimiler et ô combien agréable. Ici, des animaux rigolos se livrent une course sur deux roues. À l’image du Tour de France, la partie se décline en plusieurs étapes (ou manches, si vous préférez). Pour amasser un maximum de points, les joueurs doivent défausser toutes leurs cartes en faisant des combinaisons de chiffres ou de couleurs. Or, plus la partie avance, plus la quantité de points à récolter augmente. Résultat : aucun joueur n’est largué en cours de route et le suspense reste entier jusqu’à la fin. Un jeu familial par excellence, qui a ravi nos testeuses de 11 et 8 ans, tout comme les adultes autour de la table. À savoir : plusieurs boutiques sont en rupture de stock, mais un nouvel arrivage est prévu d’ici deux semaines.
Pour 2 à 5 joueurs de 7 ans et plus. Durée : entre 30 et 40 minutes. Prix : 20 $.
Stéphanie Morin, La Presse
Kamon
Kamon est un jeu de stratégie tout simple qui tire son nom des insignes héraldiques utilisés par les clans de samouraïs pour se reconnaître sur les champs de bataille. Trois façons de gagner ici : on rejoint deux côtés opposés de mêmes couleurs, on entoure complètement une pièce de son adversaire, ou on l’empêche de jouer. Car il faut toujours pouvoir placer un jeton sur un kamon de même couleur ou de même symbole. L’originalité du jeu tient du fait que la composition du plateau est toujours différente, les kamons étant placés aléatoirement au début de chaque partie. Il faut évidemment penser plusieurs coups à l’avance, on a d’ailleurs fait les frais de notre négligence contre notre testeur adolescent, toujours invaincu. Comme les parties sont toutefois très courtes, c’est extrêmement tentant de prendre aussitôt sa revanche, « ou d’organiser des petits tournois », comme l’a suggéré notre imbattable testeur.
Pour 2 joueurs de 8 ans et plus. Durée : 10 minutes. Prix : 40 $.
Pierre-Marc Durivage, La Presse
Sac de chips
Nouvellement arrivée en boutique, l’adaptation québécoise de ce jeu français à succès est parfaite pour l’apéro ou pour lancer une soirée de jeux. Ici, les joueurs doivent faire des choix déchirants pour tenter de récolter le plus de points possible selon les sortes de chips qui sont tirées du sac. Sur quels objectifs miser ? Lesquels faut-il abandonner ? Ces choix auront un impact majeur : si une chip de la sorte X vient s’ajouter, c’est le pactole. Sinon, c’est la dégringolade. Il ne faudrait surtout pas pécher par gourmandise... Certes, le hasard joue un grand rôle, mais la mécanique de jeu reste assez attrayante pour garder les joueurs sur le bout de leurs chaises. Mieux, les règles s’apprennent en trois minutes, les parties sont courtes et le plaisir est immédiat.
Pour 2 à 5 joueurs de 8 ans et plus. Durée : 20 minutes. Prix : 18 $.
En entrevue, François Avard l'avait bien dit : il allait être encore plus cinglant dans la deuxième saison de sa sérieLe bonheur.
Jusqu'à présent, les téléspectateurs semblaient embarquer dans la proposition audacieuse d'Avard, mais l'épisode de ce mercredi a soulevé la colère de plusieurs sur les réseaux sociaux.
Bien des gens considèrent que l'auteur est allé trop loin cette fois.
L'épisode s'amorce sur le suicide d'un paléoclimatologue en direct d'une conférence sur les changements climatiques. L'entourage de François dévalorise le geste du scientifique. « Ils ne savent plus quoi faire pour nous intéresser à ça[le climat] ».
Puis, il y a une fête au village afin d'accueillir le curé qui sort de prison. Son crime? La pédophilie. Les internautes s'insurgent en mentionnant que de rire des enfants victimes de violence sexuelle, c'est pousser le bouchon un peu trop loin. Lisez les commentaires des téléspectateurs au bas de l'article.
« Que celui qui ne s'est jamais demandé qu'est-ce que ça goûte le sexe d'un ange me lance la première pierre », s'écrira le prêtre devant l'autel.
Voyez-le dans l'extrait ci-dessous.
Plus tard, François demandera au prêtre s'il a vraiment le droit de boire sa bière dans l'église et il répondra : « Comme j'ai toujours dit aux enfants : ce qui se passe à l'église reste à l'église ». Pour être grinçant, c'est grinçant!
Ces jours-ci, nous pouvons voir la comédienne dans la peau de Françoise, une ex-joueuse de tennis, dans la sérieVirage: Double faute. Début mars, elle reprendra son personnage de la mythique Sylvie d’Un gars, une fillele temps de quatre épisodes. L’occasion idéale pour nous entretenir avec la comédienne à propos de ces deux rôles et sur ses presque cinq décennies de carrière.
Sylvie, que pouvons-nous dire de Françoise de la série Virage: Double faute?
C’est un personnage qui a ses nuances, même si la ligne est mince. Oui, c’est une mère contrôlante qui projette la carrière qu’elle n’a pas eue dans celle de son fils Charles. Oui, elle le critique beaucoup, mais elle l’aime profondément et croit en lui. C’est cette relation paradoxale qu’on voulait mettre à l’avant-plan.
Cette série porte sur le tennis. Quel est votre rapport à ce sport?
Je suis une fan finie de tennis! Je vais à l’Omnium Banque Nationale chaque année, je regarde tous les grands chelems et les tournois, et je connais les joueurs. Mes parents jouaient au tennis, et j’ai eu la piqûre. J’aime ce sport, certes, mais j’aime aussi l’aspect psychologique qui vient avec. Je trouve ça beau, c’est un sport d’une grande puissance et d’une élégance incroyable. Le plus drôle dans tout ça, c’est que je ne joue pas au tennis!
C’est votre fille, Camille, qui joue votre rôle, plus jeune, dans la série, n’est-ce pas?
Oui! Ça me fait plaisir et ça m’amuse en même temps. Il est vrai que la ressemblance entre nous est grande et c’est la deuxième fois que nous sommes sur un même projet. On a déjà joué dans un spectacle au Théâtre d’Aujourd’hui. On est très proches et complices. C’est une joie pour moi de jouer avec ma fille et de la voir évoluer dans ce métier. Elle fait son propre chemin, elle ne suit pas mes traces, et c’est important autant pour moi que pour elle. Je suis très fière de Camille.
On vous verra cet hiver dans le grand retour d’Un gars, une fille pour les 25 ans de la série. Comment s’est déroulé le tournage?
Très bien! On a terminé le tournage début décembre, et là, je suis en vacances pour quelques semaines avant de faire la promotion des quatre épisodes de la série. Je suis très contente de ce beau retour. Honnêtement, on a eu l’impression, après avoir tourné la première scène, que nous n’avions arrêté que le temps d’un été.
Vous avez souvent dit non à Guy A. Lepage lorsqu’il arrivait avec des propositions pour ramenerUn gars, une fille.Pourquoi avoir accepté cette fois-ci?
Cette série, c’est l’histoire d’un couple, et je pense que tout le temps où nos personnages avaient des enfants à la maison, ça n’aurait pas été intéressant. Les enfants ayant quitté le nid, nous retrouvons l’intimité de Sylvie et Guy, et ça devient à nouveau intéressant. Et puis, ça faisait 25 ans, et nous voulions le souligner. Nous avons pensé à un spécial d’une heure, mais Radio-Canada a demandé quatre épisodes plutôt qu’un, et on s’est rendu compte qu’on avait quelque chose à dire.
Que représente ce personnage pour vous?
Il est très important, d’abord parce que je l’ai créé et que je l’amène où je veux. J’ai une grande liberté avec celui-ci et j’adore ça. On me dit souvent que ce personnage me ressemble. Je dis oui, sur certains points, mais sur d’autres, je suis tellement à l’opposé de Sylvie! Dès le début, j’ai voulu donner de l’importance à l’archétype des femmes de 35 ans dans toutes leurs contradictions.
Parlez-moi de votre grande complicité avec Guy A. Lepage...
Guy A., c’est un ami de cœur. Il est encore plus qu’un frère pour moi, c’est une âme sœur. J’adore travailler avec lui. Nous nous comprenons, et ça se fait toujours dans le plaisir.
Vous avez 67 ans et presque 50 années de carrière. Qu’est-ce que ça vous fait?
Je suis fière de ma carrière et d’avoir pu apprendre mon métier sur des plateaux comme celui de Rue des Pignons, entre autres. Petite, je regardais cette émission. Donc, quand je me suis retrouvée dedans, je n’y croyais pas! Ç’a été une belle école, avec les grands. Ça fait 47 ans que je pratique ce métier, et l’envie d’être actrice n’est jamais «apparue» en moi, elle a toujours été là. J’étais née pour faire ce métier. Déjà, jeune, c’était clair que j’allais être actrice. Je n’ai jamais eu de doute là-dessus.
Non. Je dis toujours que je ne «fais» pas ce métier-là, que je «suis» ça. Je n’ai jamais eu aucune idée d’où tout cela allait me mener. Je me disais que le rôle que j’allais jouer allait être celui qu’on allait m’offrir. Je n’ai jamais eu de plan de carrière. Je ne dis pas oui à tout, mais, par exemple, le rôle de Françoise dans la série Virage: Double faute m’intéressait, car je n’avais jamais joué ce type de mère. J’aimerais jouer encore plein de choses: quelqu’un qui souffre intérieurement et mentalement, ou une fofolle. J’ai adoré jouer Madeleine dans Lâcher prise parce que je n’inspire pas ça dans la vie et que ç’a donc été un beau rôle de composition. Si je n’avais pas été comédienne, j’aurais aimé être psychologue.
Avez-vous déjà manqué de travail?
Non. Il y a eu des années où j’ai décidé de travailler moins, par choix et parce que je voulais être une mère présente. Je refusais donc, par exemple, de
faire du théâtre et de la télévision en même temps. Là, je ne sais pas ce que sera mon prochain mandat, je suis en vacances et j’en profite. Je ne m’en fais pas trop, je sais que le bon rôle arrivera et au bon moment.
Virage: Double faute, mardi 20 h, à Noovo. Les nouveaux épisodes d’Un gars, une filleseront en ligne dès le 9 mars, sur Tou.tv Extra.
Les fameuses petites annonces du web sont une énorme source de plaisir pour les voyeurs et les amateurs de perles langagières. L’inénarrable Chantal Lamarre a fait de cet univers parfois surréaliste une délicieuse rubrique à Infoman.
La composition des textes, la qualité du français, le choix des articles proposés, tout cela passe par son tordeur et son redoutable sens de la répartie.
Ainsi, parmi les aubaines de la semaine, l’espiègle rouquine a déjà déniché un « manteau canada gosse », un « chou fleur à neige », une « très belle crèche » avec « le bébé qui a le bras cassé », un « bar qui a appartenu aux Lavigueur » et une superbe « bell en soir ».
Les séances de furetage sur les plateformes de revente d’objets usagés sont aussi désopilantes que désolantes.
La vente récente de la maison d’un membre de ma famille m’a permis de pénétrer dans ce monde fascinant qui offre un lot impressionnant de surprises. Aussi bien le dire tout de suite, le plaisir et les avantages qu’offrent les plateformes Kijiji, Craiglist, Marketplace et autres sont nettement plus grands pour celui qui achète que pour celui qui vend.
D’abord, préparez-vous à devoir faire preuve d’une grande humilité. Pour l’article auquel vous accordez beaucoup d’importance et que vous affichez à un très bon prix, vous allez recevoir des offres ridiculement basses. À cela va s’ajouter l’incontournable question : est-ce que vous assurez le transport ?
Un chausson avec ça ?
Dites-vous qu’une vente n’est jamais conclue avant que la personne n’ait tourné le coin de la rue avec vos objets. Il y a ceux qui débarquent chez vous et, après quelques commentaires insultants qu’ils formulent comme si vous n’étiez pas là, repartent sans rien prendre.
Il y a aussi le manque de planification des clients. Ma belle-sœur a donné rendez-vous à une femme qui était intéressée par un classeur à plusieurs tiroirs. Malgré le fait qu’elle connaissait les dimensions, la dame est arrivée avec une minuscule voiture qui ne pouvait absolument pas accueillir le meuble.
Et puis, il y a les lapins qu’on vous pose. Combien de gens ne se pointent pas au rendez-vous ? Ou annulent à la dernière minute alors que vous venez de refuser trois offres ?
Bref, ne vous étonnez pas de pousser de grands cris de joie après avoir vendu un sofa de grande qualité (valant largement 375 $) pour la maigrelette somme de 35 $.
Je comprends maintenant pourquoi plusieurs personnes ne se cassent plus la tête et affichent la mention « à donner » dès le départ. Entre un centre de dons communautaire qui refuse de prendre possession des meubles que vous lui offrez gratuitement (oui, oui, oui) et un particulier qui vient cueillir le lot avec le camion de son beau-frère, plusieurs préfèrent la seconde option.
Cette expérience m’a aussi fait comprendre que certains beaux objets n’ont plus aucune valeur. En fait, ils en ont pour ceux qui ont l’œil : les antiquaires ou les brocanteurs qui passent leurs journées sur ces plateformes à la recherche de véritables trésors.
Nous avons tenté pendant plusieurs jours de vendre un mobilier de salle à manger fabriqué par un ébéniste dans les années 1970. Cet ensemble coûterait une fortune de nos jours. L’intérêt fut archi nul. Un amateur de beaux meubles a finalement mis la main dessus pour une bouchée de pain. Il était fou comme un balai.
Depuis quelques années, les magasins d’antiquités disparaissent les uns après les autres. Pour aller où, pensez-vous ? Sur ces plateformes où ils proposent des objets en pièces détachées. Le plaisir de chiner dans des magasins poussiéreux au fond d’une cour et d’y découvrir des objets que l’on peut palper et humer à sa guise est devenu rare.
La belle époque des années 1970 et 1980 où l’on pouvait, comme les personnages du roman Le matou, découvrir une vieille armoire dans le fond d’une grange est vraiment révolue. Aujourd’hui, ça se passe surtout sur le web.
Un bon nombre de « brocanteurs virtuels » utilisent donc ces sites pour revendre des objets qu’ils ont souvent dénichés... sur d’autres sites. Les prix peuvent alors grimper en flèche. On appelle ça la « gentrification d’objets ».
La vente des objets d’occasion sur le web a toutefois quelque chose d’extrêmement positif : elle est excellente pour l’environnement. En vendant ou en offrant gratuitement des meubles, des outils ou des articles de cuisine à d’autres, on limite la fabrication de nouveaux objets qui vont éventuellement prendre le chemin des sites d’enfouissement.
Reste toutefois la question des moyens de livraison ou de transport.
Les plateformes de revente sont un maillon solide de l’économie de seconde main. Selon le 5e rapport Indice Kijiji, publié en 2019 (offert sur le site de l’Observatoire de la consommation responsable de l’UQAM), les Canadiens ont donné une deuxième vie à 2,4 milliards d’objets en 2018. C’est 250 millions d’objets de plus qu’en 2014.
Et parmi les articles les plus vendus se trouvent les chaussures et les vêtements, qui représentent 30 % de tous les objets d’occasion vendus.
Bref, si la revente ou la recherche d’objets peut être un énorme divertissement, un passe-temps relaxant ou une source de frustrations et de tracas (attention aux arnaqueurs), reste qu’elle fait maintenant partie de notre réalité.
Depuis le début de la pandémie, beaucoup de gens ont découvert le plaisir (à peine coupable) des plateformes de revente d’objets usagés. À défaut d’obtenir un juste prix ou d’y trouver des trésors, vous aurez un fun noir à lire certaines annonces.
Mes préférées sont celles qui sont éclatantes de vérité, comme celle-ci (un véritable classique) au sujet d’une Mazda : « Achète pas ça comme premier char. Je te le dis, tu vas sacrer. Mais si t’es manuel et t’as le gout de gosser à quatre pattes un dimanche après-midi, c’est pour toi ! »
Le vendeur propose ensuite de négocier le prix autour d’un Subway. « On va pouvoir se jaser de la vie et peut-être développer une complicité extraordinaire. Veux-tu un char pis un ami ? Penses-y ! »
Une amitié d’occasion et une voiture usagée pour 600 $, je reconnais que c’est une aubaine !
Bleu Jeans Bleu a amorcé vendredi soir au Club Soda sa nouvelle tournée Top Minou. Plus soudé que jamais, le groupe a joué dans une ambiance explosive et accroché un sourire au visage de chaque personne présente, du parterre archi plein jusqu’au fond du balcon.
La dernière fois que Bleu Jeans Bleu avait joué au Club Soda, c’était à l’automne 2019, en pleine vague Coton ouaté. « Des fois pendant la pandémie, on se demandait si on allait revivre ça un jour », a confié le chanteur Claude Cobra après que la foule a scandé le nom du groupe en milieu de spectacle. « C’est oui. Et c’est beau ! »
On comprend leur soulagement, mais les Bleu Jeans Bleu ont en fait repris exactement là où ils avaient laissé il y a trois ans : au top. Et ils ont offert un spectacle aussi solide qui réjouissant, 90 minutes de plaisir partagé, de communion et de petits clins d’œil.
Dans ce spectacle mené à fond de train et sans aucun temps mort, il y a eu des effets pyrotechniques — deux petits feux de Bengale accrochés à un manche de guitare — et stroboscopiques, une vraie demande en mariage de la part d’un Thierry fort émouvant (elle a dit oui), un ensemble de cuivres, un exorcisme de patates frites, une distribution de fleurs, un solo de guitare couché par terre, des bras levés et des bassins qui se déhanchent, des refrains chantés à plein poumon, et bien sûr un immense chien rose gonflable — celui dont la photo orne leur nouvel album — suspendu au-dessus de la scène.
La soirée a démarré sur des chapeaux de roue avec Bacon en bédaine, peut-être une des chansons les plus « lourdes » de Top Minou, leur album sorti en novembre, suivie de deux autres nouvelles, Molle twist vanille-vanille et La pure pureté du beurre pur 100 % beurre. Le groupe a enchaîné ensuite avec deux des improbables hits de leur précédent album Perfecto, Café corsé et J’ai mangé trop de patates frites, et s’est promené ainsi entre le vieux matériel, accueilli dans l’exaltation, et le nouveau, reçu avec presque autant de chaleur. On a même entendu les paroles de Coco de cuir chantées par le public, preuve ultime que les nouvelles pièces connaitront le même sort que les anciennes : entrer dans nos têtes. « Ça, ça touche le bull’s eye du cœur », a déclaré Claude Cobra, ému.
On s’est promené aussi dans les genres musicaux, du heavy metal, du rock’n’roll et du quasi grunge, des slows langoureux, du funk et du reggae, et on s’est rappelé que derrière leur attitude débonnaire se cachent quatre redoutables musiciens. Leur medley instrumental de chansons rock, pendant lequel ils enfilent des dizaines de pièces cultes à coup de quelques secondes chacune, est joué avec une telle dextérité que la question ne se pose en fait même plus.
À l’avant-scène, Claude Cobra est plus qu’un animateur de foule ou un chanteur de chansons drôles qui roule ses « r ». Avec son charisme indéniable et son aisance inébranlable, il est le véritable ciment de la soirée. Ses présentations sont courtes et amusantes, son sens de la répartie épate, et sa joie d’être là est contagieuse. Il assure aussi comme chanteur dans ce marathon de plus de 20 chansons interprétées la pédale au plancher.
Avec leur look reconnaissable au premier coup d’œil, Bleu Jeans Bleu a réussi en quelques années à s’inscrire dans l’imaginaire populaire. Et après avoir imprimé dans nos esprits des expressions comme J’te gâte all dressed ou Le king de la danse en ligne, ils sont en train de réussir le même coup avec des chansons comme Swing dans piscine, meilleur défouloir de la soirée, et des phrases déjà intégrées, comme « Le crazy carpet c’est pas pour les doux », clairement un futur classique.
Le tout s’est terminé dans l’allégresse avec Coton ouaté, bien sûr. Au sortir de la soirée, le sourire aux lèvres, force est de constater que l’expression « top minou » pour décrire un état d’esprit de bien-être satisfaisant a elle aussi été adoptée. Mais elle ne s’appliquera jamais aussi bien qu’à un compte-rendu d’un spectacle de Bleu Jeans Bleu.
La toute première cohorte de Survivor Québec respecte la parité hommes-femmes et comprend plusieurs concurrents qui semblent en assez bonne forme pour partir leur propre compte TikTok de conditionnement physique.
C’est ce qu’on constate en jetant un coup d’œil sur les fiches descriptives des 20 candidats du nouveau télé-crochet de Noovo, qui s’envoleront bientôt pour Palawan, une île des Philippines sur laquelle ils seront livrés à eux-mêmes, loin de tout confort, avec comme seul objectif de résister aux éliminations pendant 44 jours dans l’espoir d’empocher 100 000 $.
Plusieurs participants pratiquent un métier sportif, comme Karine, professeure de karaté de 37 ans de Chelsea. Double médaillée aux championnats du monde de karaté, cette passionnée de sports de combat s’annonce comme une adversaire de taille, tout comme Marika, joueuse de soccer professionnelle de Trois-Rivières, Maryse, professeure d’éducation physique de Montréal, Sandrine, copropriétaire d’un club de cheerleading, et Denis, entraîneur privé d’origine russe établi à Varennes, dont l’épouse attend leur premier enfant.
Les participants de Survivor Québec
Certains concurrents aux occupations professionnelles moins « dynamiques » peuvent aussi envisager les épreuves physiques avec optimisme. Opérateur dans une aluminerie, Jean-Junior a participé au camp d’entraînement du Canadien en 2002 et s’est entraîné avec Saku Koivu et Tomas Plekanec. Éducateur dans un CPE de Drummondville, Pierre-Alexandre Guillot a plusieurs années d’expérience comme sportif et joueur de football, d’où son gabarit imposant. Figurent également dans cette catégorie Marcus « Sango », monteur vidéo de Saint-Hubert adepte du parkour, et Justine, fonctionnaire de Gatineau au passé d’athlète de haut niveau. Attention, cette dernière, une amatrice de casse-tête, prédit qu’elle sera la « fofolle » du groupe.
D’après Patrice Bélanger, qui prendra les commandes de Survivor Québec, être capable de courir des ultramarathons n’était pas « un prérequis » pour participer à l’émission. « Survivor aux États-Unis a démontré qu’on n’a pas besoin d’être très, très en forme pour gagner, souligne l’animateur. L’aspect physique, c’est juste un volet. Parce qu’il y a aussi un côté stratégique et social. »
Survivor, c’est 20 joueurs qui, d’abord et avant tout, sont beaucoup plus game que l’animateur ! Moi, je vais être à l’hôtel. Je vais coucher dans une chambre fermée avec un peu d’air climatisé, puis tout va bien aller. Je ne vais pas me faire bouffer par des moustiques pendant que j’essaie de dormir la nuit.
Patrice Bélanger
Un groupe « diversifié »
En entrevue téléphonique, Patrice Bélanger salue la diversité du groupe de participants. « Ils viennent de différents horizons, cultures et expériences. Ils ont chacun leur histoire, qui est vraiment unique. »
L’âge des courageux oscille entre 21 ans (Simon, un mécanicien de Québec qui aime jouer aux échecs) et 52 ans (Isabelle, une entrepreneure en services financiers de Terrebonne, et Martin, un designer de camions blindés de Saint-Jean-sur-Richelieu capable de « pêcher au harpon et d’allumer un feu en 30 secondes »).
Sans surprise, on trouve plusieurs mordus de l’édition américaine au sein des tribus, dont Joël, un éducateur spécialisé qui s’est remis au gym depuis que Noovo a annoncé l’arrivée de l’adaptation québécoise, Vicky, une fonctionnaire de Gatineau de 42 ans, et Sylvain, un planificateur en boulangerie qui s’est tapé (parfois plusieurs fois) les 43 saisons.
Une seule concurrente vient de l’extérieur du Québec. Il s’agit de Johannie, directrice d’un centre de soin en santé mentale de Caraquet, au Nouveau-Brunswick.
On recense aussi Christophe, col bleu de Boisbriand, Kimberly, podiatre de Mascouche, Martine, adjointe politique de Lorraine, et Nicolas, agent en communications et marketing ayant été victime d’homophobie et d’intimidation.
Au peigne fin
Parlant d’intimidation, Productions J et Julie Snyder ont redoublé d’efforts pour éviter qu’une situation comme à Occupation double Martinique n’éclate encore une fois, affirme Patrice Bélanger. L’animateur qualifie le processus de sélection d’« hyper rigoureux ». Étalé sur quelques mois, le recrutement s’est déroulé en plusieurs étapes et comprenait une entrevue téléphonique, des rencontres en personne, des examens physiques (notamment de la nage en piscine) et psychologiques, des vérifications d’antécédents judiciaires, alouette. Les réseaux sociaux des candidats ont également été scrutés au peigne fin, histoire d’écarter les aspirants au comportement douteux.
Selon Patrice Bélanger, la saga automnale d’OD a permis de « bonifier » le processus de sélection.
La politique à l’interne, c’est tolérance zéro face aux candidats qui pourraient présenter des comportements problématiques.
Patrice Bélanger
« Les joueurs savent dans quoi ils s’embarquent. Ils reçoivent des formations sur l’inclusion, le racisme systémique, le consentement et l’intimidation. Tous les gens qui participent à l’émission, peu importe leur rôle, doivent les suivre. »
Une fois la joute amorcée, des médecins et psychologues seront sur place 24 heures sur 24 pour répondre aux besoins des participants.
Des félicitations pour Mélanie Maynard
La téléréalité Survivor Québec sera diffusée au printemps sur Noovo. On ignore toutefois dans quelle case horaire, et Patrice Bélanger n’est pas en mesure de révéler quand débuteront ses tournages.
Il peut toutefois discuter de Mélanie Maynard, qui prendra sa relève aux commandes de Sucré salé cet été. TVA a dévoilé l’information jeudi. « Je l’ai textée ce matin, indique l’animateur des huit dernières saisons de l’émission. Je lui ai dit que je trouvais ça génial et qu’elle était toute désignée pour reprendre le flambeau. C’est une belle suite logique. Elle a de très beaux étés devant elle, parce que c’est vraiment grisant d’animer Sucré salé. »
Alors que Sophie Prégent vient d’annoncer qu’elle ne se représentera pas à la présidence de l’Union des artistes (UDA), son poste est déjà convoité. Même si le processus d’élections ne débutera que le 20 février prochain, un candidat a déjà fait connaître ses intentions sur les réseaux sociaux : Pierre-Luc Brillant.
« C’est avec joie et fébrilité que j’annonce aujourd’hui ma candidature à la présidence de l’Union des artistes aux prochaines élections », a écrit le comédien sur Twitter et Facebook.
« Après avoir réfléchi, je me suis rendu à l’évidence que ma passion pour les nombreux et profonds enjeux qui concernent la culture québécoise ne peut trouver une meilleure façon de s’exprimer qu’au sein de l’UDA », a poursuivi celui qui avait tenté de se faire élire sous la bannière du Parti québécois dans Rosemont lors des dernières élections provinciales.
Sophie Prégent quittera son poste en mars prochain après 10 années à la présidence du syndicat professionnel qui regroupe près de 13 000 artistes.
La période de vote pour élire la personne qui lui succédera aura lieu du 20 au 23 mars. Le nouveau président ou la nouvelle présidente entrera en fonction le 27 mars.