Dimanche après-midi, deux clans s’opposaient devant le centre hospitalier de l’Université Laval: les pro-choix et les pro-vie. Alors que les pro-vie priaient, les pro-choix criaient.
«Je pense que c’est quelque chose qui est constamment remis en question, et qu’il faut se mobiliser pour défendre encore aujourd’hui», dit une manifestante pro-choix.
«Le libre choix, le droit à l’avortement, c’est quelque chose de très fragile», renchérit une autre manifestante.
Depuis 1988, l’avortement n’est plus un crime au Québec. Cependant, le Parti conservateur a déposé depuis 2007 sept projets de loi qui visent à restreindre l’accès à l’avortement.
«Le dernier, c’était au mois de mai dernier, donc oui, c’est toujours d’actualité», souligne une manifestante.
Samedi, des milliers de femmes ont marché aux États-Unis pour contester une loi du Texas qui rend presque tous les avortements illégaux.
«Ce qu’il se passe aux États-Unis, ça peut annoncer les dérives possibles ici au Canada. Il y a vraiment une inégalité d’accès à l’avortement à travers le Canada. Juste ici, dans la région de la Capitale-Nationale, il y a une seule clinique d’avortement. »
En 2020, 17 285 interruptions volontaires de grossesses ont été réalisées au Québec.
«On dénonce les discours qui véhiculent beaucoup de mensonges et qui se disent pro-vie quand, selon nous, au contraire, ils mettent en danger la vie des femmes en attaquant de plein fouet la santé, le droit à la sécurité et l’intégrité physique des femmes», explique une manifestante. «Ce n’est pas vrai que lorsqu’on restreint le droit à l’avortement, il y a moins d’avortements. Les femmes à travers le monde vont se tourner vers d’autres options clandestines.»
Affrontements entre manifestants pro-choix et pro-vie à Québec - Le Journal de Québec
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