Kanen, Alexandra Stréliski et Daniel Bélanger ont quitté le 45e Gala de l’ADISQ chacune et chacun avec deux Félix en poche.
Louis-José Houde, qui animait la cérémonie pour une dix-huitième et dernière fois, a dédié la soirée à Karl Tremblay, le chanteur des Cowboys Fringants qui combat actuellement un cancer et qui a su faire frémir la foule réunie sur des plaines d’Abraham à leur pleine capacité d'accueil, en juillet dernier.
J’ai épuisé le bassin de blagues sur Fouki
, a déclaré Louis-José Houde pour justifier sa dernière présence à la barre du Gala, soulignant que, désormais, c’est Ginette Reno qui récolte le plus de rires avec ses blagues au sujet du rappeur. Ginette Reno, qui avait rebaptisé Fouki Funky
au micro lors du gala de 2022, a ouvert la soirée en duo avec le rappeur, concluant la prestation en rappant le nom de Fouki à maintes reprises.
Dans son numéro d’ouverture, Louis-José Houde a également plaisanté au sujet du nombre d’artistes qui se battent actuellement pour l'auditoire dans l’industrie musicale québécoise. Deux cent soixante-deux nouveaux albums ont été recensés par l’ADISQ durant la dernière année. Il y a trop de monde, a lancé l’animateur. L’ADISQ devrait en éliminer 10 par années selon la pertinence
, a-t-il déclaré, nommant quelques catégories d'artistes plus désagréables que les autres. Il a ainsi souligné que les musiciennes et musiciens qui ont un air bête
sont toujours placés au fond de la salle; la caméra se déplaçant alors sur la pianiste Alexandra Stréliski, qui n'a pas souri afin de propulser la blague.
Le numéro d'ouverture de Louis-José Houde.
Photo : ADISQ / Jean-François Leblanc
Celle-ci affichait néanmoins un sourire conquis au moment de sa prestation au piano en duo avec Daniel Bélanger. Je crois que c’était arrangé, qu’on joue ensemble, a plaisanté Alexandra Stréliski en entrevue après le Gala, en faisant référence aux deux trophées remportés par Bélanger et par elle-même. C’est, de loin, mon moment préféré de la soirée et un de mes moments préférés de l’année, de travailler avec Daniel Bélanger. On est deux gamins en coulisses. C’est un artiste que je respecte beaucoup.
Alexandra Stréliski au Gala de l'ADISQ 2023
Photo : ADISQ / Jean-François Leblanc
Sacrée interprète féminine de l’année pour une deuxième fois, la pianiste, qui a fait paraître l'album Néo-romance en mars dernier, a souligné l’importante communication qui s’opère entre le public et les artistes, et ce, peu importe s’il y a des mots dans les chansons. On peut interpréter au violon, au banjo, au hautbois... Il y a une histoire qui est racontée. Que ce soit ici ou ailleurs, comme artiste, le plus cadeau que tu peux avoir, c’est que les gens réagissent à ta musique, a ajouté la pianiste, qui s'est également vu remettre le Félix pour le rayonnement international. Tu veux des gens dans tes salles qui vivent une émotion [par rapport] à ta musique.
Son collègue Daniel Bélanger a pour sa part récolté les Félix de l'auteur-compositeur et de l'interprète masculin de l'année, après une année marquée par la sortie de son douzième album, Mercure en mai.
Comment entendre la relève?
Le Gala de l’ADISQ concluait dimanche une année complexe, autant pour la relève que pour la musique autochtone, qui peinent à être entendues et à trouver leur voie vers le public. L’autrice-compositrice-interprète innue Kanen a remporté les honneurs dans les catégories de l'artiste autochtone et de la révélation de l'année.
Kanen a remporté ses deux premiers Félix en carrière dimanche soir au 45e Gala de l'ADISQ.
Photo : Radio-Canada / Élise Jetté
Les nommés dans les deux catégories, je les aime tellement, a-t-elle exprimé en entrevue. Je dirais qu’ils m’ont beaucoup influencée dans mon projet. Il y a un morceau de chacun et chacune dans ce prix-là
, a précisé la musicienne, en soulignant l’importance de mettre de l’avant toutes les voix qui l’entourent : Ce sont deux catégories qui réclament qu’on les écoute, a dit Kanen. C’est entre les mains du public, des auditeurs et des diffuseurs de donner les opportunités.
Sur scène, Kanen a remercié son équipe et sa mère, présente au gala avec elle : Merci de m’avoir laissée chanter jusqu’à 3 heures du matin, même si tu travaillais le lendemain matin.
En fin de soirée, Les Cowboys Fringants ont remporté le trophée de groupe de l’année, bouclant la boucle amorcée par Louis-José Houde au début de la cérémonie. Depuis 27 ans, on essaie de toucher les gens, et depuis quelques mois, c’était à votre tour de nous toucher avec une grande tendresse
, a dit la musicienne Marie-Annick Lépine, saluant son conjoint malade et ses filles à la maison. On vous remercie. Après 27 ans ensemble, je pense qu’on est devenu une vraie famille.
Louis-José Houde a conclu sa dernière animation du Gala de l’ADISQ en démontrant la même passion qu'à ses débuts pour la musique d'ici. Citant Jim Corcoran, il a déclaré : Une langue qui n’est plus chantée est une langue morte, une langue vivante est une langue qui est chantée. Continuez de chanter chers amis, continuez de chanter.
Revivez les moments phares du Gala de l'ADISQ avec notre fil en direct.
Les gagnants et gagnantes du 45e Gala de l’ADISQ :
Spectacle de l’année
Michel Rivard – Le tour du bloc
Album de l’année – Succès populaire
Ginette Reno – C’est tout moi
Révélation de l’année
Kanen
Artiste de l’année – Rayonnement international
Alexandra Stréliski
Auteure-compositrice de l’année/auteur-compositeur de l'année
Daniel Bélanger
Artiste autochtone de l’année
Kanen
Artiste masculin de l’année
Daniel Bélanger
Artiste féminine de l’année
Alexandra Stréliski
Groupe ou duo de l’année
Les Cowboys Fringants
Chanson de l’année
Salebarbes – Gin à l’eau salée
Alexandra Stréliski, Daniel Bélanger et Kanen marquent le 45e Gala de l'ADISQ - Radio-Canada.ca
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