Ce nouvel album n’était pas nécessairement prévu à l’agenda de Sting. Ou du moins, pas de sitôt. Mais la pandémie ayant freiné sa tournée, le chanteur a tenu à se remettre au travail, créant ce qui allait devenir The Bridge. « Je refusais que tout ce temps soit perdu. Alors j’ai décidé d’y voir une opportunité plutôt qu’une imposition », avance-t-il.
Sting se trouvait à San Francisco, en tournée avec la comédie musicale The Last Ship lorsque la COVID-19 a entraîné l’interruption des représentations. Rapidement rapatrié à son domicile anglais, Sting a choisi de se mettre à l’écriture. Il ne savait pas forcément ce qui allait en ressortir. Mais il se devait de créer.
« Écrire une chanson, c’est comme aller à la pêche ; certains jours, ça mord. D’autres non. Mais l’important, c’est d’aller à la rivière et de sortir sa canne à pêche », illustre-t-il en visioconférence avec Le Journal.
Ainsi sont nées, une à une, les pièces qui allaient composer ce 15e album solo, déposé dans les bacs aujourd’hui. Une fois ces chansons assemblées, le constat, le dénominateur commun, s’est imposé de lui-même : chacune d’entre elles met en scène des personnes en transition, à la recherche d’un monde meilleur ou, à tout le moins, plus sûr.
D’où le titre de l’album : The Bridge.
« La métaphore m’a frappé. Et elle représente un peu notre situation à nous tous avec la pandémie, avec la crise climatique ou encore le climat politique : on cherche une avenue qui nous mènera vers un avenir plus sûr. On ne sait pas où est ce pont ni de quoi il est constitué, mais on le cherche. Et moi, c’est dans la musique que je l’ai trouvé », révèle-t-il.
En résidence à Vegas
Le chanteur a d’ailleurs pu, depuis peu, reprendre la route pour fouler les scènes du monde entier. Après des concerts en Italie et en Grèce – où il a célébré son 70e anniversaire le mois dernier –, Sting vient de boucler le premier segment de sa résidence au Colosseum du Caesars Palace, salle mythique où Céline Dion s’est produite à 1141 reprises dans le passé.
Il ne le cache pas, il aurait jadis hésité à accepter une telle invitation, de prime abord rebuté par l’idée d’un séjour prolongé dans la ville du vice.
« À une certaine époque, Las Vegas était un cimetière des éléphants, un endroit où les artistes allaient terminer leur carrière. Mais ce n’est plus le cas. Et un engagement comme le mien – huit spectacles en trois semaines – est parfaitement raisonnable. Un contrat de deux ou trois ans, par contre, aurait eu raison de ma santé mentale », déclare-t-il en riant.
Le chanteur reprendra la tournée à compter de mars prochain, d’abord à travers l’Europe pour finalement retourner à Vegas en juin. Aucun concert n’est encore prévu à Montréal, mais Sting espère pouvoir faire une annonce en ce sens prochainement.
« Montréal est une de mes villes préférées dans le monde. C’est certain que j’y retournerai », promet-il.
L’album The Bridge est présentement en vente.
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