Justin Trudeau était au courant des activités liées au cannabis de l’homme d’affaires dont il louait la maison familiale luxueuse à Tofino, à tel point qu’il s’est abstenu d’aller y passer des vacances en 2017, lorsqu’il a su que sa compagnie de paiement en ligne s’était inscrite au registre fédéral des lobbyistes.
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Selon de nouvelles informations obtenues jeudi concernant le séjour controversé de M. Trudeau en Colombie-Britannique la semaine dernière, ce n’est pas la première fois que le premier ministre canadien et sa famille séjournaient dans la villa de 18,7 M$ située sur les bords du Pacifique.
Ils y étaient allés en 2016 et en 2019, mais pas en 2017.
Pourquoi? Le bureau du premier ministre avait appris que la compagnie de James McRoberts, le mari de la propriétaire de la maison, avait inscrit sa compagnie, appelée Merrco Payments, au registre des lobbyistes fédéraux.
«Ils [la famille Trudeau] ne l’ont pas louée en 2017, alors qu’il y avait un registre de lobbying actif», nous a indiqué une source libérale.
Légalisation du cannabis
Merrco Payments cherchait alors à mousser un système de paiement en ligne pour les achats de cannabis, au moment même où le gouvernement Trudeau préparait la légalisation de la substance au Canada.
Le cannabis a finalement été légalisé à l’automne de 2018.
Précisons que la compagnie de M. McRoberts n’a pas obtenu de contrat fédéral.
Toujours d’après notre source, les Trudeau ne connaissaient pas M. McRoberts avant de louer la maison de Tofino, qui leur avait été suggérée à la suite d’une recommandation d’une connaissance.
Paradise Papers
La présence du premier ministre dans la maison de Tofino a suscité une controverse importante.
On lui a reproché, jeudi dernier, de préférer y rester en congé plutôt que de participer aux activités de la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, dédiée aux Autochtones.
Notre Bureau d’enquête révélait jeudi que James McRoberts apparaissait dans la liste des Paradise Papers, publiée par le Consortium international des journalistes d’investigation en 2017. Son nom y apparaît comme actionnaire de deux compagnies incorporées à Malte, un paradis fiscal reconnu.
Notre source soutient que le bureau de M. Trudeau n’était pas au courant de cette information.
Des questions toujours sans réponse
- Combien M. Trudeau a-t-il payé pour séjourner dans la maison de Tofino?
- Combien de temps exactement M. Trudeau ou sa famille ont-ils séjourné dans la maison?
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