Seul garçon au milieu de son groupe de filles, Tommy Durand avait déjà été remarqué par les Maîtres lors de la première saison. Dimanche soir, il est revenu en solo à Révolution, encore plus fort et en maitrise complète de ses mouvements.
Se présenter en solo dans un concours comme Révolution représente un gros défi pour Tommy Durand. «Je ne fais des solos que depuis trois ou quatre ans, parce que je suis souvent trop stressé pour présenter tout seul sur scène.»
Le jeune homme de 19 ans a eu une enfance difficile, notamment parce que son père, militaire de carrière, partait régulièrement pour de longues missions à l’étranger. Son fils s’est souvent demandé s’il l’avait abandonné et s’il allait revenir. «J’étais tout le temps avec ma mère qui s’occupait de moi. À travers ce premier numéro, je voulais montrer que peu importe ce qui arrive dans la vie, il faut toujours suivre la petite lumière que l’on a en soi et qui nous aide à traverser les moments plus difficiles. Mon père est revenu sain et sauf de la guerre.»
Après avoir vécu à temps plein avec sa mère durant sa jeunesse, Tommy habite désormais avec son père. «On rattrape le temps perdu, ça nous permet de développer notre relation au maximum. Dans ma vie, j’aurais pu avoir du temps de qualité avec mes deux parents, même s’ils ne sont plus ensemble.»
Un modèle
L’enfance de Tommy a aussi été remplie d’intimidation de la part des autres jeunes de son entourage, notamment parce qu’il faisait du ballet et du contemporain. «Tout ce que j’ai vécu a été difficile et a affecté mon moral, mais tous les obstacles auxquels j’ai été confronté m’ont permis de faire grandir ma passion pour la danse. C’est ce qui me permet aujourd’hui de vivre tout ce que je vis, et d’être qui je suis. Je me suis donné à 100 000 % pour accomplir mes rêves, sans écouter ceux qui tentaient de me rabaisser.»
Après son passage dans l’émission en 2018, il semble avoir inspiré beaucoup de jeunes garçons à s’inscrire dans des cours de ballet, de jazz ou de contemporain. «Il y a eu une augmentation fulgurante d’inscription de jeunes garçons à mon studio de danse. Des parents venaient aussi me voir en me disant que leur fils avait eu un déclic en me voyant à la télé. C’est comme mission accomplie pour moi.»
Vincent et Bianca, 28 et 34 ans, Saint-Constant
Après avoir tenté leur chance à la première saison, Vincent et Bianca n’avaient pas forcément prévu de revenir, mais l’annulation de diverses compétitions en raison de la Covid leur a fait changer d’idée. «On n’a jamais arrêté de s’entrainer durant la pandémie, a indiqué Vincent. Ça faisait plusieurs mois qu’on n’avait pas dansé en public, et c’était une façon de montrer notre progression.» Depuis leur première participation, le couple est devenu professionnel, et ils ont le désir de dépoussiérer un peu les habitudes du milieu. «On aimerait rendre notre danse plus accessible, a détaillé Bianca. Le ballroom est souvent représenté par des grandes robes, des paillettes, les clichés habituels. Notre but est de montrer que peu importe qui a envie de danser, c’est possible de le faire sans forcément investir énormément d’argent pour des robes. Mais le milieu reste très protocolaire.» L’originalité de leur numéro résidait dans les moments de ralenti qu’ils ont inséré dans leur Chacha. «On voulait faire une variante dans le tempo, ça nous permettait de montrer un meilleur contrôle de nos pas.»
Emmanuelle Martin, 32 ans, Montréal
«J’avais envie de participer à Révolution pour me mettre dans une zone d’inconfort, un ami m’a dit que je ne devais me mettre aucune barrière en danse. C’était une nouvelle expérience pour moi.» Ce qui l’intéresse principalement, c’est l’expressivité, le fait d’essayer d’aller ailleurs, d’utiliser une gestuelle, un mouvement, qui raconte une histoire. Pour son premier numéro dans l’émission, elle voulait rendre hommage à sœur. «Une des raisons pour lesquelles je danse, c’est que j’ai la chance d’avoir ma petite sœur, qui est polyhandicapée, et qui me permet de comprendre que j’ai la chance de pouvoir marcher, de parler, de réfléchir... Quand je danse, dans ma tête, je remercie et j’honore toutes les personnes qui n’ont pas eu cette chance-là. Il y a un côté thérapeutique dans la danse.»
Jamal et Raphaëlle, 20 et 22 ans, Montréal
Raphaëlle a participé à la première saison avec son groupe Seem So Far, mais elle ne voulait pas s’aventurer toute seule dans cette troisième saison. Elle a donc demandé à Jamal, un danseur qu’elle connaissait assez peu, de créer un duo avec elle. Leur performance est époustouflante tellement ils sont synchronisés à la perfection, comme s’ils dansaient ensemble depuis toujours. «On a tellement créé un lien fort entre nous, a avancé la danseuse de 20 ans. On a une belle chimie et c’est ce qui ressort. On est comme le yin et le yang, très différents, mais complémentaires.» Malgré la pandémie, les deux n’ont jamais arrêté de danser et de se pratiquer. «On a suivi un programme de danse en ligne qui s’appelle Motus, a indiqué Jamal. Ce sont des répétitions de trois heures, quatre fois par semaine. On a senti une amélioration en suivant ce programme. On savait qu’il nous fallait faire des cours de ce genre pour avoir le niveau de Révolution. Ça nous a aussi permis de mieux nous connaître.» Les deux danseurs précisent qu’ils ne sont pas en couple, mais leur entente est parfaite.
Les candidats sauvés cette semaine :
- Vincent et Bianca, 28 et 34 ans, Saint-Constant
- Yasmina Bourgon, 15 ans, Québec
- Palomeque, 24 ans, Laval
- T.acos, 13 à 17 ans, Granby (ballotage)
- Emmanuelle Martin, 32 ans, Montréal
- VYBZ, 31 ans, Montréal (ballotage)
- Jamal et Raphaëlle, 20 et 22 ans, Montréal
- TNV, 14 à 19 ans, Rive-Nord
- Tommy Durand, 19 ans, Québec
«Révolution»: le pouvoir de guérison de la danse - Le Journal de Montréal
Read More
No comments:
Post a Comment