Dans une ambiance automnale bien différente de celle des éditions estivales précédentes, le festival Osheaga a accueilli une foule enthousiaste pour la première journée de concerts de sa programmation entièrement canadienne présentée pendant le week-end.
Vendredi, la presque totalité des 7500 billets pour la journée, qui mettait en vedette Charlotte Cardin, The Franklin Electric et Soran, pour ne nommer que ceux-là, avait trouvé preneur. La capacité réduite du site et le nombre de scènes – deux, quatre de moins que d’habitude – sont en cause pour ce plus petit nombre de festivaliers, comparativement aux près de 40 000 personnes qui ont déferlé sur l’île Sainte-Hélène chaque jour de l’édition de 2019.
Mis à part le temps nuageux et frais, qui n’a que très rarement dépassé les 15 degrés C°, le festival a vite retrouvé ses habitudes : les tenues excentriques des festivaliers, les food-trucks ou les effluves passagères de cannabis.
La pandémie de COVID-19 avait son mot à dire, une fois de plus, sur le déroulement du festival.
Le passeport vaccinal et la distanciation physique, conformément aux recommandations de la Santé publique, sont de mise pendant le festival. Le port du masque, bien que recommandé, est toutefois optionnel sur le site, et les spectateurs étaient invités à apporter leur bouteille d’eau réutilisable.
L’édition 2021 d’Osheaga est un baptême de feu pour plusieurs festivaliers, dont Arianne Gélineau. Elle n’a jamais perçu les mesures sanitaires implantées sur le site comme un obstacle à sa décision de se procurer un billet et se réjouit d’assister à un concert de son idole Charlotte Cardin. « C’est le premier show que je peux voir depuis la pandémie, a-t-elle indiqué. C’est bien organisé, tranquille. »
Plusieurs « quais »
Un peu plus d’un an après l’annulation de l’édition 2020, où Kendrick Lamar, Foo Fighters et Lizzo devaient enflammer les scènes du parc Jean-Drapeau, les organisateurs d’Osheaga ont offert des tarifs réduits aux festivaliers. Le forfait pour avoir accès aux trois journées du festival en admission générale, vendues à 325 dollars l’an dernier, en coûtait 245 cette année.
Le site du festival est ainsi divisé en plusieurs « quais », des sections désignées préalablement pouvant accueillir un maximum de 500 personnes et tapissées de cases en gazon pour encourager les festivaliers à maintenir une distanciation physique.
Débuts tranquilles
La journée s’est d’ailleurs amorcée très tranquillement, alors qu’un très petit nombre de festivaliers a assisté aux solides performances des chanteuses Magi Merlin, Ruby Waters et JJ Wilde, en milieu d’après-midi.
Marie-Catherine Gagnon, qui en est à une énième présence à Osheaga, partage ce constat, sans s’en désoler pour autant. « C’est super, ça a l’air sécuritaire, constate-t-elle. C’est plus tranquille que d’habitude [mais] je ne serais pas venue s’il n’y avait pas de mesures sanitaires. »
Un peu comme lors des Francos de Montréal, la division du site en sections mène à une répartition très inégale de la foule. Certains des « quais » les mieux placés étaient désertiques, tandis que d’autres, très loin des scènes, étaient plus occupés.
Malgré cela, l’ensemble des festivaliers sondés se sont dits très satisfaits de l’organisation de l’événement.
Charlotte cardin
Charlotte Cardin clôturait la première journée avec, semble-t-il, la performance la plus attendue du festival. Enchaînant principalement des succès tirés de son premier album, Phoenix, elle s’est extasiée devant un public déjà conquis. Servie par des jeux de lumière captivants, la coqueluche québécoise attirait tous les regards. Jonglant entre les power ballads et les titres plus dansants, elle n’a pas laissé ses admirateurs sur leur appétit.
The Franklin Electric
La grande majorité des festivaliers semblent avoir attendu le coucher de soleil pour se joindre à la partie. Le collectif montréalais The Franklin Electric a pu en profiter, alors que des milliers de personnes se sont laissés emporter par les mélodies envoûtantes de la bande à l’irrésistible Jon Matte. Sa voix enlaçait méticuleusement les violons et guitares sur la Scène de la rivière, créant un superbe paysage sonore dans le parc Jean-Drapeau. Notre coup de cœur de la journée.
Soran
Le chanteur et multi-instrumentiste Soran a donné le ton à la soirée de vendredi avec une performance pleine d’énergie et de charisme. Il a séduit le jeune public rassemblé avec des extraits inédits, comme les ballades pop-rock Happy et Tired, ainsi que certains de ses plus grands succès, dont Bottled up et Emma. L’ex-participant à La Voix s’est éclaté en fin de performance, alors que la foule profitait des premières éclaircies de l’après-midi, en invitant sur la scène quelques amis musiciens, dont le rappeur Zach Zoya, qui aura aussi droit à son heure de gloire vendredi.
OSHEAGA : un bon départ - Le Journal de Montréal
Read More
No comments:
Post a Comment