Le passeport vaccinal met de la pression sur les derniers Québécois qui ne sont pas complètement vaccinés, mais des experts conçoivent que les derniers réfractaires ne broncheront pas de sitôt.
• À lire aussi: COVID-19: 666 nouveaux cas au Québec
• À lire aussi: Un seul passeport vaccinal pour tout le Canada faciliterait les choses, selon un docteur
Ça ne se bousculait pas au portillon dans les cliniques de vaccination à Montréal samedi.
Sur place, Angela Fafard était d’ailleurs l’une des rares à vouloir se faire vacciner spécifiquement pour ne pas être brimée par le passeport.
« C’est pour aller dans les commerces, sinon je l’aurais pas eue [la deuxième dose] avant de voyager », a mentionné la femme de 43 ans.
Un passeport plus large
Le nombre de doses injectées quotidiennement continuer de baisser, et ce malgré la nouvelle mesure du gouvernement, selon les données de l’Institut national de santé publique du Québec.
« Il faut se souvenir que ce n’est pas ça le but principal du passeport. L’idée, c’est d’avoir une plus grande marge de sécurité, d’avoir moins de risques de transmission », insiste Dr Amir Khadir, microbiologiste.
L’ancien député croit que si cette mesure était étendue à plus d’endroits, notamment aux universités ou encore aux centres commerciaux, elle aurait plus de chances de convaincre les derniers sceptiques.
Une idée que partage le chef des soins intensifs à l’hôpital Charles Le Moyne, le Dr Germain Poirier.
« Si on arrivait à 85-90 % de vaccination, je pense qu’on pourrait dire mission accomplie », évoque le médecin.
Il rappelle que le Québec est déjà l’un des endroits les plus vaccinés au monde avec 80 % de personnes doublement vaccinées chez les 12 ans et plus.
Éviter d’être brimés
Germain Poirier ne croit pas que de donner plus de privilèges avec le passeport vaccinal, comme le droit d’enlever son masque, puisse convaincre les derniers récalcitrants.
Pour l’heure, la situation sanitaire ne le permet pas, de toute façon, affirme-t-il, en réitérant l’importance de la vaccination.
« Si vous ne voulez pas être vacciné pour vous, faites-le au moins pour les autres », implore le médecin, qui dit avoir présentement trois patients atteints de la COVID-19 sur son unité, trois personnes qui n’étaient pas vaccinées.
Ça plafonne
Le nombre hebdomadaire de personnes vaccinées est passé de 291 000 à 220 000 à la fin août
87 %
Taux des personnes éligibles à avoir reçu au moins une dose selon le dernier bilan.
Des soins intensifs sous pression
Le nombre de lits réquisitionnés aux soins intensifs à cause de la COVID-19 a grimpé de 36 % depuis la semaine dernière, a indiqué samedi sur Twitter le ministre de la Santé, Christian Dubé.
« Et les patients restent plus longtemps », d’ajouter le ministre, qui souligne cependant que le nombre total d’hospitalisations est, quant à lui, resté stable.
Le Québec a par ailleurs recensé 666 cas samedi, un chiffre plus encourageant que les 750 infections déclarées vendredi.
Les cas explosent en Ontario
Le nombre de nouvelles infections s’est envolé en Ontario, samedi, dépassant la barre des 900 cas. Du jamais-vu depuis le mois de mai.
Sur les 944 nouveaux cas, 736 concernent des personnes qui n’étaient pas adéquatement vaccinées.
La veille, la province la plus populeuse avait recensé 807 cas.
Face à une quatrième vague, le gouvernement Ford a fait savoir cette semaine qu’il suivra l’exemple du Québec en imposant un passeport vaccinal dès le 22 septembre.
Une carte-cadeau aux non-vaccinés
Devenue l’épicentre de la quatrième vague au pays, l’Alberta donnera une carte-cadeau de 100 $ à ceux qui se feront vacciner d’ici le 14 octobre.
Cette mesure exceptionnelle a été annoncée en même temps que le retour du port du masque obligatoire à l’intérieur, une restriction qui avait été levée cet été.
Pour l’instant 70 % des Albertains admissibles à la vaccination ont reçu leurs deux doses, soit 10 % de moins par rapport au Québec.
À voir aussi
Passeport vaccinal: des réfractaires difficiles à convaincre - Le Journal de Montréal
Read More
No comments:
Post a Comment