Les auteurs-compositeurs-interprètes Catherine Major et Jeff Moran entrent officiellement dans une nouvelle phase de leur vie cette semaine avec l’ouverture d’une nouvelle auberge à Waterloo, dans les Cantons-de-l’Est.
Comme bien des gens, les deux artistes, qui sont en couple, ont vu leur quotidien bouleversé par la pandémie de COVID-19, mais cela leur a aussi permis de porter le regard plus haut et plus loin sur la vie qu’ils souhaitaient mener.
Le projet d’auberge s’est réalisé entre la composition d’airs destinés à l’opéra de Michel Tremblay, «Albertine en cinq temps», pour Catherine Major, alors que Jeff s’affairait encore il y a quelques jours à terminer les rénovations pour l’ouverture d’«Au Loup, Bed et Boutique».
«Je tournais en Europe depuis plusieurs années, mais la COVID a tout changé», raconte le gagnant du concours Ma première Place des Arts, en 2006, qui a troqué momentanément sa guitare pour le banc de scie.
«Avec Catherine, on s’est dit qu’il fallait diversifier nos activités et l’occasion de l’auberge s’est présentée», ajoute-t-il.
L’immeuble construit en 1901 se trouve en plein coeur de Waterloo. Le couple y voit une façon de se protéger contre les incertitudes de leur métier. Pas question, par contre, d’emprunter des chemins déjà fréquentés.
«Faire une auberge pour faire une auberge, pour Jeff et moi, y avait pas vraiment de plaisir là-dedans, raconte Catherine Major. Il fallait qu’il y ait un apport artistique.»
C’est justement la première chose qui saute aux yeux lorsqu’on pénètre dans l’auberge. Outre le charme manifeste de la maison, les murs des salles communes de l’auberge et des quatre chambres de l’étage sont ornés des œuvres d’artistes québécois, comme Diane Dufresne et Louise Forestier. L’espace est également occupé de pièces de mobilier restaurées par des artistes d’ici. Et, soit dit en passant, tout, ou presque, est à vendre.
«C’est osé, parce que c’est basé sur la bonne foi des gens», confie Catherine Major. Les visiteurs logeront en effet dans un environnement où des oeuvres d’une valeur de plusieurs milliers de dollars sont exposées, sans surveillance.
Le parcours du combattant
Se lancer en affaires reste un chemin rempli d’embuches, observe toutefois le couple d’entrepreneurs.
«Y a des règles et des permis pour tout et, souvent, on n’entre pas dans les cases du gouvernement, déplore la mère de quatre enfants pour qui la recherche d’un assureur aura été, de loin, l’expérience la plus éprouvante. On en a finalement trouvé un, mais à un prix exorbitant.»
«Les occasions de se décourager sont nombreuses lorsqu’on se lance en affaires», observe Catherine Major qui voit cependant dans l’ouverture de l’auberge, l’aboutissement d’un autre projet... artistique.
Une auberge pour Catherine Major et Jeff Moran - Le Journal de Montréal
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