Il s’agit d’un nouveau record pour l’événement, puisque quelque 30 000$ de plus sont venus garnir les coffres par rapport à la cagnotte de l’an dernier qui était de 753 468$. En plus des traditionnels barrages routiers et des activités de levée de fonds tenues tout au long de l’année, notamment dans les écoles et les entreprises, on célébrait aussi le 30e anniversaire du marathon du Noël du Pauvre.
Dans les coulisses, une armée de bénévoles était également mobilisée pour répondre aux appels et recevoir les dons des citoyens. Nancy Roy, résidente de Nicolet, en était à sa 26e année comme volontaire. «Les gens sont toujours généreux. Moi, j’appelle dans les municipalités toutes les heures pour savoir à quel montant elles sont rendues. On est toujours surpris d’année en année. C’est toujours une bonne récolte, il n’y a pas de mauvaise récolte», expose-t-elle.
«Un gros show»
«C’est un des plus gros shows de l’année, je pense, dans la région. Un téléthon de six heures, c’est unique. C’est unique pour Radio-Canada aussi, c’est le seul et dernier téléthon qu’on produit dans tout le Canada», affirme Nancy Sabourin, chef des services français de Radio-Canada en Mauricie-Centre-du-Québec et productrice du Noël du Pauvre.
«C’est une grosse initiative avec des dizaines de techniciens. Aujourd’hui, il y a 170 artistes qui sont sur la scène, autant des membres de chorales, des animateurs, des chanteurs», signale celle qui a également animé l’événement pendant une décennie.
Parmi les artistes qui ont défilé sur scène, il était notamment possible de retrouver Émily Bégin, Bruno Pelletier, Fred Pellerin, Dan Bigras, Anik St-Pierre, Sara Dufour, Martine St-Clair et Marie-Élaine Thibert. La soirée était animée par Marie-Claude Julien, qu’on peut entendre à la barre de l’émission de radio Toujours le matin diffusée par Radio-Canada. Elle était accompagnée de Rémi-Pierre Paquin, Alex Perron et Émilie Perreault pour l’appuyer dans cette mission.
La chanteuse trifluvienne Julie Massicotte a aussi foulé les planches de la salle J.-Antonio-Thompson pour interpréter quelques succès de Ginette Reno. Celle qui écoutait déjà le téléthon, enfant, en rêvant un jour d’y performer, en était à sa quatrième participation à l’événement. «Je me sens vraiment dans mon salon sur cette scène. Je me sens comme en famille. C’est une belle soirée de générosité», indique-t-elle.
«Le temps des Fêtes, c’est un temps de réjouissance et d’abondance. Je refuse que quelqu’un n’ait rien à manger, ne puisse pas nourrir ses enfants et ne puisse pas se nourrir. Alors, humblement, par mon talent, je viens donner de la chaleur, de l’amour, mais surtout encourager les gens à prendre le téléphone pour être généreux.»
Des temps difficiles
«La classe moyenne, je vous dirais qu’elle n’existe plus beaucoup. Il y a un fossé entre la richesse et la pauvreté et le visage de la pauvreté a changé aussi. Je connais des gens qui ont deux ou trois jobs pour arriver et ils ne mangent pas trois repas par jour. Ça, c’est ici, au Québec.»
— Julie Massicotte
Malgré la crise de l’inflation et le coût de la vie en constante évolution, les donateurs ont fait preuve d’une grande générosité. «Il n’y a pas d’objectif au Noël du Pauvre, plus on amasse d’argent, plus on en redistribue aux gens dans le besoin parce qu’il n’y a pas moins de demandes d’année en année», confie Nancy Sabourin.
«Je dirais que je sens une belle fébrilité sur le terrain et aussi dans les activités qui ont précédé le téléthon, qui est une portion très importante de toute la campagne. Il y en a eu beaucoup, il y a eu des gros montants, il y a eu une grosse mobilisation. Ce soir, c’est le point culminant de tout ça.»
«J’entends entre les branches qu’on va peut-être battre des records sur les barrages parce qu’on a cette année une nouveauté, le tiptap, donc les gens peuvent donner avec une carte de débit ou de crédit. Les gens n’ont plus toujours d’argent liquide sur eux, donc ça leur donne l’occasion de donner. Je pense que cette année, ça va être fort», prévoyait la productrice du téléthon en début de soirée.
Les gens d’affaires de la région n’étaient, eux aussi, pas en reste. Ils ont été nombreux à venir remettre des chèques tout au long de la soirée qui était sous la présidence d’honneur de Me Cassy Bernier, notaire et ancienne présidente de la Chambre de commerce et d’industries de Trois-Rivières.
La classe politique aussi s’est mobilisée. Rencontré sur place, le ministre du Travail et député de Trois-Rivières, Jean Boulet n’était pas venu assister au spectacle les mains vides. Au contraire, il a remis un chèque de 22 000$ au nom du gouvernement du Québec. «C’est mon événement annuel et j’ai sollicité l’ensemble de mes collègues, députés et ministres», a-t-il révélé.
«Je suis bien fier de faire ce geste-là pour le bénéfice de toutes les personnes qui ont des difficultés à avoir un Noël qui est décent, qui est humain. Pour moi, le Noël du Pauvre, c’est une fête de partage et de solidarité, même si ça fait cliché. Il faut le faire avec notre cœur et c’est ce que je suis venu faire.»
Une communauté mobilisée pour le 65e Noël du Pauvre - Le Nouvelliste
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