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Saturday, November 11, 2023

Les rayons gamma : le talent brut des jeunes de Saint-Michel au grand écran - Radio-Canada.ca

Le film Les rayons gamma du réalisateur québécois Henry Bernadet prend l’affiche vendredi. Hybride entre fiction et documentaire, la comédie dramatique met en vedette de jeunes interprètes en herbe du quartier Saint-Michel à Montréal, qui brillent dans leur baptême du feu au cinéma.

Abdel, Omar, Fatima, Toussaint, Naïma… autant de personnages qui donnent vie au film, une fresque contemplative des quartiers Villeray et Saint-Michel où la fiction côtoie de près le réel.

Le jeu des interprètes qui défilent à l’écran est parfois si convaincant qu’on pourrait croire qu’ils ont quelques années de formation, mais il n’en est rien. Tous les jeunes sont des non professionnels, c’est leur première expérience. La plupart viennent de l’école Georges-Vanier, explique Henry Bernadet au bout du fil.

Le film suit trois trames narratives parallèles qui s’étalent dans différents lieux de l’est de Montréal. Il y a Abdel (Yassine Jabrane), dont la vie est bousculée par l’arrivée de son cousin extraverti et un peu simplet, Omar (Hani Laroum), hébergé chez lui pour l’été. 

Il y a la bouillante Fatima (Chaimaa Zinedine), qui cherche à se détacher de ses mauvaises fréquentations tout en préservant sa relation avec sa meilleure amie Naïma (Océane Garçon-Gravel). Puis il y a l’introverti Toussaint (Chris Kanyembuga), qui trouve une bouteille échouée en pêchant, et qui prend contact avec une mystérieuse femme de Laval.

Un groupe de jeunes gens, assis par terre, en train de discuter.

Fatima (Chaimaa Zinedine) et son amie Naïma (Oécane Garçon-Gravel)

Photo : Les films Opale

Déménager à Villeray, près d’un château pastel

Henry Bernadet a eu l’idée des Rayons gamma il y a quelques années déjà, lorsqu’il a déménagé de la banlieue de Québec à Villeray, tout près d’un château pastel sur le boulevard Crémazie, jusqu’à récemment connu sous le nom de Crémerie Châteaubriand. C’est d’ailleurs là que travaille pendant l’été le personnage d’Abdel, rebaptisé le maestro du dessert glacé par son cousin.

Bâtiment aux couleurs bleu et rose pastel sur le bord d'une route.

L'ancien immeuble de la Crèmerie Châteaubriand, près de l'autoroute 40, pourrait bientôt devenir un fantôme du quartier Villeray.

Photo : Page Facebook de L'évolution du patrimoine bâti et des paysages au Québec

Après son premier long métrage À l’ouest de Pluton (2009), qui suivait une bande d’ados de la banlieue de Québec pendant 24 heures, le cinéaste souhaitait s’éloigner de son expérience personnelle et se tourner vers l’autre.

L’idée, c’était vraiment d’aller à la rencontre de ces jeunes et de ces cultures que je ne connaissais pas. J’avais envie de les voir à l’écran et de faire découvrir un quartier que je découvrais aussi, explique le cinéaste. 

De la salle de classe au cinéma 

Henry Bernadet a rencontré la plupart des futures vedettes de son film à l’école Georges-Vanier, dans le quartier Villeray. C’est une prof qui m’a ouvert les portes de sa classe de théâtre, pour donner des ateliers à la caméra, explique celui qui s’est toujours passionné pour la direction d’acteurs.

Pendant trois ans, avant de tourner quoi que ce soit, j’ai fait des rencontres, j’ai fait beaucoup d’ateliers avec les jeunes, je leur ai demandé leur opinion sur plein de choses… Il y a comme un lien qui s’est tissé après un certain temps, explique-t-il.

Chaimaa Zinedine, qui incarne Fatima, ne faisait pas partie de la même classe de théâtre que ses partenaires de jeu, mais a tout de suite voulu se joindre à l’équipe lorsqu’elle a eu vent du projet. Un peu comme Hani Laroum (l’impayable Omar, cousin d’Abdel), qui a rejoint la distribution après avoir répondu à une annonce publiée par Henry Bernadet.

Il nous a envoyé une vidéo et c’est vraiment bizarre, il était exactement comme le personnage que j’imaginais. Il est apparu comme ça, se rappelle le cinéaste.

Si plusieurs répliques et grandes lignes du scénario du film étaient écrites en amont du tournage, le réalisateur a voulu laisser libre cours à l’imagination des jeunes interprètes. Et surtout les encourager à faire les scènes dans leurs mots. Parfois, je ne leur disais pas tout ce qui allait se passer avec les autres personnages, pour garder la surprise un peu.

Un jeune homme, devant un arbre.

Chris Kanyembuga dans le rôle de Toussaint

Photo : Les films Opale

Même s’il comporte sa part de drame, Les rayons gamma est aussi un film réconfortant qui fait la part belle au vivre ensemble et à l’universalité de nos préoccupations. Un peu comme Toussaint qui émerge lentement de sa coquille au fil de l’histoire, Henry Bernadet nous invite à nous intéresser à l’autre, pour mieux nous y reconnaître. 

Les rayons gamma sera présenté dès vendredi au Cinéma du Parc, au Cineplex Odeon Quartier Latin et au Cinéma Beaubien. 

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