(Londres) Des coups de canon ont célébré mardi à Londres les 75 ans du roi Charles III, qui ne donne aucun signe de vouloir lever le pied et se montre très présent en public sur les causes qui lui sont chères comme l’environnement.
Le souverain, qui aime donner l’image d’un travailleur acharné, marque ses trois quarts de siècle avec un agenda chargé, à l’instar de sa première année sur le trône marquée par des visites officielles en Allemagne, en France et au Kenya, ainsi que son couronnement en mai dernier.
Les festivités ont commencé lundi avec un « afternoon tea », un thé dansant avec gâteau géant dans les jardins de Highgrove, dans l’ouest de l’Angleterre, où il a créé une ferme biologique, avec des habitants de la région tirés au sort parmi tous ceux qui, comme lui, sont nés en 1948.
Mardi, 41 coups de canon ont été tirés près du palais de Buckingham à la mi-journée, avant une nouvelle salve de 62 coups une heure plus tard depuis la tour de Londres. Pour le reste des cérémonies officielles, il faudra attendre juin prochain, comme le veut la tradition pour les souverains britanniques, avec la parade du « Salut aux couleurs » organisée en une saison plus propice aux activités extérieures.
Le souverain a aussi plusieurs engagements officiels au programme. Il doit visiter avec la reine Camilla un centre de distribution d’aide alimentaire pour lancer un projet caritatif visant à lutter contre le gaspillage et la faim.
Le roi, qui a accédé au trône en septembre 2022 à la mort de sa mère Élisabeth II, apparaît cette semaine en une du magazine des sans-abri « Big Issue » pour défendre cette initiative.
Dans l’après-midi, une réception est prévue au palais de Buckingham avec 400 infirmières et sages-femmes invitées pour marquer le 75e anniversaire du service public de santé, le NHS, institution chérie des Britanniques, mais en pleine crise.
La journée doit s’achever par un dîner privé avec ses proches, une nouvelle fois sans son fils cadet Harry, en exil en Californie avec son épouse Meghan et leurs deux enfants.
Le duc de 39 ans, qui a tenu des propos durs pour son père et son frère aîné William ces derniers mois, devait adresser ses vœux au roi par téléphone, selon la BBC.
Peu populaire
Né prince Charles Philip Arthur George au palais de Buckingham le 14 novembre 1948 quand sa mère était encore princesse, le vieux roi Charles III, avec 52 % d’opinions favorables selon l’institut YouGov, reste loin de l’immense popularité d’Élisabeth II, malgré sa forte présence en public.
Son héritier William, apprécié de 69 % des Britanniques, est loin devant lui. Mais pas question pour Charles de lui passer directement la main, après quasi toute une vie à se préparer au trône.
Le souverain se montre plus engagé que la défunte reine, discrète sur ses opinions, sur des causes comme la défense de la nature, un de ses combats de longue date. Il se rendra ainsi début décembre à la conférence sur le climat COP28 à Dubaï où il prononcera un discours.
Il s’est également exprimé sur le passé colonial et esclavagiste du Royaume-Uni. Lors de sa visite à Nairobi début novembre, il a ainsi déclaré qu’il ne pouvait « pas y avoir d’excuse » aux atrocités de la colonisation britannique commises contre les Kényans – sans toutefois demander pardon comme le lui réclamaient certains.
« Il se confronte aux aspects plus problématiques de l’Histoire comme Élisabeth II ne l’aurait jamais fait », relève l’historien Ed Owens, spécialiste de la monarchie britannique. « Il se montre plus actif que sa mère ne l’était sur le plan diplomatique, tout en gardant un programme chargé pour s’afficher comme une personnalité dévouée à son rôle. »
Pour ses 65 ans, Camilla avait confié que son époux aimait les fêtes d’anniversaire pour « le gâteau et un peu de chanson », mais était « la personne la plus difficile qui soit concernant les cadeaux » : « Du coup, il aime faire une liste de ce qu’il veut pour qu’on ne se trompe pas ».
Coups de canon, thé dansant et appel d'Harry pour les 75 ans de Charles III - La Presse
Read More
No comments:
Post a Comment