Un bassiste de 14 ans monte sur scène avec les Cowboys Fringants - Le Nouvelliste

Si son père, Daniel Hamelin, avait contacté au préalable la page Facebook du groupe pour vanter les talents de son fils et proposer aux membres du groupe qu’il joue avec eux lors de leur spectacle à Saint-Tite, le soir même, Dylan ne savait pas que Marie-Annick Lépine allait l’inviter.

«J’ai fait le saut, je me suis mis à crier ‘’C’est moi! C’est moi!’’ et mon ami à côté a crié ‘’C’est lui!’’. Après, j’ai regardé le garde de sécurité, je suis passé par-dessus la clôture et je suis monté sur le stage», raconte le Saint-Titien d’origine.

M. Hamelin et Dylan n’avaient reçu qu’une réponse administrative de la page évoquant que le message était passé au groupe. Après, c’était silence radio: ils ne savaient pas ce qu’il était advenu du message.

S’étant préparé en pratiquant quelques chansons, le jeune bassiste ne connaissait toutefois pas les accords de celle qu’il a jouée samedi.

«J’ai déjà entendu la chanson, mais ce n’est pas une chanson que je connais spécialement. J’ai demandé les accords de la chanson au bassiste et il m’a dit ‘’Suis-moi’'. Donc dans le fond, j’ai regardé ce qu’il jouait et j’ai joué ce qu’il jouait.»

Dylan Hamelin a dû apprendre Tant qu'on aura de l'amour en quelques secondes à peine. (Courtoisie)

Pour une apparition impromptue de la sorte, Dylan Hamelin ne semblait pas chamboulé par les évènements sur scène; au contraire. On avait l’impression que c’était prévu de fond en comble tellement il semblait à l’aise derrière son instrument.

«Je retiens pas mal juste du positif. Je ne m’attendais pas à ça, je suis juste allé là regarder un concert et j’ai fini par faire une chanson avec eux.»

Son père a souhaité souligner avec fierté ce que son fils a accompli. «À 14 ans, embarquer sur une scène avec un gros groupe comme les Cowboys, d’être devant une foule et d’apprendre la toune en genre 15 secondes en regardant Jérôme [Dupras], le bassiste, jouer, et t’sais, il ne shakait pas comme une feuille, il avait de l’aplomb, le jeune. C’est spécial.»

«Je vous le dis, vous allez le voir sur une scène plus tard, c’est certain, certain», continue-t-il.

Ce ne serait effectivement pas surprenant puisque Dylan Hamelin a des ambitions à la hauteur de son talent. Il souhaite faire ses études collégiales et universitaires en musique pour voir «où ça va le mener».

«Mon père avait une vieille basse qui trainait dans le sous-sol. Un jour, j’étais en fin de 6e année, j’ai juste décidé de prendre la basse et j’ai dit ‘’Papa, apprends-moi quelque chose’'», se souvient Dylan du jour où tout a débuté.

Depuis, tout s’est enchaîné. «Rendu à 14 ans, il est rendu avec cinq basses. Si je l’envoie dans sa chambre, c’est pas une punition, il joue de la musique», blague le père.

«Des fois, je me fais chicaner, il me menace de me confisquer des basses», rétorque son fils, une pointe de sourire dans la voix.

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