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Saturday, August 12, 2023

Nos dix suggestions de livres québécois pour le 12 août - Le Soleil

Nutshimit : un bain de forêt, Melissa Mollen Dupuis et Élise Gravel

Mes enfants ont grandi avec l’univers coloré d’Élise Gravel, et moi aussi. J’ai grandi intérieurement. Ses livres célèbrent la diversité, la confiance en soi et le vivre-ensemble. Sa plus récente collaboration, parue il y a quelques jours à peine, l’est tout autant. D’autant plus que ses illustrations portent les mots et la pensée de la réalisatrice d’origine innue Melissa Mollen Dupuis, qui raconte l’histoire à la première personne.

Nutshimit, c’est un espace social où se pratiquent les activités traditionnelles autochtones. C’est aussi une façon de redécouvrir la forêt sous un nouvel angle. Dans un ton joyeux et ludique, ce livre documentaire s’adresse aux petits et grands amateurs de la nature.

Annie Lafrance, journaliste

<em>Le plongeur</em>, Stéphane Larue, 576 pages.

Le Plongeur, Stéphane Larue

Il y a le film Le Plongeur, fort réussi, sorti l’hiver dernier. Mais avant que Francis Leclerc ne le porte au cinéma, il y a eu en 2016 le premier roman de Stéphane Larue. Un de ces livres dont on perçoit dès la lecture qu’il s’ancrera dans les ouvrages marquants du Québec moderne. Les 568 pages du Plongeur nous amènent dans les coulisses de la restauration et des montagnes de vaisselle à laver dans un rythme effréné que Larue rend avec un souffle admirable. On plonge littéralement dans l’univers de ce personnage, jeune adulte aux prises avec un problème de jeu compulsif, ses rencontres, ses déceptions. Un très grand roman qui nous habite longtemps.

Valérie Gaudreau, rédactrice en chef

<em>Séjour en Arachosie</em>, Louis Grégoire, 550 pages.

Séjour en Arachosie, Louis Grégoire

Il aura fallu près de dix ans au capitaine Louis Grégoire pour raconter sa mission de mentorat en Afghanistan. L’officier retraité du Royal 22e Régiment nous offre son «clin d’oeil» de 550 pages où il partage avec nous «les saveurs de l’Afghanistan qui lui trottait dans la tête». Un récit minutieusement documenté qui nous transporte dans une aventure afghane qui a marqué sa vie et celle de plusieurs autres braves militaires canadiens. Disponible sur Amazon.

Caroline Grégoire, photographe

<em>La grosse femme d'à côté est enceinte</em>, Michel Tremblay, 312 pages.

La grosse femme d’à côté est enceinte, Michel Tremblay

Le catalogue du prolifique Michel Tremblay est foisonnant. Publié en 1978, ce roman touffu ouvre la porte sur les fascinantes Chroniques du Plateau Mont-Royal. Une pléiade de personnages plus grands que nature s’y croisent lors d’une chaude journée d’été montréalaise. Ils vont s’inscrire et se déployer dans une courtepointe d’œuvres qui frappent l’imaginaire, des cuisines de ménagères au parc Lafontaine à la vie nocturne de la métropole. Un langage poétique et coloré, une touche de fantastique et le début d’une grande série pour l’écrivain.

Geneviève Bouchard, journaliste

<em>Allers simples</em>, Frédérick Lavoie, 384 pages.

Allers simples, Frédérick Lavoie

Dans Allers simples, le journaliste Frédérick Lavoie dresse un portrait à échelle humaine des anciennes républiques soviétiques, de leurs habitants et de leur passé trouble. Bien que l’ouvrage ait été écrit dans les années 2000, beaucoup des observations faites par le journaliste conservent aujourd’hui toute leur pertinence, particulièrement pour le lecteur occidental qui désire comprendre la réalité de ces territoires ballottés par l’histoire. Le style narratif utilisé par l’auteur, qui rapporte directement les propos des personnes qu’il a rencontrées et décrit avec maints détails ses péripéties dans les pays qu’il parcourt, rend la lecture du livre fluide et captivante.

Félix Étienne, journaliste

<em>Couennes dures</em>, Val-Bleu, 256 pages.

Couennes dures, Val-Bleu

J’aime une bande dessinée dans laquelle on peut plonger sans avoir peur que l’expérience se termine trop vite. C’est justement le cas de cet ouvrage de 256 pages dans lequel on suit une étudiante en science des religions qui, après avoir perdu ses repères, décide de partir en Inde. Alors qu’elle traverse un désert, Raphi rencontre des personnages fascinants aux histoires aussi complexes que celles des dieux hindous qui s’invitent dans ce récit aventureux et empathique.

Valérie Marcoux, journaliste

<em>Discussions avec mes parents</em>, François Morency et India Desjardins, 256 pages.

Discussions avec mes parents, François Morency

Avant la série télé, qui fait notre bonheur depuis 2018, il y avait le livre. Un ouvrage qui sent bon la soupe aux légumes et le gazon frais coupé, où l’humoriste François Morency nous amène dans son quartier d’enfance, à coup de dialogues absolument hilarants. Comiques accidentels et personnages touchants, Jean-Pierre et Raymonde vous feront rire aux larmes, souvent. Les descriptions du Québec des années 1970 et 1980 procurent des moments de douce nostalgie. Une lecture confortable, presque un plaisir coupable, qui fait chaud au coeur.

Isabelle Mathieu, journaliste

<em>La reine des neiges</em>, Simon Rousseau, 238 pages.

La reine des neiges (Contes interdits), Simon Rousseau

Comme la série de livres sera transformée en projet télé… vaux mieux explorer l’univers des Contes interdits dès maintenant. Si vous avez vu le film pour enfants du même nom, ce livre ne s’en rapproche pas du tout. Simon Rousseau s’inspire du conte de Hans Christian Anderson, pas du dessin animé. Une histoire haletante qui nous fait voyager dans le temps, et quelque part en Abitibi. Un suicide suspect, un chaman mystérieux, une bête terrifiante… Une lecture à glacer le sang qui se dévore — ce n’est pas qu’un jeu de mots. Lecteurs sensibles : s’abstenir. Le bouquin peut entrainer quelques cauchemars.

Judith Desmeules, journaliste

<em>Je ferai le tour du monde</em>, Alexandra Szacka, 328 pages.

Je ferai le tour du monde, Alexandra Szacka

Ce récit nous fait voyager sur les cinq continents, à travers les 40 ans de carrière de la journaliste Alexandra Szacka. Née en Pologne et immigrée à Trois-Rivières à l’adolescence, la téméraire journaliste relate une collection d’anecdotes à la fois touchantes et épatantes. Après des reportages du Pérou à Pékin, Alexandra Szacka raconte ses années de correspondante pour Radio-Canada à Moscou et à Paris. L’autrice profite d’événements historiques et tragiques qu’elle a couverts pour soulever plusieurs réflexions éthiques sur son métier.

Juliette Nadeau-Besse, journaliste

<em>Kau Minuat : une fois de plus</em>, Joséphine Bacon, 136 pages.

Kau Minuat : une fois de plus, Joséphine Bacon

Si la poésie incombe à ses lecteurs de s’arrêter un moment pour savourer ses mots et ses images, celle de Joséphine Bacon nous accueille les bras grands ouverts. Cinq ans après Uiesh — quelque part, l’écrivaine innue est de retour avec un ouvrage qui s’intéresse au temps. La septuagénaire aborde ici la vieillesse d’une magnifique façon. Car elle témoigne à la fois de la fragilité du corps qui plie sous le poids des années et de la sagesse de celui qui se souvient. Tout en rappelant la puissance du silence et la force des arbres, Joséphine Bacon plonge sa plume dans la mince frontière entre naissance et le grand départ vers «l’infini de la vie», vers «l’horizon».

Léa Harvey, journaliste

<em>Le promeneur de chèvres</em>, Francine Ruel, 256 pages.

Le promeneur de chèvres, Francine Ruel

Il a perdu son travail, son logement, et en clair il se cherche. Ce gaillard urbain de 29 ans trouve refuge chez un vieil homme, Henri, qui vit sur une ferme dans les Cantons de l’Est. On apprendra que Henri est le grand-père de ce visiteur inattendu. Les deux hommes s’apprivoisent et le grand-père propose à ce petit-fils, de s’occuper en promenant les chèvres. Ce travail d’apparence ordinaire permet au jeune homme de découvrir son grand-père, de rencontrer différentes personnes au rythme des visiteurs, d’être en phase avec un univers calme, apaisant, mais plein de vie. La rencontre entre ces deux hommes est une saine et heureuse relation d’amitié entre un grand-père et son petit-fils. L’autrice y évoque une belle passation des savoirs entre les représentants de deux générations. Ce roman signé Francine Ruel, et lancé voilà deux ans, continue de ravir les lecteurs, de faire parler dans les Cantons de l’Est où certains visiteurs n’hésitent pas à s’informer pour savoir où il est possible de voir les chèvres où ce petit-fils est devenu plus heureux et plus épanoui. Je suis à relire ce beau roman, à y découvrir encore d’autres plaisirs sur l’amitié et sur l’émerveillement face à la vie.

Gilles Ouellet, conseiller stratégie contenu

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