Fête du lac : un spectacle « bonbon » pour Simple Plan - La Tribune

« On ne peut pas “remplacer” un band comme les Cowboys, mais nous allons faire du mieux qu’on peut pour offrir à tout le monde une belle soirée », écrivait Simple Plan, jeudi, sur leurs réseaux sociaux pour annoncer leur retour à Sherbrooke dans le cadre de la Fête du lac des Nations.

Les membres du groupe ont été accueillis tels des héros avec la trame sonore de Star Wars qui jouait à leur entrée sur scène. « Merci pour l’accueil si chaleureux. On est ici pour faire la fête, mais surtout pour les Cowboys Fringants », disait le chanteur, qui a pris un moment pendant le concert pour joué avec sa guitare acoustique Les étoiles filantes accompagné d’Érik Caouette. Un moment touchant unissant des artistes de styles différents pour célébrer les Cowboys.

Le désistement de Roxanne Bruneau et des Cowboys Fringants a peiné plusieurs festivaliers qui attendaient impatiemment la venue des artistes prévue jeudi et vendredi. La directrice générale de la Fête du lac des Nations, Cindy Trottier, confirmait cependant, plus tôt dans la soirée, que la vente des billets n’avait pas ralentit. « La vente n’a cessé de monter pour la soirée de Simple Plan. La réponse du public reste positive », soutenait Mme Trottier.

Une chose est certaine, la Grande scène Loto Québec a accueilli une foule dansante, chantante, mais surtout contente de voir le groupe pop punk canadien. Le plaisir se voyait tant des spectateurs que du groupe. Même que le batteur, Chuck Comeau, s’est lancé dans la foule en faisant du body surfing. Si ce n’était pas la plus grande foule de la semaine jusqu’à présent, Simple Plan aura tout de même réussi à bien remplir l’espace devant la grande scène.

Des désistements sans plan B

Cindy Trottier qui aurait souhaité voir les artistes de la programmation initiale, se dit tout de même très satisfaite de la programmation revisitée.

« Quand on bâtit un festival de musique et que l’on annonce les artistes, c’est certain qu’on ne veut pas tout changer au dernier moment. La santé de nos artistes invités est plus importante cependant », rapporte la directrice générale, qui avait annoncé la programmation 2023 de la Fête du lac des Nations en mars dernier.

« Se virer sur un dix cents » était le mot d’ordre jeudi matin, soulève Mme Trottier. Les organisateurs de l’événement n’ont eu d’autres choix que d’user de leurs contacts pour trouver des remplaçants « de mêmes créneaux ».

Cindy Trottier, la directrice générale de la Fête du Lac des Nations. (Archives La Tribune)

« On collabore toute l’année avec des agences et des agents d’artistes. C’est donc avec eux que nous avons travaillé pour trouver les nouveaux spectacles, mais surtout des artistes prêts à prendre le relais », explique Mme Trottier, qui salue l’ouverture de Paul Piché et Jay Scott à se présenter sur scène avec un temps de préparation d’un peu moins d’une journée.

L’organisation a pris le soin de contacter Jay Scott pour apaiser les jeunes adultes qui se disaient désappointés. « Paul Piché est une légende. Ça a fait le bonheur de plusieurs selon nous, mais nous comprenons que ce n’était pas tout à fait du même créneau. Il n’y a pas trois Roxanne Bruneau au Québec. On a décidé d’ajouter Jay Scott à la programmation pour satisfaire la majorité des festivaliers », poursuit Mme Trottier.

Des concerts qui ont calmé le temps gris

Vendredi, le début de soirée des festivaliers n’était certainement pas gris, malgré les nuages imposants, parce que c’est Luce Dufault qui a lancé le bal au Bistro SAQ.

C’est dans une ambiance sans artifice, accompagnée de ses trois musiciens, que Luce Dufault a chanté pour un public nostalgique et cordé comme des sardines.

Luce Dufault a chanté pour un public nostalgique et cordé comme des sardines. (Jean Roy/La Tribune)

L’artiste a attiré une foule de festivaliers, tellement qu’il y avait au moins une cinquantaine de personnes à l’extérieur du chapiteau sans compter les quelques chanceux qui ont réussi à se faufiler. Les malchanceux qui n’étaient pas assis confortablement se sont dirigés sous le préau du parc Jacques-Cartier pour écouter les succès de l’artiste tels Ce qu’il reste de nous, Dire combien je t’aime et Soirs de scotch.

Le soleil s’est pointé le bout du nez juste avant que la nuit tombe pour le spectacle des 2Frères. « Ça fait trop longtemps qu’on n’a pas joué ici Sherbrooke. C’est un bonheur d’être avec vous », a lancé Érik Caouette. Les deux frères ont démarré la soirée avec Sous le même toit. S’en est suivi de Nirvana, le tout avec un arc-en-ciel en arrière-plan annonçant un vendredi festif.

Le groupe 2Frèresétait content d'être à Sherbrooke. (Jean Roy/La Tribune)

Les 2Frères ont aussi fait un clin d’œil aux Cowboys Fringants en chantant Toune d’automne pendant leur rappel. Une petite pensée qui n’a pas laissé le public indifférent ; il a acclamé le duo pendant un peu plus de deux minutes.

Du côté de la scène Bell, la foule était petite, mais ce n’est pas la fin du monde, comme le dit si bien la chanson d’Ariane Roy. C’est elle, qui, dès 19 h 30, jouait accompagnée de son groupe de quatre musiciens devant un fanclub. Un spectacle très intime, mais très déjanté par les jeux de lumière éclectiques et les effets dans le micro de la chanteuse.

Mention spéciale à son interprétation de Souvent, Longtemps, Énormément de Diane Tell. Une voix douce aux oreilles, mais pleine de vie qui demande d’avoir beaucoup de souffle.

Voici un résumé de la soirée en photos.

(Jean Roy/La Tribune)

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