Ça y est, l’heure est venue pour Georges Pothier de profiter d’une retraite bien méritée, après avoir passé 11 années à informer les téléspectateurs de l’émission Salut Bonjour aux côtés de Gino Chouinard.
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Cette retraite, Georges y réfléchissait depuis déjà quelques années. On peut dire que sa décision a été bien mûrie. «Ma femme, Lucie Cousineau, qui a pris sa retraite à l’été 2019 — elle était enseignante au primaire —, avait très hâte que je prenne aussi ma décision. Elle a supporté mon horaire bizarre pendant toutes ces années-là. Et si on parlait de temps en temps de ma retraite, elle me laissait aller là-dedans. Ce que je vais dire va sembler cliché, mais on regarde autour de nous et on voit des amis, des membres de la famille, des gens qui ont été malades... J’ai réalisé que, lorsque la santé nous laisse, on a beau avoir la plus belle carrière au monde, il est parfois plus difficile de profiter des bons moments. J’ai eu du plaisir à travailler à Salut Bonjour, ç’a été un moteur pour moi durant toutes ces années, et j’en retire beaucoup de fierté. Mais à un moment donné, il faut s’arrêter. Je suis vraiment content de ma décision.»
Ce jeudi 15 juin était donc notre dernière chance de voir Georges à l’émission matinale. Quand je l’ai rencontré il y a quelques semaines, en prévision de ce moment qu’il anticipait avec émotion, il a précisé: «À cause de mon métier, je réussis évidemment à garder une certaine distance par rapport aux sujets que j’aborde, surtout quand il s’agit de drames, mais plus je vieillis, plus je ramollis... Et je sais que je vais être ému quand le moment de partir arrivera.»
Du temps en couple Depuis qu’il a annoncé qu’il prenait sa retraite, le présentateur de nouvelles a pu, une fois de plus, constater l’impact de Salut Bonjour auprès du grand public. «Tout le monde m’en parle! Que ce soit à l’épicerie ou au garage, les gens me disent que ça s’en vient. C’est là qu’on se rend compte à quel point Salut Bonjour est regardée. C’est vraiment comme si on était sur le perron de l’église dans un petit village. C’est le fun pour ça.» Georges et «sa blonde», comme il l’appelle, sont en pleine forme et songent depuis un bon moment déjà à ce qu’ils souhaitent pour leur retraite.
«Quand on est plus jeune et qu’on pense à la retraite, on espère d’abord qu’on aura la santé et les sous une fois qu’on arrivera à ce tournant... Aujourd’hui, ma blonde et moi, on a le projet de s’acheter un petit motorisé. On en voit qui voyagent léger. Ce serait le fun d’en profiter durant quelques années», dit-il. Georges entend aussi prendre le temps de faire des voyages et de réaliser quelques rêves.
«Ma blonde aimerait qu’on aille au Portugal cet automne. Ce n’est pas une destination très exotique, mais c’est un pays qui est joli et qui a très bonne réputation. Et on y mange bien! J’aimerais aller à Rome et aussi en Grèce. Je n’ai pas vu tant de pays que ça en Europe; il n’est jamais trop tard. Ma blonde avait un grand rêve: avoir un cheval. L’automne dernier, l’occasion s’est présentée miraculeusement, par l’entremise d’une amie. Elle va voir son cheval trois ou quatre fois par semaine. C’est une véritable passion pour elle.»
Par ailleurs, Lucie et Georges célébreront leurs 36 ans de mariage cet été. «J’ai connu Lucie quand je suis arrivé à Montréal pour travailler à la station de radio CFGL de Jean-Pierre Coallier. Elle était étudiante au cégep et, à la fin de sa journée, elle travaillait quelques heures à la réception de la station. On s’est connus comme ça. On s’est perdus de vue à un moment donné parce que je suis allé travailler à CIEL, qui appartenait aussi à Jean-Pierre. Et quand je suis revenu à CFGL un an plus tard, on a commencé à sortir ensemble», rappelle-t-il.
La passion des voitures
Le couple est heureux et s’entend à merveille. Et si Lucie a réalisé un rêve en faisant l’acquisition d’un cheval, Georges, pour sa part, est un adepte des plaisirs nautiques. Une autre passion l’habite toutefois. «Depuis plusieurs années, je fais de la petite voile avec un dériveur, au lac Nominingue et au lac des Sables, à Sainte-Agathe. Mais là, je vais peut-être passer à autre chose... Je suis un passionné fou des voitures! C’est le genre de truc qu’on découvre avec l’âge. J’aime les voitures anciennes, celles dont je raffolais quand j’avais 18 ou 20 ans, c’est-à-dire les roadsters anglais: les MG et les Triumph. J’ai déjà eu plusieurs de ces voitures-là, et l’un de mes rêves est de m’en procurer une à mon goût. À un moment donné, je vais sans doute vendre mon bateau, et boum! je vais me procurer une voiture des années 1960 qui a de la gueule: un roadster ou une vieille Alfa Romeo.»
Cela dit, ce n’est pas parce qu’il est à la retraite que Georges entend demeurer complètement inactif et ne plus toucher à son métier. «J’ai quelques idées... Il y a des choses que j’aimerais faire. J’ai eu deux vies professionnelles. J’ai passé une vingtaine d’années à la radio, la plupart à CFGL, un peu le matin, mais surtout l’après-midi. Puis j’ai œuvré pendant 26 ans à TVA, à LCN, à Argent et à Salut Bonjour. Dans ma première vie, avant d’être à l’information, j’étais animateur. J’ai dû faire des centaines de narrations publicitaires, et j’ai fait du travail de studio et des voix hors champ. Je ne suis pas comédien, mais la narration est l’une des choses que j’aime le plus faire dans ce métier. Mais, quand on est à l’information, on ne peut plus faire de narration, parce qu’on ne peut pas monnayer sa voix pour annoncer quoi que ce soit. Là, je vais retrouver une complète liberté. C’est sûr que c’est un monde qui a changé, mais si jamais
l’occasion se présentait de faire du studio ou de la narration, que ce soit pour un documentaire ou une publicité, ou encore de faire de la radio, dont je m’ennuie, j’aimerais beaucoup ça, confie-t-il. Mais je ne voudrais pas m’embarquer dans un truc quotidien, encore moins s’il fallait que je me lève à 4 h le matin! ajoute-t-il en riant. Si des gens me contactent, je verrai si c’est intéressant. J’ai aussi d’autres projets. J’ai travaillé plusieurs années à la chaîne Argent, la chaîne financière. J’ai toujours eu de l’intérêt pour ça et pour les entrevues d’affaires; on m’a déjà proposé d’en faire. On verra. Il n’y a rien de précis encore. Je vais commencer par laisser le temps passer et laisser les vacances faire leur œuvre.»
La retraite lui permettra sans doute aussi de passer plus de temps avec ses petits-enfants. «J’ai deux enfants, Charles-Antoine et Laurence, et on garde souvent les enfants de ma fille. Adèle va avoir cinq ans en juillet, et Henri va fêter ses deux ans le 25 juin. On les adore! Ils sont habitués de venir à la maison: ils ont du fun avec Mamie et Papi.»
Des rencontres marquantes
Évidemment, en 11 ans, Georges a eu l’occasion de croiser de nombreux invités sur le plateau de Salut Bonjour. Plusieurs l’ont impressionné ou marqué. «Michel Côté a toujours été très gentil et généreux. Michel Barrette aussi: c’est toujours le fun de le voir et de jaser avec lui. Il est toujours aussi gentil. Quand j’étais à Salut Bonjour week-end, on ne se connaissait pas encore. Un dimanche matin, on avait décidé de l’appeler pour lui parler. Il nous avait donné une très belle entrevue et avait été très gentil. Il y a des vrais gentils et des faux gentils; lui, c’est un vrai gentil.»
Sur le plateau, il y a eu des moments intenses et émouvants, selon l’actualité et les sujets abordés; certains ont été plus drôles aussi. Et Georges n’a que de bons mots à dire au sujet du capitaine de l’équipe, qui pilote l’émission de main de maître. «Tout le monde parle tout le temps en bien de Gino, et c’est mérité. Tu le connais: il est dans la vie comme il est en ondes. Pour moi, c’est une grande qualité.
Évidemment, quand il y a une tragédie, tout le monde est sérieux et on ne fait pas de blagues, mais dans le cours normal de la vie, on peut passer des nouvelles au showbiz, des sports à une recette, puis à un moment d’humeur entre l’animateur et un de ses équipiers... Il n’y a qu’à Salut Bonjour qu’on peut faire ça!»
Souvenir cocasse
Justement, puisqu’il est question d’humeur, laissons Georges raconter un moment amusant vécu en ondes. «Gino est quelqu’un qui aime rire. Parfois, on a eu des fous rires mémorables. La fameuse entrevue qu’on a faite avec le Dr Frost est l’un de ces moments. Cet homme, qui est une sommité mondiale, était chez lui et nous parlait en Zoom. Durant la conversation, qui se faisait en direct, il a oublié qu’il était en ondes... On l’a vu se lever pour faire sortir son chien du bureau, mais il était en boxers! Comme il ne s’en est pas rendu compte, je lui ai dit: “Restez avec nous, docteur Frost!” Gino et moi, on était pliés en deux tellement on riait. Notre invité est revenu s’asseoir et a continué l’entrevue portant sur des sujets médicaux très sérieux. On se serait cru dans un film de Jerry Lewis! Ç’a été l’un de nos plus gros fous rires. Si tu me demandes ce que je garde en tête après toutes ces années, ça revient à ce que les gens me disent, et Dieu sait qu’ils sont nombreux à nous parler, parce qu’ils sont nombreux à nous regarder: «C’est donc le fun de vous écouter avec Gino!» Et ils ajoutent souvent à mon sujet: «Vous, vous êtes drôle mais en même temps sérieux.»
La rentrée sans lui
En septembre, quand tout le monde fera sa rentrée à Salut Bonjour, est-ce que Georges croit que sa routine, le travail et les camarades vont lui manquer? Peut-être un peu, nous dit-il, mais il a visiblement décidé de tourner la page. «Je vais avoir du plaisir à les revoir, bien sûr, si on fait des get together, mais j’ai fait mon tour de piste. Alors, c’est correct.» Cela dit, Georges sait qu’il va certainement avoir l’occasion de revoir Gino. «C’est prévu, et j’espère qu’on va garder un bon contact. Il faut que ce soit ça, on a trop de plaisir ensemble! On va peut-être se recroiser, on ne connaît pas l’avenir...»
C’est bien fini, donc, le réveil à 2 h 25, dans la nuit, pour se lever et se préparer pour se rendre en studio à TVA. «Je n’avais pas de difficulté à me lever à cette heure-là, mais je me couchais tôt, aux environs de 20 h 30. Et le week-end, j’ai toujours été capable de ne pas me réveiller aussi tôt. J’ai des collègues qui gardent longtemps ce beat-là quand ils changent d’horaire. Je suis content, car ce n’est pas mon cas.»
Une chose est claire: maintenant qu’il est à la retraite, Georges ne s’ennuiera pas, même qu’il caresse un autre projet! «Quand j’ai eu 50 ans, ma blonde m’avait fait une méga surprise-party, et les gens s’étaient cotisés pour m’acheter une guitare. C’était une Godin, une très belle guitare acoustique pour gaucher, donc une commande spéciale. Je m’amusais parfois dans les fêtes de famille à jouer deux, trois accords, pour le fun. Lucie pensait que je suivrais des cours, mais je ne l’ai pas fait. Elle m’a souvent dit de vendre la guitare parce que je ne m’en servais pas, mais je lui disais qu’à un moment donné, elle allait servir. Alors là, à la retraite, l’un de mes projets est de suivre des cours. Tu vois le portrait? Le petit motorisé, le feu de camp, et il y a toujours un tannant qui veut jouer de la guitare... Eh bien, ça se peut que ce soit moi!» lance-t-il en riant.
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Salut Bonjour est diffusée de 6 h à 9 h 30 sur les ondes de TVA. Mathieu Roy et l’équipe estivale seront en poste des le 20 juin.
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