Un jeune homme d’Afrique du Nord débarque à Montréal pour étudier la médecine. Au contact de son cousin et de deux jeunes filles assez dévergondées, il remettra en question ses choix.
Ce n’est pas tous les jours que Montréal est filmé sous toutes ses coutures comme dans Montréal Girls. La cinéaste d’origine salvadorienne Patricia Chica le fait joliment dans ce premier long métrage, évitant les lieux communs et la photographie topique.
Grâce à cette caméra agile, on redécouvre notre ville à travers les yeux de Ramy (Hakim Brahimi), jeune Nord-Africain venu étudier la médecine à Montréal à la suite de la mort de sa mère.
Logé chez son oncle Hani (Manuel Tadros), Ramy passera du temps avec son cousin Tamer (Jade Hassouné), qui fraie avec le milieu underground, et qui joue dans un band de musique punk. C’est en sa compagnie qu’il rencontrera deux jeunes filles, Désirée (Jasmina Parent) et Yaz (Sana Asad), qui le sortiront de sa coquille...
Le personnage de Ramy, qui a des prétentions littéraires, se sert de l’écriture comme exutoire, mais est-il vraiment prêt à tout sacrifier pour devenir poète ? C’est le sujet qu’aborde Patricia Chica dans Montréal Girls. Les attentes familiales, la quête identitaire et la recherche de sens.
Les comédiens offrent tous une belle prestation, à commencer par Hakim Brahimi, étonnant dans ce premier rôle professionnel. Le jeune homme est très bien épaulé par Jasmina Parent et Sana Asad, toutes deux charismatiques, qui deviendront en quelque sorte les « muses » de Ramy.
La question qui tue : est-ce qu’on y croit ? Tout le volet qui traite de la famille de Ramy et de ses origines traditionnelles est hyper réaliste. La vitesse à laquelle il s’abandonne aux plaisirs de la chair et se remet en question, ainsi que la candeur de ces Montréal Girls, peut-être un peu moins.
Disons que dans une minisérie de six épisodes, on aurait le temps de voir cheminer le personnage. Malheureusement, le cinéma ne peut se permettre de faire de détours, ce qui fait que certaines scènes nous paraissent un peu tirées par les cheveux.
Cela dit, Patricia Chica, qui comme Ramy a visiblement Montréal dans la peau, parvient à rendre ses personnages – peu connus, mais si beaux et vrais et représentatifs de la diversité montréalaise – extrêmement attachants, tout en nous faisant voyager dans notre propre ville.
En salle
Drame
Montréal Girls
Patricia Chica
Avec Hakim Brahimi, Jasmina Parent, Sana Asad
1 h 34
Montréal Girls | Avoir Montréal dans la peau | La Presse - La Presse
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