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Tuesday, June 20, 2023

Mariloup Wolfe a refusé des projets pour passer l'été avec ses fils - 7 Jours

Réalisatrice sollicitée et entrepreneure à succès, Mariloup Wolfe connaît des années fastes. Sa plus récente réalisation, Coeur de slush, sort présentement en salle et nous replonge dans l’époque bénie de l’adolescence. Alors que le film prend son envol, pour Mariloup, le temps est maintenant venu de se poser. C’est avec ses fils, Manoé, 13 ans, et Miro, 11 ans, qu’elle compte le faire en leur consacrant son été.

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Mariloup, avec Coeur de slush, quelle belle histoire et que de belles images tu nous offres!

Ça me fait plaisir qu’on dise ça, car c’est un univers exceptionnel à illustrer. Coeur de slush se déroule dans un parc aquatique, alors j’avais un terrain de jeu super agréable. Il fallait imaginer l’univers et la poésie de Sarah-Maude (Beauchesne, l’autrice du livre qui a inspiré le film) et illustrer les moments dans la tête de Billie, le personnage principal. Je voulais rendre ça magique, plus grand que nature. Les scènes sous-marines ont imposé des défis aussi techniques que magnifiques. J’ai dirigé les jeunes adultes dans cet univers, et j’ai aussi écouté leurs propositions. J’ai 45 ans, mais je veux que le film plaise aux ados actuels. En même temps, je ne souhaite pas être dans la mode du moment. Dans le film, il y a aussi une touche vintage, entre autres parce que Billie écoute du Joe Dassin. 

La jeune Liliane Skelly, qui incarne Billie, est une vraie belle découverte.

C’est une super belle découverte! Son jeu est fin, très minimaliste. Elle est toute en subtilité et en finesse. C’était important que tout le monde ait le même niveau de jeu. Je ne voulais pas que ce soit caricatural: je voulais que ce soit proche des jeunes.

Et le film a eu un beau départ lors de la première mondiale.

Oui, nous sommes allés le présenter en première mondiale en République tchèque. Le soir de la première, la salle était remplie de fonctionnaires, de ministres et de personnages importants. Comme ce n’est pas le public cible, j’ai eu peur. Je me suis demandé s’ils allaient pouvoir mettre leurs lunettes d’adolescents. Finalement, je me suis rendu compte que, peu importe l’âge, la culture ou la langue, le premier amour est un thème universel, intemporel. Plusieurs m’ont dit que ça les rendait nostalgiques et que ça les ramenait à leur adolescence.   

Photo : Dominic Gouin / TVA Pub

  

Tes fils ont joué dans ton film, si je ne m’abuse?

Oui, ils sont ensemble dans la scène où on voit deux baigneurs dans les glissades d’eau. Ils ont aimé leur expérience. C’est comme semer des graines. Ils ont bien fait les choses, alors plus tard je pourrai leur donner de plus gros rôles s’ils en ont envie. 

C’est une chance de pouvoir le faire!

Oui. Ils viennent à mon travail et ils me voient travailler. Si on les écoutait raconter leur expérience de ce tournage, ils diraient qu’ils gelaient et que je les ai fait recommencer mille fois alors que j’étais bien au chaud dans mon manteau... (rires) C’est la vision qu’ils ont de moi! Plus sérieusement, ils sont bien fiers. 

Les dernières années ont été particulièrement chargées pour toi. Tu sembles travailler sans relâche!

C’est vrai que j’ai eu de grosses années. Quand j’ai fait la promotion d’Arlette, je commençais la préproduction de Cœur de slush et je terminais la saison 2 du Grand move, dont je suis en train de faire la saison 3 présentement. Cette année, dans le cadre de l’émission, nous voyageons à travers l’Amérique: le Nicaragua, le Costa Rica, le Mexique, la Californie et l’Ouest canadien. C’était extraordinaire de tourner ça! Pour moi qui aime voyager, c’était parfait! Par contre, ça demande beaucoup d’organisation. Je viens aussi de réaliser la dernière campagne de Chevrolet et je poursuis ma collaboration avec San Francisco. Nous venons de renouveler notre association pour deux autres années. Je suis vraiment contente. Et je suis nouvellement copropriétaire du restaurant Roseline. C’est vraiment chouette!      

De toute évidence, tu es une artiste, mais tu es aussi une entrepreneuse à succès.

L’entrepreneuriat, j’ai ça en moi. Je suis une femme d’affaires. C’est pour ça que j’aime tant la réalisation: ça rejoint mon côté artistique, mais ça me permet aussi d’exercer mon leadership. Quand je tourne, c’est moi qui gère les équipes. J’ai été propriétaire d’un gym Énergie Cardio pendant cinq ans, mais cette aventure est terminée. Quand Jean-Marc Renaud, le propriétaire du Roseline, m’a proposé d’embarquer avec lui, j’étais déjà une cliente. Je l’avais déjà questionné à ce sujet, car j’avais envie d’ouvrir une buvette. Comme il cherchait des partenaires, il m’a proposé de me joindre à lui. 

C’est un projet qui t’a séduite?

Oui, car c’est un bel endroit où il y a de l’atmosphère, et c’est proche de chez moi. Ça fonctionne bien. Je n’ai pas mis toutes mes billes dans ce projet. C’est un à-côté, une autre expérience. J’ai aussi décidé de m’investir dans l’école de formation en cinéma MONDEL, qui ouvrira ses portes en septembre. Ça me permet de redonner au suivant. Je pense que c’est important de former la relève. C’est une belle manière de concilier mon intérêt pour le cinéma et les jeunes, et d’être un modèle inspirant en tant que femme qui a fait son chemin dans le milieu du cinéma. 

Dominic Gouin

Tu es effectivement devenue un modèle sur ce plan.

On ne travaille pas dans ce but, mais tant mieux si on le devient. Initialement, nous devions tourner Cœur de slush en 2016. Sarah-Maude n’avait pas une multitude d’options pour trouver une femme réalisatrice à ce moment-là. Quelques années plus tard, elle aurait eu beaucoup plus de choix. 

Pour ta part, as-tu eu un modèle d’entrepreneur? Tes parents, peut-être?

Non, mon père est psychiatre tandis que ma mère était artiste peintre. Je n’ai pas eu de modèle sur ce plan. Ça vient de moi. Déjà au secondaire, j’avais un esprit de leader: je faisais partie des comités d’organisation du bal et du défilé de mode. Au cégep, c’est devenu clair que je voulais réaliser des projets. Je crois que ça fait partie de ma personnalité. Je fais preuve de leadership. Je peux parler à une équipe, être empathique, rallier les troupes, être rassembleuse. Je ne sais pas d’où ça me vient... Mon père est plutôt chicken! (rires) Peindre un mur est une grande entreprise pour lui. Ma mère est décédée. Mon père trouve que je n’ai pas de bon sens, que je n’arrête jamais. Parfois, il est même inquiet et il me rappelle que je ne suis pas obligée d’en faire autant. Il faut dire qu’il avait un métier qui faisait en sorte qu’il n’était jamais inquiet, car il était toujours certain d’avoir son travail. Moi, je suis pigiste. Il faut que je sois dans l’action, que je me mette
à jour. Comme on dit dans le métier, on est toujours jugé sur notre dernier projet.

Crois-tu que ça te garde alerte, à certains égards?

Oui, ça me garde alerte et je trouve ça très important dans notre métier. Ça me plaît. J’ai été très occupée, mais j’ai décidé de prendre l’été de congé avec mes enfants. Pour pouvoir le faire, j’ai refusé tous les projets. C’est volontaire. J’ai besoin de prendre un peu de recul et de passer du temps avec mes enfants. Je ne sais donc pas ce qui s’en vient pour moi à l’automne. Je suis dans le vide. J’ai Chevrolet, San Francisco, le restaurant, MONDEL, mais pour ce qui est des projets artistiques, je suis en période de développement. Il y a des choses sur la table, mais concrètement je n’ai pas de journées de tournage au programme. 

Comment composes-tu avec le vide?

J’adore ça! J’ai besoin de me sentir un peu dans le vide en ce moment, car j’ai enchaîné les projets. Je me sens sur mon X. Je me sens à ma place. Je ne remets pas en question mon métier; c’est vraiment ce que je veux faire. Mais j’ai aussi des projets personnels que je n’ai jamais pris le temps d’écrire et de développer. J’ai un projet pour le cinéma, mais ça nécessite du temps. J’ai eu des propositions de documentaires, mais j’ai passé mon tour. Il faut juste que je trouve ce qui me parle et dans quoi j’ai envie de m’investir.

N’est-ce pas une étape normale, à 45 ans, de pouvoir choisir ses projets?

C’est agréable de prendre un peu de recul. Avec la quantité de travail et le niveau de stress que j’ai eus ces dernières années, j’ai besoin de prendre du temps pour moi. Je veux m’entraîner, passer du temps avec mes gars, faire du sport, voyager, voir mes amis... En période de tournage, mon horaire est épeurant! Certains de mes amis me demandent comment je fais. Je pense que j’y arrive parce que j’essaie de rester le plus possible dans le moment présent. Habituellement, si je regarde mon agenda des prochaines semaines, je peux avoir le vertige, car c’est intense. Quand je regarde ma journée seulement, tout va bien. Quand j’anticipe, j’ai une boule dans le ventre. J’arrive à mieux faire mon travail quand je prends ça une journée à la fois, car je suis entièrement présente. C’est ce qui m’aide à passer à travers chaque projet... 

Qu’as-tu au programme avec tes fils?

Nous partirons au Maroc pendant 18 jours. Je serai seule avec mes deux gars. Je voulais leur offrir un voyage différent, qui sort de l’ordinaire, qui va les dépayser. À l’âge de neuf ans, je suis allée au Maroc avec mes parents et je m’en souviens encore. Je crois que je suis la voyageuse que je suis aujourd’hui à cause de ce voyage. Je suis allée plusieurs fois au Maroc. Je suis très excitée à l’idée d’y retourner! 

Les garçons sont-ils contents de ton choix?

Ils me trouvent intense... Ils m’ont demandé s’ils ne pouvaient pas simplement se contenter de ne rien faire après l’école! (rires)

Récemment, tu as eu la chance de voyager avec ton aîné.

Oui, nous sommes allés à Paris. L’année prochaine, j’irai au Portugal avec mon plus jeune. J’aime les voyages. Je trouve ça important de leur faire voir le monde. À Paris, mon plus vieux était chargé d’acheter nos billets de métro. Nous avions un plan, comme à l’ancienne, et c’est lui qui déterminait les trajets en métro. À 11 et 13 ans, ils grandissent. Miro est passionné de soccer. Je suis donc une soccer mom. Actuellement, nous sommes dans les inscriptions pour le secondaire. Manoé est en secondaire 1, et ça s’est super bien passé pour lui. Il est presque plus grand que moi. Je sais, ce n’est pas difficile, mais quand même! (rires)

Cœur de slush sera en salle dès le 16 juin. Le grand move en Amérique sera présenté cet automne à Canal Vie. Pour découvrir la collection de Mariloup chez San Franscisco: bsf.ca. Pour en savoir plus sur le bar à vin Roseline: leroseline.com. Pour vous informer sur MONDEL - l’Atelier du Cinéma, rendez-vous à mondel.ca.

• À lire aussi: Loin du domaine artistique, Mariloup Wolfe se lance dans un projet surprenant

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