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Wednesday, December 7, 2022

Situation au MBAC : « Un scandale national », s'insurge l'ancien DG Marc Mayer - Radio-Canada.ca

Marc Mayer, souriant, pose pour la caméra avec les bras croisés.

Marc Mayer, ancien directeur général du Musée des beaux-arts du Canada

Photo : Radio-Canada / Idil Mussa

« On attend que la présidente du conseil d’administration sorte de derrière les jupons de Mme Cassie pour nous expliquer un peu ce qu’elle a en tête », clame Marc Mayer, l’ancien directeur général du Musée des beaux-arts du Canada (MBAC).

Depuis le licenciement de quatre cadres de l’établissement, le 17 novembre, M. Mayer ne décolère pas. Peu convaincu par les arguments de la directrice générale par intérim du MBAC, Angela Cassie, il souhaite que le conseil d’administration du Musée, sous la présidence de Françoise Lyon, s’exprime publiquement dans le dossier.

Celui qui a été à la barre du Musée de 2008 à janvier 2019 déplore que le congédiement de sommités ait été motivé par des motifs qu’on ignore, qu’on ne saura jamais, et ajoute que l’actuelle directrice générale par intérim se cache derrière [l’argument de] la vie privée.

Il faut qu’elle s’explique pour ça, mais elle ne dit rien, renchérit M. Mayer, qui insiste sur l'abolition de postes indispensables à n'importe quel musée d’art.

M. Mayer remet également en question le fait qu’on ne nous présente pas les gens qui les ont remplacés pour voir s’ils sont aussi compétents, et fait valoir que tout se passe en secret et en cachette. Il s'inquiète des répercussions de la perte d’expertise liée aux récents licenciements, notamment en ce qui concerne la collection permanente du Musée.

« Je ne peux pas vous donner des chiffres, mais c’est faramineux ce que représente cette collection [du MBAC]. C’est précieux, on ne peut pas mettre un prix sur [ces] trésors nationaux [...] Mais qui gère ça? Qui s’en occupe aujourd'hui? [...] C’est un scandale national. »

— Une citation de  Marc Mayer, l’ancien directeur général du MBAC

Un plan stratégique complètement opaque

Marc Mayer dénonce des décisions prises selon un plan stratégique complètement opaque. C'est la raison pour laquelle il souhaite également savoir ce que [fabrique] le conseil d’administration.

On nous parle d'un plan stratégique, mais on voit exactement l’inverse, poursuit-il. Il cite de nouvelles politiques qui se veulent inclusives, mais qui impliquent l’éviction de Greg A. Hill, conservateur principal du fonds Audain de l’art autochtone.

Alors qu’il était à la barre du Musée, M. Mayer soutient ne jamais avoir entendu prononcer le mot décolonisation. Il a néanmoins supervisé la refonte des salles d’art canadien, en ouvrant des espaces de dialogue entre les créateurs autochtones, les premiers arrivants et les artistes canadiens, et en organisant des consultations auprès des aînés autochtones.

Il regrette que les nouvelles orientations stratégiques occultent le travail effectué auparavant. Marc Mayer évoque, entre autres réalisations, la grande quinquennale internationale de l’art autochtone contemporain dans le monde, qui s’est déclinée en deux expositions d’importance, Sakahàn (2013) et Abadakoné (2019).

Nos artistes autochtones ont invité les artistes autochtones du monde entier pour venir célébrer l'avènement de leur culture, se souvient l’ancien directeur général, citant l’expertise de Greg A. Hill comme cheville ouvrière de ce projet, lui qui a monté une équipe de consultants partout dans le monde.

Le MBAC a décliné notre demande d’entrevue avec la présidente du C. A., Françoise Lyon, au motif que Mme Cassie est la porte-parole du Musée sur les questions institutionnelles, a répondu dans un courriel laconique l’agente principale, relations publiques et médiatiques du Musée, Josée-Britanie Mallet.

Avec les informations de Christelle D’Amours

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