Les préparatifs
L’ensemble d’En direct de l’univers est formé des six choristes et cinq musiciens qu’on peut voir toutes les semaines à l’émission animée par France Beaudoin. Serrés par leurs horaires de télé, ils ont réussi à s’organiser une petite tournée d’une dizaine de dates, qui les mène dans diverses villes autour de Montréal.
« Quand on a planifié ça l’an dernier, on était encore en pandémie, et on ne savait pas si ça marcherait ! On espère qu’on pourra le rouler plusieurs années », explique la choriste Roxane Filion, qui agit à titre de directrice artistique du projet.
Mais dans les faits, tout le monde y met du sien. On a appris ça d’une capitaine incroyable, France, une productrice et animatrice qui rassemble. On vient de cette école-là, ça n’aurait pas pu être autrement.
Roxane Filion
S’il y a un mot pour décrire la troupe, répètent-ils tous, c’est bien le mot « famille ». « C’est la famille qu’on a choisie », dit Roxane Filion.
« On est tous différents, mais tout le monde ajoute quelque chose et tripe sur la voix de l’autre, souligne Virginie Cummins. Quand on est tous ensemble, c’est magique. Pour l’album, et pour cette série de shows, tout le monde a mis la main à la pâte pour vrai. Tout le monde a un point fort outre le chant. »
Le test de son
Avant le spectacle
Après le test de son, quelques jeunes parents s’en vont faire un petit FaceTime avec leurs enfants. C’est l’heure de souper, la pizza vient d’arriver, les gens se dispersent un peu partout pour manger. « On sait déjà où on va aller manger dans chaque ville, dit le directeur musical Jean-Benoit Lasanté. C’est l’idée de faire ce spectacle de Noël ensemble. On est en famille, ça veut tout dire. Tout le monde a envie d’être là. »
Pendant que les choristes commencent à mettre leurs vêtements de scène, Jason McNally repasse sa chemise. « J’aime faire ça, ça me calme. » Le soir de la première à L’Assomption, raconte-t-il, tout le monde était pas mal stressé.
On n’est pas chez nous, sur le plateau, on vient chez les gens. Les circonstances sont différentes. Mais on est en famille et c’est juste le gros party. Et s’il y a de quoi, on va s’entraider ! On est là pour s’aider et s’aimer.
Jason McNally
« Chacun des membres du groupe prend soin des autres. C’est ce qui fait notre force », estime aussi Roxane Filion.
Lundi soir, c’était la première fois que la troupe donnait le spectacle sans télésouffleur : avec 66 chansons au compteur – chantées en totalité ou en partie, dont un medley trad de pas moins de 22 morceaux ! –, c’est beaucoup, beaucoup de texte à apprendre.
« Mais on se fait tellement confiance, dit Roxane Filion. C’est notre mandat sur En direct de l’univers, être le filet de sécurité de tout le monde. Alors si un de nous met le pied dans le vide, on va le ramasser. »
Le spectacle
« Je pense que si les gens nous aiment, c’est parce qu’à travers la télé, on a su montrer qu’on était 100 % authentiques, croit Jason McNally. C’est indescriptible, cette complicité. »
« On est là pour les choristes, explique le directeur musical Jean-Benoit Lasanté. On fait partie de l’équipe, mais c’est leur show à eux. » Quand même, la présentation des musiciens se fait dès le début du spectacle : c’est clair, l’esprit d’équipe règne.
Jean-Benoit Lasanté est épaté par le talent des choristes, peut-être encore plus que sur l’émission. « Parce que je les entends individuellement. J’ai découvert les solistes des choristes. »
C’est ce qui frappe en effet, la beauté et la justesse des voix de ces artistes de l’ombre, qu’on apprend aussi à connaître au fil de la représentation. Ce côté amical – les coups d’œil et les sourires complices sont nombreux – et sans prétention est un des charmes du spectacle, tout comme le choix des chansons. On n’est pas ici dans un répertoire exclusivement de Noël, mais plus dans une ambiance, dans les thèmes et les styles musicaux.
« On a choisi juste des chansons qu’on aime, dit Jason McNally. C’est plus personnalisé que ce qu’on fait d’habitude », constate Jean-Benoit Lasanté. Et on pense à tout le monde : autant les gens qui ont envie de fêter et de boire un p’tit coup que ceux que Noël rend plus tristes ou mélancoliques.
« On reste dans les valeurs du temps des Fêtes, souligne Roxane Filion. Mais c’est rafraîchissant de parler d’autre chose que du petit renne au nez rouge. » Et de voir six personnes se donner autant d’amour et semer du bonheur autour d’elles.
L'ensemble d'En direct de l'univers | Chant, amour, entraide - La Presse
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