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Tuesday, November 29, 2022

Quand les mules ne sont pas des Prada - La Presse

« La prison, c’est pas nice. »

Isabelle Lagacé, 34 ans, ne joue pas du tout à la victime dans la docusérie Cocaïne, prison et likes que la plateforme Crave consacre à la luxueuse croisière de 49 nuits où elle s’est amusée, certes, mais qui l’a finalement débarquée dans un pénitencier australien, où elle a croupi pendant quatre ans et demi pour trafic et importation de drogue.

Oui, Isabelle Lagacé savait que ce voyage « gratuit » autour du monde servait « à bouger de la poudre ». En échange de 100 000 $, elle a accepté de monter à bord du Sea Princess pour éponger ses dettes, rétablir sa cote de crédit détruite par une faillite et ouvrir un resto vietnamien.

Les trois épisodes de la série, offerts vendredi sur Crave, montrent une jeune femme lucide et directe à la Anna Delvey, qui n’essaie pas d’attirer la pitié et qui s’exprime dans un franglais que ne renierait pas une participante de L’île de l’amour. « On a eu du bon temps sur le bateau, don’t get me wrong », confie-t-elle à la caméra, saupoudrant ses phrases de « j’étais money focused », « j’ai let go » ou « j’étais comme numb ».

Et pour reprendre un vocabulaire de téléréalité, Isabelle Lagacé était une petite tannante sur le party, qui bossait au « service des bouteilles » dans un resto-bar fréquenté par des gens du milieu interlope. Quand un client (qu’elle ne nommera pas) lui offre de partir deux mois en croisière, elle ignore sciemment tous les drapeaux rouges et boucle sa valise.

Ni influenceuse, ni escorte, ni actrice porno, Isabelle Lagacé, alors âgée de 28 ans, quitte son amoureux, qui sortait de prison après avoir été condamné pour gangstérisme, complot et trafic de stupéfiants. Nous sommes en juillet 2016. Isabelle embarque sur le Sea Princess à Douvres, dans le sud-est de l’Angleterre, en compagnie d’une connaissance, Mélina Roberge, 22 ans, d’André Tamine, 64 ans, d’un dénommé Michel Chiasson et de deux autres hommes dont l’identité n’a jamais été dévoilée.

La suite de l’aventure a nourri les tabloïds pendant des mois. Isabelle Lagacé et Mélina Roberge, alias « les cocaïne babes », ont inondé Instagram de photos en bikini, d’égoportraits aguichants, de plages de sable blanc et de cocktails colorés. Mot-clic : vivre sa « best life ».

Ce que les « deux criminelles les plus sexys de la planète » ignoraient, c’est que l’âge moyen des passagers de leur navire se situait à 72 ans. Les deux vingtenaires de la Rive-Sud détonnaient dans cette foule du troisième âge et attiraient déjà les soupçons : s’agirait-il de travailleuses du sexe ?

Cocaïne, prison et likes résume efficacement l’affaire, mais ne la pousse pas plus loin. Qui a financé et orchestré cette opération ? Pourquoi personne ne parle du troisième accusé, André Tamine, qui a été coincé avec plus 60 kilos de cocaïne dans sa cabine, contre une trentaine pour les deux filles ?

La docusérie de Crave se concentre sur le témoignage rationnel et détaché d’Isabelle Lagacé, auquel se greffent ceux de son père Jacques (très touchant), de sa meilleure amie, de son ancien copain, de son avocat, de sa tante et de plusieurs reporters.

Mélina Roberge, qui travaille aujourd’hui dans un salon-boutique de coiffure à Bromont, n’apparaît qu’en photo dans la série. Isabelle Lagacé a renié son « amie » Mélina quand cette dernière a plaidé non coupable aux lourdes accusations déposées contre elle.

C’était le « ultimate betrayal » – la trahison ultime – pour Isabelle Lagacé qui a, de son côté, reconnu sa culpabilité très rapidement dans le processus judiciaire.

Mélina Roberge, 29 ans, a raconté sa version de cette histoire de « crime réel » hollywoodien dans le livre Sans filtre, publié en septembre. En gros, Mélina a été aspirée dans ce tourbillon par ses goûts de luxe et son désir d’accéder à une vie d’influenceuse glamour. En relation avec un « papa gâteau », elle raffolait des mentions j’aime sur Instagram et des sacs à main Louis Vuitton. Mélina Roberge reconnaît aussi ses erreurs et accepte tout le blâme.

Vous avez sans doute vu Isabelle Lagacé, dimanche soir, dans une édition particulièrement relevée de Tout le monde en parle à Radio-Canada. La directrice générale de la municipalité de Saint-Sévère, Marie-Andrée Cadorette, y a volé la vedette avec son aplomb, son humour et sa vivacité. Quelle femme charmante ! Il y a clairement du matériel à Bye bye dans cette histoire à la fois loufoque et complexe de vaches en cavale, qui résistent à toutes les tentatives de capture.

Le plateau de Guy A. Lepage grouillait d’invités intéressants et impliqués dans les autres discussions, dont Xavier Dolan (et ses faces expressives), Julie Le Breton, Patrick Hivon, Magalie Lépine-Blondeau, Josée di Stasio, Félix Auger-Aliassime (en entrevue préenregistrée), le neurochirurgien Alexander Weil, Katherine Levac, Robert Frosi et Patrice Bernier. Cote d’écoute de ce dernier Tout le monde en parle : 942 000 téléspectateurs.

Deux émissions de TVA ont encore franchi le cap du million, soit Chanteurs masqués (1 623 000) et Révolution (1 041 000). Sur Noovo, 565 000 fidèles d’Occupation double ont entendu Jay Du Temple s’adresser aux finalistes en les appelant « les amis » au moins 45 fois. Merci les amis, bonne chance les amis, bonsoir les amis.

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Monday, November 28, 2022

Occupation double | Jimy, j'te veux dans ma vie ! - La Presse

« Je ne miserais pas une caisse de Shaker sur la victoire de Clémence ou de Claudia. »

C’est avec beaucoup de clairvoyance et d’acuité que j’écrivais cette phrase prophétique dans ma chronique du 25 août, qui suivait le dévoilement de la cuvée des célibataires d’Occupation double : Martinique, spécial bons baisers de Fort-de-France. Nostradumas avait clairement bu le mauvais Kool-Aid ou une vieille sangria Pepito expirée, qui a brouillé son jugement, comme le logo d’un commanditaire ayant quitté le navire en pleine tempête médiatique.

Car depuis la première semaine, le triomphe de la comptable Claudia, 26 ans, et de son cowboy-carreleur Jimy, 29 ans, était aussi prévisible qu’une décision du conseil d’administration d’OD. Et avec le congédiement des trois spécialistes de l’ambiance toxique, il n’y avait plus rien à l’épreuve des deux tourtereaux, pas même un chandail puant, un toutou magané (allô Lapinette) et un dromadaire nommé Monsieur Babines.

Chouchous des téléspectateurs depuis le premier coup d’éventail, Jimy et Claudia, qui habitent respectivement Saint-Jean-sur-Richelieu et Repentigny, ont hérité des clés de leur condo de Mirabel dans la portion d’OD qui a été relayée en direct, dimanche soir, sur les ondes de Noovo.

Personne n’a craché sa pizza Salvatoré quand l’enveloppe dorée a révélé leurs visages souriants. C’était le couronnement le plus facile à prédire depuis celui du roi Charles III.

Walide, préposé aux bénéficiaires de 28 ans, et Aïssa, étudiante en soins infirmiers de 24 ans, n’avaient aucune chance de les coiffer. Leur romance n’a pas été aussi fusionnelle et intense, limite quétaine, que celle entre Claudia et Jimy, qui ont été le top 1 l’un de l’autre dès l’ouverture de la première bouteille de Bulles de nuit.

Et dans un revirement digne de Star Académie, le chanteur Matt Lang a même invité Jimy à le rejoindre sur scène le 19 janvier à Gatineau. Le papa du petit Liam y jouera-t-il son mégasuccès : « c’tu trop beau pour être vrai, y serait-tu trop tôt si on s’aimait » ? Le suspense me tue, arrêtez.

En fin d’épisode, Jay Du Temple a confirmé son départ d’OD après six saisons dans le rôle de Capitaine Twist, tout en annonçant le retour de la téléréalité de Noovo pour une autre édition. Les yeux dans l’eau, l’animateur maintenant imberbe a remercié la productrice Julie Snyder et l’équipe derrière OD. « Ma vie a complètement changé grâce à vous », a-t-il dit devant les spectateurs du studio de La semaine des 4 Julie, le trémolo dans la voix.

Sans trop de subtilité, et après un mois d’octobre houleux où la controverse a failli tout emporter, la production a mis le paquet sur l’aspect positif d’OD en ramenant les couples qui ont survécu au jeu de la bouteille, dont les gagnants de l’an dernier, Inès et Stevens, ainsi que les vainqueurs d’Occupation double chez nous, Noémie et Vincent.

Voyez comme c’est beau l’amour, ça se trouve entre deux soupers Cook It et un tour d’auto Spinelli !

Le concurrent conspué par les trois mousquetaires malveillants, le pompier-charpentier Jonathan Desjardins, 26 ans, a pris sa revanche en remportant (avec la coiffeuse-coloriste Virginie) le prix coup de cœur du public. En septembre, ce même Jonathan avait également été choisi par les fans pour déposer directement ses valises dans les villas martiniquaises.

Du côté du conseil d’administration, c’est l’étudiante en enseignement de 23 ans Megan — à ne pas confondre avec Mégane et ses selles de luxe — qui a récolté le prix chouchou de 50 000 $. Encore ici, personne n’a craché son Guru, non, attendez, personne n’a craché son (nom effacé) d’étonnement. Il faut s’adapter à l’ère post-scandale, merci.

Parlons-en, du tout premier conseil d’administration d’OD, une bonne idée sur papier qui n’a pas vraiment décollé. Notamment parce que ses membres n’ont jamais brisé de couple chéri ou renvoyé des têtes fortes au Québec. Leurs décisions ont toujours été conservatrices et timides, comme s’ils craignaient de vraiment « brasser les cartes », pour employer leur vocabulaire limité.

Le seul bon coup du C.A., c’est d’avoir repêché Jimy sur le tapis rouge, à qui les filles avaient préféré le photographe Michael, 22 ans, de Saint-Eustache, souvenez-vous.

En théorie, le mannequin Isaack, pardon, le candidat Voldemort n’aurait jamais dû rejoindre l’aventure. Il s’est greffé au groupe après le désistement de l’entrepreneur en construction Marc-Olivier, 26 ans.

La finale de dimanche a été zéro palpitante, en excluant les multiples changements de costumes de Jay Du Temple. Pendant une heure, nous avons eu droit à un topo touristique de type Grands Explorateurs sur les splendeurs du Maroc. « On dirait vraiment… un film », commentera Jimy entre deux gros plans de versage acrobatique de thé à la menthe. Ce même Jimy, en activité de parapente, remarquera que « c’est la plus belle vue que j’ai vue de ma vie ». Super.

Et durant son tour de montgolfière, Walide a adoré « le sentiment de flottage » qu’il a expérimenté dans les airs. Bah, flottage, flottement, rendu là, tant que Jimy n’empoigne pas sa guitare, on est prêt à laisser passer bien des choses.

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«Alertes»: les dominos vont tomber pour l'agresseur de Lili-Rose - TVA Nouvelles

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«Alertes»: les dominos vont tomber pour l'agresseur de Lili-Rose  TVA Nouvelles
«Alertes»: les dominos vont tomber pour l'agresseur de Lili-Rose - TVA Nouvelles
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COP15: une invitée encombrante pour le Salon du livre - TVA Nouvelles

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COP15: une invitée encombrante pour le Salon du livre  TVA NouvellesAfficher la couverture complète sur Google Actualités
COP15: une invitée encombrante pour le Salon du livre - TVA Nouvelles
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Sunday, November 27, 2022

Le Vendredi fou de Stromae - Radio-Canada.ca

Stromae marche sur scène.

Pour cette plus récente série de spectacles, Stromae interprète la quasi-totalité de son dernier album.

Photo : afp via getty images / Anna Kurth

Quatorze mille personnes ont décidé de ne pas aller dans les magasins hier soir en cette journée du Vendredi fou, mais plutôt de se rendre au Centre Bell pour renouer avec Stromae. Et ils en ont eu pour leur argent.

On dit renouer, car cela faisait belle lurette que le Belge né Paul Van Haver n’était pas venu sur nos terres. Le succès commercial monstre de Racine carrée (2013) et l’immense tournée mondiale reliée à cet album ont été suivis d’un burnout et d’un traitement anti-paludisme qui a mal tourné avant un retour à la vie normale, hors des projecteurs, et à la naissance d’un enfant. Les chansons de Multitude, paru cette année, sont fortement inspirées de cette période hors des planches.

Allions-nous retrouver le même Stromae éclatant qui était venu chanter un trio de chansons sur la place des Festivals en 2013 pour la promotion de Racine carrée avant de faire exploser le Centre Bell l’année suivante dans ce qui fut le meilleur concert, toutes catégories confondues, de 2014? Et peut-être aussi de 2015, lors de son dernier passage…

La réponse est venue à 21 h pile, quand un Stromae en animation et avec des robots automatisés a précédé sa véritable entrée en scène avec quatre musiciens/choristes. Écran arrière géant pouvant se scinder en une dizaine d’écrans sectionnels robotisés, plateformes et trépieds futuristes pour les musiciens qui n’étaient pas sans évoquer Kraftwerk, murs d’éclairage de chaque bord de la large scène : en un instant nous avions compris que Stromae s’était donné les moyens de ses ambitions. Comme d’habitude, pouvons-nous ajouter.

Sans surprise, dans le contexte des dernières années, c’est avec Invaincu et sa tirade Tant que j’suis en vie, j’suis invaincu qu’il a amorcé le concert. Moment symbolique, s’il en était un.

Montréal, bonsoir! Ça fait du bien d’être de retour. Pour quatre Centre Bell, en plus, a-t-il lancé après Fils de joie. On va chanter des nouveaux morceaux. Et on va chanter des vieux morceaux, comme la prochaine.

Tous les mêmes, l’une des bombes de Racine carrée, a haussé d’un cran le mercure, notamment lorsque les amateurs ont complété les phrases de la chanson dès que Stromae pointait son micro vers le parterre.

On était au Madison Square Garden et ils ne faisaient pas autant de bruit que vous, a commenté le chanteur.

La finale de La Solassitude a aussi bénéficié du concours de la foule qui a interprété quatre fois plutôt qu’une la finale de la chanson devant un artiste comblé.

Entre l’appui visuel des animations et celui des spectateurs, le Belge a joué à saute-mouton avec ses nouvelles compositions et ses désormais classiques à un ratio de deux pour un pour les titres de Multitude, dont 11 des 12 chansons ont été interprétées. Au plan musical, l’instrumentation (batterie, basse, guitare, claviers) était nettement plus électronique qu’organique, et parfois même acoustique, dans des enveloppes sonores auxquelles s’inséraient fréquemment des effluves africains ou asiatiques.

De l’écran à la scène

Stromae chante sur scène flanqué par deux musiciens.

La performance de Stromae était agrémentée d'une impressionnante mise en scène.

Photo : afp via getty images / Anna Kurth

Le corollaire ou l’opposition entre les animations et ce qui se passait sur scène était à point. Durant Mon amour, quand l’amoureux éconduit qu’est Stromae chante la pomme à sa chérie qu’il tente de reconquérir, sur l’écran, l’amoureuse en question flanque une baffe à son alter ego animé. Bien pensé.

Durant le doublé formé de Mauvaise journée et Bonne journée, c’est l’inverse. Le Stromae animé se retrouve, lui aussi, lié à son fauteuil. Sauf que cette fois, le plaisir des yeux est sur scène. Durant l’enchaînement des deux titres, Stromae fait corps avec un gros fauteuil qui se déplace tout seul en étant assis, avachi, affalé, accoudé ou debout sur ce dernier. Brillant. Un des moments forts de la soirée.

Si Quand c’est (cancer) a été aussi dense que naguère, sa production scénique avec les écrans en mouvement a été trop chargée et a eu beaucoup moins d’impact qu’en 2014 quand le fluide noir avait lentement submergé un écran tout blanc au départ. Parfois, l’effet scénique le plus simple est le meilleur.

En revanche, la mise en bouche pour Papaoutai était exceptionnelle. Un chien robotisé est venu apporter à Stromae son veston avant que le Centre Bell ne se transforme en discothèque. Il y avait quelque chose de fascinant à voir 14 000 êtres humains transis de bonheur à battre la mesure et à interpréter à s’en péter les cordes vocales une chanson parlant de l’absence du père... On a senti une décharge de 100 000 volts balayer le parterre.

Émotion et nuances

Avec son pas leste, ses gestes larges, Stromae marche, trottine, danse et sautille allègrement, quoique, moins que naguère. Ce n’est certes pas l’âge (37 ans) plutôt que le contenu du concert qui explique cela. L’artiste a évolué et un bon nombre des chansons de Multitude sont des quêtes ou des interrogations du quotidien qui n’ont pas besoin d’un bombardement visuel et sensoriel pour faire mouche.

La magnifique Pas vraiment – liée aux réseaux sociaux – nous fait pénétrer dans l’intimité des gens, tels des voyeurs, avec ses fenêtres affichées sur écran, comme dans une version de concert de Fenêtre sur cour, d’Alfred Hitchcock. La déchirante et intense L’enfer – suicide – durant laquelle Stromae donne des coups dans le vide, comme pour chasser ses démons intérieurs, nous frappe au plexus.

On n’a pas que des sujets déprimants, on a des choses joyeuses, en précisant que C’est que du bonheur était inspirée de la naissance de son fils et se voulait la suite de Papaoutai. Durant la chanson au rythme dansant, on voyait sur l’écran… l’évolution de Stromae. À la queue leu leu, on repérait en animation un Stromae bébé, ado, jeune adulte, aîné et vieillard qui déambulaient comme les Beatles sur la poche du disque Abbey Road.

Parmi les autres idées inspirantes, il y a aussi eu l’introduction à la chanson Santé, ou notre Stromae animé nous explique les pas de danse chorégraphiés et la gestuelle à suivre, tel un agent de bord décline les consignes de sécurité dans un avion.

L’offrande, fort joyeuse, a été quelque peu torpillée par les salutations d’usage aux équipes techniques (plus d’une vingtaine de personnes) où l’on a même appris le nom du responsable de la sécurité…

Rien de tel pour nuire au plaisir à la puissance dix de réentendre au rappel une version d’Alors on danse où tout ce qui était possible de bouger bougeait, sur scène, au parterre et jusqu’à la plus haute rangée au dernier balcon du Centre Bell.

Pour conclure, Stromae et ses musiciens vêtus de manière similaire sont venus refaire Mon amour, mais cette fois, en version a cappella, digne d’un groupe doo wop des années 1950. Tous les mêmes avait bénéficié du même traitement lors de la précédente tournée. Impeccable conclusion.

Entre l’émotion et l’énergie, entre les interrogations existentielles et la vraie fête, Stromae nous aura finalement présenté sa version du Vendredi fou. Et comme la célébration du commerce de détail, elle se poursuivra durant plusieurs jours dans la prochaine quinzaine en raison des supplémentaires annoncées. Il sera au Centre Bell les 26 et 27 novembre, puis le 14 décembre après une escale à au Centre Vidéotron de Québec le 11 décembre.

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Objection, votre auteur ! | La Presse - La Presse

Les drames ne se jouent pas que dans la salle d’audience d’Indéfendable, où la pauvre Mme Panepinto (Marie Charlebois) revit le meurtre de son mari violent Dario, qu’elle a poignardé à la cuisse après avoir avalé une dizaine d’Ativan et une bouteille de vin rouge.

Un petit bouleversement a secoué l’équipe d’auteurs d’Indéfendable cet automne, me rapportent des taupes bien informées. À la mi-octobre, la scénariste principale de la série quotidienne de TVA, Nadine Bismuth, a été écartée de l’écriture de la deuxième saison. Raison invoquée : restrictions budgétaires.

La productrice Izabel Chevrier de chez Pixcom occupera dorénavant cette fonction vitale pour la création des futures intrigues. « Je ne souhaite pas commenter davantage. Je vais très bien et j’ai depuis replongé à temps plein dans mes projets personnels, dont l’écriture de la deuxième saison d’Un lien familial », m’a confié Nadine Bismuth.

Alors que Marie-Andrée Labbé pilote STAT en solo à Radio-Canada, Indéfendable se façonne avec une escouade de dix auteurs, qui se partagent cette tâche colossale. Ni Izabel Chevrier ni personne chez Pixcom n’a voulu commenter le départ de Nadine Bismuth. « Par respect pour tous, je ne discuterai malheureusement pas de contrat entre une autrice, un diffuseur et la production », m’a précisé Charles Lafortune, un des patrons de la boîte Pixcom.

Les derniers tournages d’Indéfendable, la série la plus populaire de TVA avec ses 1,5 million d’accros, ont été bouclés le 11 novembre. La productrice Izabel Chevrier et son conjoint, le criminaliste Richard Dubé, ont créé l’univers du téléroman de TVA, qui suit les avocats de la défense du cabinet Lapointe-Macdonald.

Selon mes infos, le point de vue procriminaliste d’Indéfendable déplaît aux « vrais » procureurs de la Couronne, que le feuilleton dépeint comme des avocats hargneux, colériques, vengeurs et incompétents.

Jusqu’à présent, c’est bien vrai, les procureurs aux poursuites criminelles et pénales d’Indéfendable — les fameuses « couronnes » — ont perdu presque tous leurs procès devant les criminalistes rusés Léo Macdonald (Sébastien Delorme), André Lapointe (Michel Laperrière) et Marie-Anne Desjardins (Anne-Élisabeth Bossé).

La procureure de la Couronne affectée au dossier de Mme Panepinto, MBiron (Marie-Laurence Lévesque), a été particulièrement détestable et antipathique dans les dernières semaines. Même la juge Lareau (Annick Bergeron) a été forcée de corriger l’attitude agressive et déplacée de l’instable MBiron.

Avant MBiron, une autre couronne, MGirouard (Julie Beauchemin), avait merdé dans l’affaire du réseau de pédophiles au centre jeunesse. La pire couronne demeure le baveux Hugo Janson (Éric Paulhus), qui a même attaqué le droit de pratique de Léo Macdonald, son ancien camarade de classe.

Leur vieille rivalité s’ancre dans une lutte de classes sociales peu subtile. MJanson, fils d’un juge respecté, a grandi dans la ouate d’une famille bourgeoise, tandis que MMacdonald, dont le père Ti-Bill (Jean Maheux) sort de prison, a quasiment vécu dans le ghetto.

Les privilèges hérités de MJanson ne lui permettent évidemment pas de coincer notre valeureux Léo Macdonald, habitué de gagner chacune de ses causes à la sueur de son front, sans passe-droit, sans raccourci réservé à l’élite du palais de justice.

Tous nos espoirs reposent maintenant sur MClaude Duguay (Paul Doucet) pour redorer l’image des procureurs de la Couronne. Car même l’efficace MSonia Cadet (Marilyse Bourke) a échoué, elle aussi battue par le sourire narquois de Léo Macdonald.

Le personnage de MFrédéric Legrand (Martin-David Peters), un criminaliste moins à cheval sur les principes, disons, nous ouvre une porte sur un monde moins divisé entre les méchantes couronnes et les preux chevaliers de la défense.

Le choix de faire triompher les criminalistes a été réfléchi et assumé dans Indéfendable. C’était quasi nécessaire pour lancer la série.

Aucun téléspectateur n’aurait adopté et aimé un téléroman quotidien où les protagonistes se seraient systématiquement cassé les dents au tribunal. On les aurait trouvés nuls, peu débrouillards et inintéressants. Mais c’est évident que nos amis de Lapointe-Macdonald vont finir par se péter la margoulette en cour.

Comme plusieurs d’entre vous, je suis encore à jour dans les deux super quotidiennes de l’automne. Je préfère STAT, mais je ne me prive pas d’Indéfendable, qui ne souffre pas d’une baisse de régime. Les deux productions offrent du contenu divertissant à leurs fans.

Dans STAT, l’auteure Marie-Andrée Labbé intègre bien l’aspect thriller à la familiarité d’une quotidienne. Elle insère des bouffées de légèreté, tout en injectant de l’adrénaline dans ses intrigues. Les rats morts, le suicide de François (Daniel Parent) et l’implication bizarre de la psychiatre Julie Faubert (Isabelle Brouillette), l’enquête principale de STAT nous fidélise tous les soirs, c’est vraiment bien tricoté.

Maintenant, message à ma préférée, l’urgentologue Emmanuelle St-Cyr (Suzanne Clément). Il y a des caméras partout autour de sa McMaison de Carignan, ces caméras ont même filmé Rosalie (Marine Johnson) qui se cachait et dormait dans le cabanon.

Pourquoi Emmanuelle ne consulte-t-elle pas les archives de ses caméras pour voir qui a déposé le rat mort sur son perron ? Plus besoin d’appeler l’enquêteur Alexis Fortin (Emmanuel Bédard) quand Nostradumas est là !

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Thursday, November 24, 2022

Mylène St-Sauveur annonce qu'elle est maman pour la première fois - 7 Jours

Lors de son passage à La Tour, mercredi soir, l'actrice Mylène St-Sauveur a annoncé une magnifique nouvelle.

• À lire aussi: Une nouvelle maison pour Mylène St-Sauveur et son amoureux

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• À lire aussi: Cette comédienne connue fait son arrivée dans Alertes ce lundi soir

Eh oui, la jeune femme est maintenant maman d'une petite fille prénommée Françoise, aujourd’hui âgée de neuf mois!

Elle a décidé de ne pas révéler la nouvelle publiquement et a même travaillé sur Alertes jusqu'à sept mois et demi de grossesse. D'ailleurs, lors des tournages de la fameuse scène de viol, Mylène St-Sauveur était enceinte de 7 mois.

«Je me suis beaucoup posé de questions aussi au niveau énergétique [...] Je me place dans cette idée-là que je suis en train de me faire violer, et comment est-ce que je peux dire à mon enfant à naître "maman est en train de jouer, c'est juste du théâtre"», a-t-elle relaté.

Capture d'écran


• À lire aussi: La comédienne Alexa-Jeanne Dubé est maintenant maman

• À lire aussi: Suzie Villeneuve donne des nouvelles de son fils, né en juin

La comédienne, qui est en couple avec le journaliste de Radio-Canada Ludovick Bourdages, spécifie qu’elle était bien entourée lors de ces tournages intenses. Souhaitant être bien préparée, elle a même consulté des professionnels de la santé afin de bien s'informer sur les potentielles répercussions sur le bébé quant à ce genre de scène. 

«Je pense effectivement avoir réussi à avoir assez d'outils pour protéger ma petite», a-t-elle confirmé.

« [...] J'avais hâte que le tournage se termine pour vivre ma grossesse à 100% [...] J'avais l'impression pendant le tournage de devoir rentrer le ventre pour ne pas que ça paraisse. J'ai trouvé ça difficile, parce que je m'étais dit que c'est dommage [...] c'est un moment tellement beau et magique que je ne sens pas que je l'ai vécu à 100%. Une fois que j'étais en vacances, je prenais des bains, je me frottais le ventre, j'ai pu apprécier cette maternité-là», a-t-elle ajouté, le sourire aux lèvres.

Quant aux raisons pour lesquelles elle a décidé de vivre sa grossesse à l'extérieur de l’œil du public, Mylène St-Sauveur raconte qu'elle avait entre autres envie que les gens croient principalement à ce qu'elle avait à offrir quant à son métier de comédienne. 

On la comprend et on respecte amplement sa décision.

Voyez l'extrait complet ci-dessous:

Félicitations aux nouveaux parents!

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Wednesday, November 23, 2022

Vedette de TikTok: la danseuse québécoise Citron Rose dans Just Dance 2023 - Le Journal de Québec

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  1. Vedette de TikTok: la danseuse québécoise Citron Rose dans Just Dance 2023  Le Journal de Québec
  2. La tiktokeuse québécoise Citron Rose dans le jeu vidéo « Just Dance »  Radio-Canada Info
  3. Une jeune star québécoise de TikTok devient l'égérie d'un jeu populaire — 98.5 Montréal  98.5 Montréal
  4. Le talent québécois et la culture afro à l'honneur dans le jeu vidéo «Just Dance 2023»  Le Devoir
  5. La tiktokeuse Citron Rose signe une chorégraphie dans le nouveau jeu Just Dance d'Ubisoft  Radio-Canada.ca
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Vedette de TikTok: la danseuse québécoise Citron Rose dans Just Dance 2023 - Le Journal de Québec
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6 révélations choquantes de la nouvelle biographie sur Céline Dion - Le Sac de chips

Parce qu’il n’y en avait pas déjà assez, une autre biographie sur Céline Dion voit le jour et on réalise qu’on ne connaissait pas si bien la vie de la chanteuse originaire de Charlemagne.

• À lire aussi: Céline Dion a vécu sa première «peine d’amour »avec un joueur du CH

• À lire aussi: «Je l'ai vue avec une jambe toute tordue»: Claudette Dion donne des nouvelles de l'état santé très secret de Céline

Deux écrivains français, Hervé Tropéa et Laurence Pieau, se sont penchés sur la vie de la diva de 54 ans et ont fait un travail de moine en retraçant plusieurs moments clés de sa carrière. Certains points risquent de surprendre même les plus grands fans de la chanteuse.

Le Journal de Montréal rapportait aujourd'hui des extraits percutant de ce livre intitulé Céline Dion: La vraie histoire - Les secrets d’une idole fragile. 

Plusieurs proches de Céline ont levé le voile sur la vie de la chanteuse internationale, dont des membres de sa famille, son médecin, des membres de son équipe professionnelle et des journalistes québécois.

GC Images

Voici 6 révélations choquantes de la nouvelle biographie, telles que rapportées par le Journal:

1. René Angelil avait un côté sombre

Le livre qui débute par la nuit où René Angelil est mort fait surgir de grandes émotions. Céline est forte et courageuse, mais également triste, déstabilisée et vulnérable. 

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On comprend que René a mené la carrière de sa protégée avec fermeté et c’est ce qui l’a projetée au sommet de la gloire. Mais derrière l’homme bon et bienveillant, il y a aussi l’homme qui a payé une biographe, Nathalie Jean, avec en partie l’argent de sa poche, pour que le livre ne soit pas publié. Il a fait la même chose lorsqu’il a été accusé de viol, des décisions prises sans toujours consulter Céline.

Rappelons aussi que l’impresario dépensait des sommes astronomiques au Casino alors que Céline était souvent en désaccord. 

2. La mort de René a tout fait basculer pour Céline

Il y aura eu pour Céline, un avant et un après la mort de René qui, à plusieurs égards, aura un impact sur sa vie, sa carrière et sa manière de voir les choses. Celui qui aura été le centre de l’univers de Céline, son agent, son amoureux, son confident, son pilier, son équilibre, le père de ses enfants et plus encore, aura tout fait basculer après sa mort.

WENN

«C’est elle le boss maintenant», fait remarquer l’auteur qui ajoute qu’on le voit en faisant des recherches sur ses entreprises, dont Les Productions Feeling, le golf Le Mirage, le restaurant Schwartz et une société immobilière, entre autres.

3. René-Charles a refusé de reprendre le rôle de son père

AFP

Céline voulait que René-Charles puisse prendre la relève, mais il a refusé et elle est meurtrie par ce refus. Mais ç’a aurait été tout un empire à gérer pour un jeune homme pas très armé. «Avec 240 millions de disques vendus, 240 Awards remportés, une fortune de plus de 400 millions de dollars, le défi aurait été grand», suggère l’auteur de la biographie.

4. Céline mène une vie de recluse

Photo AFP

Il y a eu la pandémie certes, mais depuis que sa santé s’est dégradée, elle est fermée comme une coquille. On apprend notamment que sa sœur Claudette, qui est souvent celle qui répond aux médias au nom de Céline, n’a pas vu sa sœur cadette depuis plus de deux ans.

Claudette Dion.

Photo Journal de Montreal, Ben Pelosse

Claudette Dion.

5. L’un des médecins s’ouvrent sur la santé de Céline

Le Dr Jean Abitbol, ORL et phoniatre, est un spécialiste des cordes vocales reconnu mondialement. Non seulement il s’occupe de Céline depuis plus de 20 ans, mais il s’est aussi occupé de plusieurs célébrités, dont Mick Jagger et Beyoncé. Il confie que Céline souffre du syndrome du globus. 

«C’est un sentiment de boule dans la gorge ainsi que des sortes de spasmes», explique le spécialiste. «C’est un faux syndrome et sa réaction est un stress psychosomatique.» 

Rhona Wise/AFP

Les problèmes de spasmes musculaires de Céline remontent aussi loin que ses débuts sur la scène inclinée du Caesars Palace. Le stress n’arrange rien. 

6. Le retour de Céline sur scène n’est pas fait encore...

Céline remontera-t-elle sur scène bientôt? Rien n’est moins sûr.

Jocelyn Malette

L’auteur Hervé Tropéa s’est fait une idée à la lumière de tous les témoignages recueillis: 

«Je crois que Céline va revenir, mais différemment. Sa santé ne lui permettra plus de grandes tournées, mais avec son nouveau film qui devrait voir le jour bientôt, je crois qu’il s’agit là d’un rêve inassouvi et que le futur lui permettra de se tourner davantage vers le 7e art», conclut l’auteur.

-Avec les informations de Louise Bourbonnais, du Journal de Montréal

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Le petit secret de Jean Lapointe - Le Journal de Montréal

Jean Chrétien fut le champion des nominations improbables au Sénat.

À peu près en même temps, il nomma au Sénat deux artistes très différents, Viola Léger, l’actrice qui immortalisa la Sagouine d’Antonine Maillet, et Jean Lapointe, un authentique fantaisiste qui avait créé une maison d’accueil qui porte son nom. Les deux n’avaient jamais fait de politique, ce qui n’était pas le cas de Jean-Louis Roux, l’autre acteur que Jean Chrétien avait nommé sénateur en 1994. Roux fut l’une des têtes d’affiche pour le non durant la campagne référendaire de 1995.

Être libéral, c’était de famille chez les Lapointe. Le père de Jean avait été député libéral du comté de Matapédia-Matane à Ottawa de 1935 à 1945. C’est donc par tradition plus que par conviction que Jean Lapointe a voté non aux référendums de 1980 et de 1995. Au début de cette année, il avoua dans une entrevue à Radio-Canada que «l’indépendance du Québec viendrait un jour ou l’autre et qu’il le souhaitait vivement». Son temps passé à la chambre haute l’avait convaincu des différences irréconciliables entre les deux peuples fondateurs du pays.

Les deux solitudes

Les réactions qui ont suivi sa mort lui donnent d’ailleurs raison. Même s’il avait été sénateur, même s’il avait été avec Jérôme Lemay la vedette d’une émission du Ed Sullivan Show en tant que Jérolas, sa disparition n’a pas eu grand écho dans la presse anglophone. Des entrefilets dans quelques journaux et de brefs bulletins de nouvelles à la radio et à la télévision. Rien de plus. On est loin des nombreuses entrevues et émissions qu’ont diffusées nos télévisions, sans compter les pages élogieuses qu’ont publiées les journaux. Voilà qui constitue encore une fois un exemple parfait de nos deux solitudes.

S’il est arrivé qu’on en fasse trop après la mort d’une personnalité québécoise, Jean Lapointe a bien mérité ce débordement médiatique. Il était avant tout un homme d’une grande bienveillance, un homme très attentif aux autres, ce qui n’est pas le lot habituel de trop d’artistes centrés sur eux-mêmes. J’ai pu constater sa bienveillance lors du gala d’ouverture de Télévision Quatre-Saisons.

Un câlin de Jean Lapointe

Jean Lapointe était l’une des vedettes invitées au gala qui avait lieu à la Place des Arts le dimanche soir 7 septembre 1986. Je devais ouvrir le spectacle en smoking, arborant une coiffe autochtone pour rappeler la tête de chef indien qui fut longtemps l’image précédant l’ouverture des émissions de Radio-Canada. La coiffe avait été fabriquée à Kahnawake aux couleurs de TQS, selon la plus pure tradition mohawk.

Dans les coulisses, c’était la cohue. Pendant que les caméramans ajustaient leurs appareils, que les danseurs répétaient leurs mouvements et que les artistes se maquillaient, seul dans ma loge, je répétais le laïus que j’avais écrit pour l’occasion. J’avais un trac fou de m’adresser à une salle comble, apparaissant sur scène dans un immense chou qui symbolisait la naissance du réseau. Quelques minutes avant de quitter ma loge, on frappa à la porte. C’était Jean Lapointe.

- Je viens te donner un câlin pour te rassurer.

Cet homme, que je connaissais à peine, avait deviné que j’étais mort de peur. Il me serra contre lui durant une bonne minute, puis me dit à l’oreille: «T’as rien à craindre, les gens vont t’aimer s’ils sentent que tu les aimes. C’est mon secret pour vaincre le trac!»

Jean Lapointe n’a jamais dû avoir le trac, car les Québécois l’adoraient.

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Tuesday, November 22, 2022

Alexandre Cazes: l'histoire peu banale d'un Québécois qui a fait fortune sur le dark web - Le Journal de Montréal

Cinq ans après la mort du Trifluvien Alexandre Cazes en Thaïlande, son site AlphaBay Market, qui a fait sa fortune et mené à sa perte, est de nouveau en activité sur le dark web, ce qui implique que des criminels y écoulent toujours de la drogue, de fausses identités et des armes illégales, entre autres choses. 

L’histoire de ce jeune québécois est peu banale. Décrit comme un génie informatique, Alexandre – qui utilisait le pseudonyme Alpha_02 – s’est retrouvé avec une importante fortune en Asie, lui qui était derrière le plus grand cryptomarché du web clandestin. À 25 ans, il disposait de plusieurs villas, conduisait une Porsche et une Lamborghini et détenait des avoirs totalisant 23 millions $, selon la justice américaine. 

Épinglé par le FBI en raison d’une erreur – il avait laissé brièvement son adresse courriel «pimp_alex_91@hotmail.com» dans le codage d’AlphaBay – et arrêté par les autorités thaïlandaises, Alexandre Cazes n’aura pas eu le temps d’être extradé en Californie pour répondre à 16 chefs d’accusation, dont trafic de drogue, production de faux documents, vol d’identité et blanchiment d’argent, ce qui aurait pu lui valoir des décennies de réclusion en sol américain. 

Alexandre Cazes: l'histoire peu banale d'un Québécois qui a fait fortune sur le dark web

CAPTURE D'ÉCRAN / AGENCE QMI

Au lieu de cela, quelques heures après avoir parlé pour la dernière fois à sa mère, Danielle Héroux, il a été retrouvé mort dans sa cellule de Bangkok, le 11 juillet 2017, emportant ses secrets avec lui. On a conclu à un suicide par pendaison, mais celle qui lui a donné la vie, 25 ans plus tôt, n’en croit rien. Elle a visité sa cellule et la thèse de la mort volontaire ne colle pas à l’environnement qu’elle a observé. Elle croit qu’on a liquidé son fils pour éviter qu’il ne passe à table et dévoile l’identité de ses complices ou de ses commanditaires. 

Son avocat aux États-Unis, Roger Bonakdar, est du même avis. «Je n’avais aucune raison de croire qu’il allait se suicider, j’ai été jeté à terre quand j’ai appris sa mort», dit-il à la caméra. 

Toute cette histoire fait l’objet d’une enquête des journalistes Monic Néron et Simon Coutu dans la docusérie «Alpha_02: le mystère Alexandre Cazes», dont les quatre épisodes produits par A Média sont déposés ce mardi sur ICI TOU.TV EXTRA. 

Réalisée par Frédéric Nassif, cette enquête dépeint Alexandre Cazes comme un surdoué, mais sans cacher ses zones d’ombre, l’idée étant d’amasser les morceaux manquant de son casse-tête et d’expliquer comment il a pu devenir multimillionnaire à près de 13 000 km de chez lui. 

L’ironie dans tout ça, c’est que sa mère affirme qu’Alexandre était «antidrogue». Elle croit qu’il a peut-être été happé par l’appât du gain, lui qui, dès sa tendre enfance, rêvait de somptueuses propriétés, de soleil et de millions. Elle n’a pas encore fait son deuil, mais aspire au «lâcher-prise», a-t-elle dit lundi matin au cours d'une table ronde virtuelle. 

Dans les deux épisodes montrés aux journalistes, on retourne jusque dans l’enfance d’Alexandre, un garçon timide, victime d’intimidation, qui passait le plus clair de son temps devant ses nombreux écrans d’ordinateur. Ses amis, qui parlent en bien de lui, sont encore secoués par son destin peu commun. 

Simon Coutu ne croit pas qu’un site comme AlphaBay puisse être opéré en solo et l’organigramme en fait d’ailleurs foi. Le dossier est toujours actif, toutes les réponses n’étant pas encore connues. Le site d’Alexandre Cazes a d’ailleurs été relancé par le numéro 2, The Snake, que les autorités n’ont jamais réussi à coincer.

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Monday, November 21, 2022

La vie en bleu | Un rare documentaire sur la sexualité masculine - La Presse

Il y a 25 ans, le Viagra a causé une petite révolution dans le lit des hommes et des couples. Vincent Graton en discute à l’écran avec d’autres hommes dans La vie en bleu, documentaire qui montre les bons et les moins bons côtés de la fameuse pilule bleue.

Parler d’érection — ou plutôt de problème d’érection — à la télé ? Vincent Graton assure n’avoir pas hésité une seconde lorsqu’on lui a proposé de jouer les animateurs-intervieweurs du documentaire La vie en bleue. Il s’intéresse à la sexualité au sens large, de la mécanique physique à ses ramifications psychologiques et affectives, et trouve que c’est un sujet important.

En revanche, dit-il, trouver des hommes et des couples prêts à parler de dysfonction érectile devant une caméra n’a pas été une mince affaire. « On va se le dire : l’érection et l’éjaculation précoce, ce sont deux sujets tabous chez les gars, dit-il. Ce sont de gros dossiers… »

Le défi de trouver des témoignages touche au cœur même de La vie en bleu : l’image des hommes, l’importance de l’érection dans la construction de la masculinité et donc de cette impression d’être « finis » s’ils vivent des problèmes d’érection.

Plus que de la mécanique

La vie en bleu revient bien sûr sur le lancement de la « pilule bleue », il y a 25 ans, qui fut inventée par hasard. Les chercheurs qui l’ont mise au point cherchaient un médicament pour le cœur et ont découvert qu’il était plus efficace pour irriguer le pénis que les artères coronaires. Ils en ont conclu qu’il serait plus efficace pour traiter les problèmes de dysfonction érectile.

Les discussions que Vincent Graton a avec des hommes, un couple et des sexologues sont toutefois loin de se limiter aux questions de mécanique. Il est beaucoup question d’image de soi, de construction des rôles sexuels et d’anxiété de performance.

« Pascal, le camionneur [qu’on rencontre dans le film], aborde vraiment bien l’anxiété de performance, juge Vincent Graton. La première fois qu’il a voulu faire l’amour, ça n’a pas marché et il a été très marqué par ça. Cette anxiété-là a fini par prendre toute la place et il dit clairement que même si c’est un placebo, il a besoin de ça. »

La vie en bleu explique le rôle que peuvent jouer les médicaments pour favoriser l’érection, mais les hommes interviewés précisent aussi que cette pilule n’est pas magique : sans désir ni stimulation érotique, l’érection ne viendra pas. Preuve que la sexualité des hommes est plus complexe qu’on le pense, estime Vincent Graton.

Un enjeu de couple

Et c’est en explorant ce qu’il y a autour de l’érection que le documentaire enrichit sa réflexion sur l’intimité et la sexualité. « L’idée était d’inviter à réévaluer ce que c’est que d’être un gars, d’interroger les modèles », dit Vincent Graton. De voir aussi comment la dysfonction érectile ne concerne pas seulement celui qui en souffre, mais aussi son ou sa partenaire qui, souvent, craint que cette difficulté ne signifie qu’il ou elle n’est plus désirable.

IMAGE TIRÉE DE LA SÉRIE LA VIE EN BLEU

Les problèmes d’érection ne sont pas rares : 13 % des hommes de 20 ans en souffrent, souligne le documentaire. À 40 ans, c’est 40 %, et à 50 ans, 50 %. « Ça existe et c’est nécessaire d’en parler, juge l’animateur. La santé sexuelle, c’est un enjeu de santé publique. »

Il y a quelques mois, la série Loto-Méno, pilotée par Véronique Cloutier, a fait beaucoup pour démystifier la ménopause et a même fait changer les choses puisque l’accès aux coûteuses hormones dites « bio-identiques » utilisées pour soulager les symptômes de la ménopause a été élargi. L’un des hommes interviewés dans La vie en bleu, Claude Boivin, mène depuis plusieurs années une lutte similaire : il souhaite que les médicaments pouvant traiter la dysfonction érectile, coûteux eux aussi, soient remboursés par le régime public.

Vincent Graton précise que La vie en bleu n’est pas un documentaire militant et n’a pas pour objectif de faire changer une chose en particulier. « Si ça entraîne une discussion sur le sujet, que les gars parlent de leur sexualité, de la sexualité, en sortant des malaises, des silences, des clichés, des préjugés ou blagues plates, ce serait un avancement bienfaisant », croit-il.

Mardi, 21 h, sur ICI Télé

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