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Wednesday, July 27, 2022

«Je suis alcoolique, toxicomane et toujours en thérapie» -Maripier Morin - TVA Nouvelles

Depuis deux ans, Maripier Morin a pris sa vie en main. Discrète, mais active, elle a concentré ses énergies sur sa famille, sa thérapie ainsi que sur des activités caritatives de lutte à la dépendance. Celle qui est aujourd’hui maman s’apprête également à prendre le haut de l’affiche du film «Arlette», étape additionnelle dans un cheminement parsemé d’embûches. 

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Lors d’une rencontre de presse à quelques jours de la sortie de son nouveau film «Arlette» Maripier Morin n’a pas éludé les questions sur le scandale qui a secoué la province en juillet 2020 lorsque Safia Nolin a publié, sur les réseaux sociaux, des allégations d’agression sexuelle et de harcèlement à son encontre. Ni sur les témoignages de cinq autres personnes, l’année suivante, qui rapportaient des comportements, des gestes et des propos déplacés de l’ancienne présentatrice. 

Car, en deux ans, Maripier Morin a évolué, cheminé, travaillé sur elle-même, ce qu’elle continue de faire aujourd’hui. «J’ai pris ma responsabilité, j’ai fait mon cheminement. [...] Quand cette affaire est sortie, j’ai dit: ‘J’ai eu des comportements problématiques, je vais aller faire mes devoirs et je vais revenir.’» Elle a expliqué avoir entamé «un processus intègre et honnête. [...] Je suis alcoolique, toxicomane et toujours en thérapie, mais cela n’excuse pas mes gestes. Mais ma responsabilité, c’est que ça n’arrive plus jamais. [...] Les gens disent: ‘Elle met tout ça sur le dos de l’alcool’. Ce n’est pas vrai. Ça contextualise, ça explique mieux pourquoi j’ai fait ça, parce que je n’aurais jamais fait ça à jeun. Sauf que ça n’excuse pas.»

Dès qu’elle a lu le scénario d’ «Arlette», en octobre 2020, elle a souhaité obtenir ce rôle de toutes ses forces. «Tout de suite, j’ai fait plein de parallèles. J’étais bouleversée. Ça me faisait vivre tellement d’affaires», se souvient-elle. Et elle s’est préparée aux auditions. «Je le sentais dans mon intérieur, je sentais que j’avais des choses à aller régler grâce à ce film.»

Les parallèles entre Arlette, une jeune femme nommée ministre de la Culture et qui doit apprendre à composer avec la misogynie et la violence verbale du monde politique et l’ancienne animatrice vedette sont immanquables. 

«Oui, le film a été une thérapie pour moi», a-t-elle souligné. Le rapport à l’image exploré dans «Arlette», cette «quête constante d’être vu, d’exister, d’être sans cesse meilleur, parfait, m’a rendue malade. Je trouvais ça beau d’aller exorciser ça à travers un personnage. Encore aujourd’hui, les réseaux sociaux sont super toxiques pour moi. Je suis encore en train d’essayer de rétablir mon rapport à l’image.» Et, pendant le tournage, son psychologue lui a même donné un défi quotidien, celui de «me regarder dans le miroir et de me dire: ‘Tu as été bonne aujourd’hui’.»

Bande-annonce / Arlette

Si elle a eu la force de se relever après le scandale, après avoir été lâchée par ses commanditaires, c’est grâce au patinage artistique qu’elle a pratiqué pendant 16 ans. «Apprendre à tomber... Je pense que c’est le sport qui demande le plus de résilience au monde parce que tu ne fais que tomber. Ce passé d’athlète m’aura permis d’avoir la résilience nécessaire pour dire que j’étais tombée très très bas, que ça avait fait vraiment mal, mais que c’était peut-être nécessaire pour me relever et avoir la vie que j’ai envie d’avoir.»

Et c’est loin d’être facile, même aujourd’hui. «C’est un souhait d’avoir une relation saine avec mon métier. Je ne suis pas rendue là, pas du tout. Hier, j’étais vraiment stressée et mon chum me rappelait que je l’avais appelé quand j’étais en thérapie en verbalisant pour la première fois que je n’existais pas, livre-t-elle en pleurant. Aujourd’hui, je suis confrontée à ça: si les gens n’aiment pas le film... Il faut que je sois capable de créer une distance entre ma valeur en tant qu’humain et mon travail.» 

Pense-t-elle être pardonnée un jour? «Ce n’est pas moi qui décide. C’est le public qui va décider. Si le public va voir le film, que les gens sont curieux et qu’ils en ont envie, ça voudra dire que j’ai le droit de faire mon métier.»

«Arlette» déboule sur les écrans de la province dès le 5 août.

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«J’ai envie d’être optimiste. J’ai choisi la lumière, j’ai choisi que le restant de ma vie allait être beau et heureux. La pire chose qui aurait pu m’arriver à 33 ans, au moment où c’est arrivé, ça aurait été de devenir amère.»

«J’avais hâte de mettre le focus sur autre chose que sur moi et de me concentrer sur un rôle plus important qui est celui d’élever un enfant.»

«Je ne passe pas au travers de tout ça si je n’ai pas un psychologue, si je ne suis pas suivie, si mon chum n’est pas là, si mes parents ne sont pas là aussi à faire le pied de grue à côté de moi.»

«Tout ce qui vient avec la maternité est extraordinaire. Tu apprends et tu réapprends plein de choses. J’ai toujours eu les deux mains bien serrées sur le bâton à vouloir être en contrôle et là, je ne contrôle plus rien. Le lâcher prise, c’est une maudite belle école. Et ma fille m’apprend ça à tous les jours.»

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