Durant tout le mois de juillet, des libraires nous confient quelles sont leurs lectures incontournables du moment. Cette semaine : Mathieu Lauzon-Dicso et Ilya Razykov, copropriétaires de la librairie bilingue Saga, spécialisée en science-fiction et en littératures de l’imaginaire, qui nous font découvrir le hopepunk.
Publié à 7h00
Laila MaaloufLa Presse
Apprendre, si par bonheur
« [L’autrice] est un peu la grande reine du hopepunk actuellement aux États-Unis ; elle est présentée comme la solution à la morosité ambiante en science-fiction. Le hopepunk montre qu’il y a toujours des solutions possibles, qu’on peut rebâtir et qu’il y a quelque chose à raconter après la fin du monde. Là, c’est la capitaine du vaisseau qui écrit son journal de bord ; son équipage est hyper attachant, avec des personnages complètement atypiques dans leur diversité. Ils ont une mission d’observation, donc, au lieu d’aller coloniser, transformer d’autres mondes, ils vont observer d’autres planètes et c’est l’équipage qui est transformé pour pouvoir s’adapter. C’est de la science-fiction à hauteur humaine. »
Apprendre, si par bonheur
Becky Chambers (traduit par Marie Surgers)
L’Atalante
Le livre ardent
« C’est un roman lent, un peu difficile à commencer parce que ce n’est pas clair, ce qui se passe, dans les premières pages, mais c’est comme un bouton de fleur qui s’ouvre, puis vers la fin, on comprend tout le récit. Ça se passe sur une planète lointaine, où une plante a presque tout détruit. Il y a deux peuples qui se retrouvent dans une course pour les ressources et la procréation — parce que l’un d’eux ne peut pas procréer. Il y a beaucoup de couches dans le livre, mais l’intrigue la plus importante, c’est comment les deux peuples peuvent coexister. […] C’est un livre tranquille et apaisant. »
Le livre ardent
Andréa Renaud-Simard
VLB
The Annual Migration of Clouds
« On est ici dans un futur post-cataclysme ; on croit comprendre que c’est en Alberta. Le milieu urbain est complètement évacué, il n’y a plus de société, mais des poches de survivants ont trouvé refuge dans des campus, des musées. […] En plus des cataclysmes environnementaux qui ont tout décimé, il y a une espèce de parasite qui se transmet de mère en fille. On est dans les trois jours où, après avoir reçu une lettre, le personnage principal, une jeune fille, entre dans un processus de remords, de désir, de besoin de partir et de maturité qu’il va devoir acquérir pour partir. Mais en même temps, il y a beaucoup de lumière à travers tout ça. »
Comme vous le savez déjà, plusieurs vedettes et influenceurs ont profité des festivités de la fin de semaine dans le cadre du festival de musique Osheaga. La fille de l’humoriste Maxim Martin, Livia Martin, n’y fait pas exception et semble s’amuser amplement!
Dans un long message publié sur ses réseaux sociaux, Safia Nolin condamne le retour à l’écran de Maripier Morin, qu’elle avait dénoncée à l’été 2020.
Publié hier à 21h20
Léa CarrierLa Presse
« Chaque personne qui permet à ces gens de regagner leur place de privilège dans la place publique est responsable de la peur ambiante et du message que ça véhicule : tu peux faire n’importe quoi, c’est pas grave », a écrit l’autrice-compositrice-interprète.
Dans « le pire des cas », « tu vas avoir ton premier rôle dans un film pis prendre deux ans off pour focuser sur ta sobriété », poursuit-elle en référence à Maripier Morin qui campe Arlette dans le film du même nom et réalisé par Mariloup Wolfe.
À l’inverse, les victimes risquent des menaces de mort et se font tourner le dos par l’industrie, déplore Safia Nolin. « Je suis celle à qui on tire la plug quand je refuse d’en parler. Ça m’est arrivé encore la semaine passée », rapporte-t-elle.
Rappelons qu’à l’été 2020, Safia Nolin avait accusé Maripier Morin de harcèlement sexuel, d’agression physique et de racisme lors d’une soirée dans un bar deux années plus tôt.
Dans une enquête subséquente, cinq personnes avaient fait état à La Presse de propos racistes, d’attouchements sexuels non sollicités et d’agressions physiques de la part de Maripier Morin entre 2017 et 2020.
« Je ferme ma gueule depuis deux ans parce que j’ai peur de me faire poursuivre, mais porte tout ça toute seule pis me sentir humiliée constamment ça me tente tu, en fait c’est pu possible », conclut Safia Nolin.
C'est l'un des plus gros gains de l'histoire de la loterie américaine: un billet gagnant a remporté le jackpot vendredi soir, soit plus de 1,33 milliard de dollars américains, ont annoncé samedi les organisateurs.
«Joueurs du Mega Millions, vérifiez vos billets! Nous avons un gagnant [...] dans l'Illinois. Restez à l'écoute pour plus de détails!», a tweeté la loterie de cet État du centre-est.
«Nous sommes impatients de savoir qui a gagné et espérons féliciter le gagnant bientôt!», a renchéri dans un communiqué Pat McDonald, un responsable de Mega Millions.
Le gros lot avait d'abord été estimé à 1,28 milliard de dollars, mais «la valeur finale a été supérieure à l'estimation», sur la base des ventes réelles, a expliqué Mega Millions.
Le 1,337 milliard de vendredi représente ce que l'heureux gagnant obtiendrait s'il acceptait d'étaler le paiement sur 30 ans.
S'il souhaitait recevoir son prix en une seule fois, il ne recevrait «que» 780 millions – dont une partie serait ensuite prélevée par les impôts – selon une estimation de Mega Millions.
Le jackpot de cette loterie n'a cessé de croître depuis plus de trois mois, tout comme les rêves de fortune de ses joueurs, personne n'ayant réussi à deviner les six bons numéros lors de la trentaine de tirages précédents.
Les chances de remporter cette somme mirobolante n'étaient que d’une sur près de 303 millions.
Le plus important gain jamais remporté s'élève à 1,586 milliard de dollars. Il avait été gagné en janvier 2016 dans l'autre grande loterie américaine, Powerball, mais le butin avait été partagé entre trois vainqueurs.
Le célèbre chef Gordon Ramsay choque les internautes avec une vidéo qu’il a publiée sur son compte TikTok jeudi dernier.
Dans la vidéo visionnée plus de 8,4 millions de fois, on peut voir le chef approcher un enclos où se trouve une dizaine d’agneaux.
En enjambant la barrière, il fredonne «yummy yum yum yum» et se frotte avidement les mains.
Le chef enchaîne ensuite en demandant aux bêtes «lequel ira dans le four en premier?».
Après avoir montré du doigt une des bêtes, il descend dans l’enclos et fait comme s’il allait l’attraper en disant «oven time (c’est le temps du four)».
Si certains internautes ont trouvé la scène plutôt drôle, plusieurs l’ont plutôt qualifiée de mauvais goût.
«D’accord, je crois que Gordon a finalement perdu la tête. Faites quelque chose avant qu’il ne soit trop tard», commente une utilisatrice du réseau social.
La séquence n’a pas seulement fait réagir les personnes qui ne consomment pas de viande.
«OK, je ne suis pas végane ou végétarien, mais ceci dépasse les bornes», écrit un autre utilisateur dans les commentaires.
Le célèbre chef Gordon Ramsay choque les internautes avec une vidéo qu’il a publiée sur son compte TikTok jeudi dernier.
Dans la vidéo visionnée plus de 8,4 millions de fois, on peut voir le chef approcher un enclos où se trouve une dizaine d’agneaux.
En enjambant la barrière, il fredonne «yummy yum yum yum» et se frotte avidement les mains.
Le chef enchaîne ensuite en demandant aux bêtes «lequel ira dans le four en premier?».
Après avoir montré du doigt une des bêtes, il descend dans l’enclos et fait comme s’il allait l’attraper en disant «oven time (c’est le temps du four)».
Si certains internautes ont trouvé la scène plutôt drôle, plusieurs l’ont plutôt qualifiée de mauvais goût.
«D’accord, je crois que Gordon a finalement perdu la tête. Faites quelque chose avant qu’il ne soit trop tard», commente une utilisatrice du réseau social.
La séquence n’a pas seulement fait réagir les personnes qui ne consomment pas de viande.
«OK, je ne suis pas végane ou végétarien, mais ceci dépasse les bornes», écrit un autre utilisateur dans les commentaires.
Deux têtes d’affiche à remplacer, d’autres groupes qui ne peuvent plus venir, une septième vague de COVID inquiétante. Pour sa 15e édition, l’organisation du festival Osheaga ne l’a pas eu facile. Mais à quelques heures de lancer le festival – le premier au maximum de sa capacité en trois ans –, la fébrilité était palpable sur le site du parc Jean-Drapeau.
«Je ne me souvenais plus à quoi ressemblait un “vrai” festival!», a lancé une employée d’Osheaga alors que se déroulait la visite des médias sur le site du festival. Il est vrai que le dernier Osheaga « normal » à avoir été présenté remonte à 2019. L’an dernier, evenko en avait présenté une édition réduite, appelée Les retrouvailles.
Cette année, on revient à la programmation habituelle : une centaine de groupes provenant des quatre coins de la planète. Mais puisque la COVID fait toujours partie de nos vies, le casse-tête a été beaucoup plus complexe cette année.
Alors que pour une année normale les désistements de dernière minute sont de l’ordre d’un ou deux artistes, cette année, on en compte au moins une demi-douzaine. Encore jeudi, Osheaga annonçait que Anfisa Letyago et AMA LOU ne pouvaient plus participer au festival. Dans les dernières semaines, Damso, Lil Tjay et Beabadoobee se sont aussi désistés.
«C’est la réalité de ce qu’on vit»
C’est sans compter les têtes d’affiche Foo Fighters [en raison du décès du batteur Taylor Hawkins] et A$AP Rocky [pour ses problèmes judiciaires] qui ont aussi dû être remplacées.
«Une année comme ça, espérons qu’on n’en revivra plus, dit le responsable de la programmation d’Osheaga, Nick Farkas. On pourrait être complètement déprimés. Mais on n’a pas le choix. The show must go on, comme on dit. C’est la réalité de ce qu’on vit en ce moment.»
Photo Pierre-Paul Poulin
Le responsable de la programmation d’Osheaga, Nick Farkas, se disait « stressé et excité » à la veille du festival.
Le programmateur refuse de se laisser abattre par ces mauvaises nouvelles qui complexifient encore plus son travail. Et il espère que les festivaliers seront indulgents. « Avec ce qu’on a vécu [avec la pandémie], je pense que les gens sont habitués à voir les affaires changer. On fait notre possible pour continuer avec la programmation qu’on a prévue. Mais c’est sûr que ça ajoute un niveau de complexité à quelque chose qui est déjà hypercomplexe. »
Artistes prêts «au cas»
Parce que d’autres désistements pourraient encore survenir dans les prochaines heures, l’équipe d’Osheaga a demandé à quelques artistes de se tenir prêts. «On aime ça en avoir comme back-up au cas où, dit Nick Farkas. Ils sont sur le site [pendant le festival] et sont prêts à jouer si jamais on a besoin d’eux.»
Les récentes nouvelles du Festival d’été de Québec, qui a été le lieu de plusieurs éclosions de COVID-19, préoccupent les organisateurs d’Osheaga. Mais à moins d’une demande stricte de la santé publique ou du gouvernement, aucune nouvelle mesure sanitaire ne sera mise en place durant l’événement, mentionne Nick Farkas. «On encourage toutefois les gens à mettre des masques s’ils se sentent plus à l’aise ainsi.»
►La 15e édition du festival Osheaga se déroulera de vendredi à dimanche, au parc Jean-Drapeau.osheaga.com.
Quelques nouveautés pour la 15e édition du populaire festival
Les festivaliers qui se rendront sur le site d’Osheaga cette année, au parc Jean-Drapeau, verront un festival légèrement amélioré par rapport à la dernière année où le site était rempli au maximum de sa capacité, en 2019.
Cette année-là, le promoteur evenko avait inauguré la nouvelle mouture du site de l’île Sainte-Hélène, qu’il avait réaménagé à coup de plusieurs millions de dollars. Après deux ans d’arrêt forcé par la pandémie, c’est donc la deuxième édition qui aura lieu cette année sur le site réaménagé. Sa capacité totale est désormais de 55 000 personnes par jour.
Lors de la traditionnelle visite des médias, jeudi matin, les organisateurs n’étaient pas peu fiers d’avoir réussi à déplacer les consoles de son, habituellement disposées directement devant les scènes principales et qui cachent une bonne partie de la vue de plusieurs spectateurs. Cette fois-ci, c’est un peu en périphérie que se trouveront ces consoles, si bien que les spectateurs au fond de la colline auront une vue intégrale des deux scènes principales.
Autres propositions
Du côté de la plaine des Jeux, on a choisi de placer côte à côte les scènes Verte et de la Vallée, comme les scènes principales. Les festivaliers n’auront ainsi aucun temps mort entre les spectacles.
Enfin, l’offre alimentaire a été grandement bonifiée. En plus des traditionnels casse-croûte, Osheaga accueillera plusieurs restaurants de Montréal dans ses Jardins YUL EAT.
7 spectacles à voir
Turnstile
Photo courtoisie, Jimmy Fontaine
Le groupe hardcore punk de Baltimore a reçu d’excellentes critiques pour son troisième album, GLOW ON, paru l’an dernier. Reconnus pour leurs prestations endiablées, les musiciens ont récemment joué au festival Coachella, où les spectateurs ne se sont pas gênés pour se bousculer à qui mieux mieux. «Ce style de musique, c’est mon enfance, dit Nick Farkas. Je viens de ce monde-là. J’ai commencé avec le rock. Je suis toujours content d’avoir ce genre de groupe-là à présenter sur le festival.»
► Vendredi soir, 19 h 05, Scène de la Vallée
Arcade Fire
Photo courtoisie, Michael Marcelle
On devait avoir les Foo Fighters, on aura plutôt les chouchous locaux. Remplaçant la bande de Dave Grohl, qui a annulé tous ses spectacles à la suite du décès du batteur Taylor Hawkins, Arcade Fire revient à Osheaga pour la première fois depuis 2010. «C’était vraiment magique [cette année-là], dit le programmateur Nick Farkas. Qu’ils reviennent pour cette année bizarre et difficile, c’est spécial.» Le groupe viendra jouer ses nouvelles pièces de l’album WE, paru en mai dernier. Moment Factory a aussi collaboré à la portion visuelle. On a aussi entendu entre les branches qu'Arcade Fire devrait annoncer ce soir, durant son spectacle d'Osheaga, la tenue d'un autre concert dans la métropole pour plus tard cette année.
► Vendredi soir, 20 h 55, Scène de la Rivière
Mitski
Photo courtoisie, Ebru Yildiz
L’artiste américaine d’origine japonaise de 31 ans compte déjà six albums en carrière. Ses deux plus récents, Be the Cowboy (2018) et Laurel Hell (2022), ont reçu d'excellentes critiques. «Ma fille de 15 ans l’adore, dit Nick Farkas. J’ai entendu beaucoup de Mitski dans la dernière année. Le dernier disque, je le trouve vraiment exceptionnel. Je l’ai manquée lors de sa dernière fois à Osheaga, en 2019, et tout le monde qui l’avait vue capotait.»
► Samedi, 18 h 35, Scène de la Montagne
100 Gecs
Photo courtoisie, Osheaga
« Je pense que ça va être l’un des shows de la fin de semaine, dit Nick Farkas, à propos de cet intrigant duo américain de St-Louis. Si vous allez voir leurs vidéoclips, c’est complètement différent de la majorité des choses qui se font en musique en ce moment. » Faisant de l’hyperpop, 100 Gecs aime mélanger les genres dans une musique décrite comme étant chaotique, mais accrocheuse. Le groupe a reçu de très bonnes critiques de son premier album en 2019.
► Samedi, 19 h 50, Scène Verte
Wet Leg
Photo courtoisie, Hollie Fernando
Voilà l’un des concerts qui risque le plus de créer de la congestion dans la circulation de la foule d’Osheaga ce week-end. Programmées sur la petite Scène des Arbres, les deux musiciennes de ce duo britannique ont vu leur popularité prendre une ampleur fulgurante avec la sortie de leur tout premier album, en avril. La raison? Leur pièce ultra accrocheuse Chaise longue, que les festivaliers voudront sûrement chanter à tue-tête. «Quand on les a programmées, elles n'avaient que trois chansons sur Spotify!» dit Nick Farkas.
► Dimanche, 20 h, Scène des Arbres
Dua Lipa
Photo courtoisie, Osheaga
Six jours après avoir enflammé le Centre Bell, Dua Lipa remet ça en clôture du festival. «Ce n’est pas l’idéal d’avoir la tête d’affiche de ton festival en concert quelques jours plus tôt en ville! reconnaît Nick Farkas. Mais on voulait absolument garder le spectacle au Centre Bell, pour ceux qui avaient acheté des billets [le concert était d’abord prévu le 22 février et avait été reporté].» La star pop, qui a vu sa popularité exploser durant la pandémie, viendra jouer les pièces de son excellent album Future Nostalgia, dont les hits Levitating, Don’t Start Now et Break My Heart. Attendez-vous à des chorégraphies sur des rythmes très entraînants.
► Dimanche, 21 h 20, Scène de la Rivière
Idles
Photo courtoisie, Osheaga
Tout comme Turnstile, Idles fait partie de ces groupes les plus intenses à fouler les planches d’Osheaga, cette année. Nick Farkas, comme sûrement quelques autres festivaliers, sera tiraillé par l’horaire du dimanche soir, qui opposera Idles à Dua Lipa. «C’est sûr que les fans de musique vont avoir des conflits partout dans l’horaire, mais on fait notre possible pour essayer de les minimiser en mettant des artistes assez différents en même temps. Dans le cas d’Idles et Dua Lipa, on ne pourrait pas avoir deux artistes plus différents! Mais je suis fan des deux.»
L'acteur américain Johnny Depp a vendu jeudi une collection de tirages qu'il a créés sur des icônes d'Hollywood et du rock pour environ 3 millions de livres sterling (plus de 3,5 millions d'euros) via une galerie britannique.
Depp a écrit sur Instagram jeudi que ces tirages, réalisés à partir d'images créées sur ordinateur, étaient mis en vente en ligne chez Castle Fine Art, qui gère un réseau de galeries en Grande-Bretagne.
La galerie a déclaré que la collection de tirages intitulée «Friends and Heroes» était «un témoignage de ceux qu'il a bien connus et de ceux qui l'ont inspiré».
La galerie a cité les propos de l'acteur: «Mes peintures entourent ma vie, mais je les ai gardées pour moi et je me suis limité. Personne ne devrait jamais se limiter.»
Les tirages représentent notamment Bob Dylan, Elizabeth Taylor, Al Pacino ou Keith Richards.
La galerie a indiqué que son site internet, sur lequel 780 pièces étaient à vendre, avait été saturé de demandes. Les acheteurs ont notamment payé quelque 17 800 euros pour un ensemble de quatre tirages encadrés ou 4 700 euros pour un tirage.
En juin, l'acteur a obtenu dix millions de dollars dans un procès en diffamation contre son ex-femme, l'actrice Amber Heard, 36 ans. Mme Heard a fait appel.
Le concert d’un populaire groupe de musique en Asie a été interrompu lorsque l’un des écrans géants de l’enceinte s’est effondré sur la scène jeudi.
Le groupe «Mirror» performait devant des milliers de personnes dans un stade de Hong Kong, en Asie, lorsque l’écran est tombé sur des danseurs qui accompagnaient le groupe.
Au moins deux personnes ont été blessées; un danseur est dans un état critique et l’autre dans un état stable, rapporte France 24.
A live show by Hong Kong boy band Mirror was cut short on Thursday after a screen fell from height on the stage. It hit dancers below, according to footage shared across social media.
Le concert d’un populaire groupe de musique en Asie a été interrompu lorsque l’un des écrans géants de l’enceinte s’est effondré sur la scène jeudi.
Le groupe «Mirror» performait devant des milliers de personnes dans un stade de Hong Kong, en Asie, lorsque l’écran est tombé sur des danseurs qui accompagnaient le groupe.
Au moins deux personnes ont été blessées; un danseur est dans un état critique et l’autre dans un état stable, rapporte France 24.
A live show by Hong Kong boy band Mirror was cut short on Thursday after a screen fell from height on the stage. It hit dancers below, according to footage shared across social media.
« C’est une histoire importante et surtout pertinente », explique l’autrice deLa meute, Catherine-Anne Toupin. Maintes fois présentée au théâtre, l’œuvre écrite par la comédienne se transporte au grand écran, sous la direction de la réalisatrice Anne Émond.
Si c’est une réalisatrice qui a été choisie pour porter à l’écran le suspense psychologique La meute, ce n’est pas un hasard. Pour Catherine-Anne Toupin, créatrice de la pièce de théâtre et scénariste du long métrage, il était important que cette histoire abordant le thème de la violence soit présentée d’un point de vue féminin.
« Cela fait qu’il y a des petites nuances, de petites peurs et de petites fragilités qui seraient sans doute moins viscérales pour un homme dans la compréhension et dans l’expérience humaine de cela », explique-t-elle.
Par « cela », elle entend l’histoire de Sophie, une jeune femme traquée et traumatisée qui, cherchant à fuir sa réalité, se retrouve à des centaines de kilomètres de chez elle, accueillie par Martin et sa tante Louise. Et d’une enfilade d’événements qu’il faut garder secrets, suspense et coups de théâtre obligent.
Coup de foudre professionnel
« Il y a beaucoup de gens qui voulaient faire de la pièce de théâtre un film, mais mon instinct me disait que ce n’était pas cela, affirme celle qui, au lendemain de la première théâtrale, avait déjà reçu deux appels de réalisateurs. J’ai rencontré 12 personnes de talent avec qui cela aurait un bonheur de travailler, mais quand j’ai rencontré Anne [Émond], cela faisait 15 minutes qu’elle me parlait du scénario et c’est comme si elle était entrée dans ma tête. Comme je suis une personne très impulsive et d’instinct, je lui ai demandé si elle voulait réaliser le film. C’est mon scénario, mais c’est le film d’Anne. »
Photo courtoisie, Marlène Gelineau
La réalisatrice Anne Émond.
Si on peut parler d’un coup de foudre professionnel entre Catherine-Anne et Anne Émond, on peut aussi parler de confiance indéfectible entre les trois acteurs principaux ; les mêmes que dans la pièce de théâtre.
Catherine-Anne reprend ainsi le rôle de Sophie, Guillaume Cyr celui de Martin et Lise Roy celui de la tante de ce dernier, Louise. Un trio que la créatrice n’aurait jamais au grand jamais voulu remplacer et une confiance mutuelle essentielle afin de porter cette histoire aux thèmes et aux scènes difficiles.
Photo courtoisie, Marlène Gelineau
Guillaume Cyr dans La meute.
« C’était l’une des craintes de la réalisatrice... elle ne voulait pas que notre jeu soit trop théâtral, explique Guillaume Cyr qui est en ici à son 25e long métrage. Pour moi, c’est plutôt un extrême avantage d’avoir joué cette pièce 80 fois. Notre trio connaît très bien la dynamique et les personnages sont clairs. Pour le reste, c’est l’expérience qui nous permet de nuancer notre jeu. »
Retardé d’une semaine pour cause de cas de COVID au sein de l’équipe (dont Guillaume Cyr lui-même), le tournage du long métrage, produit par Félize Frappier pour Max Films Media, Louis Morissette et Louis-Philippe Drolet pour KO24, a débuté le 4 juillet. Vingt-neuf jours de tournage sont prévus à l’horaire de ce plateau qui a pris soin de resserrer ses mesures sanitaires.
À la télé
PHIL ROY – MONSIEUR
Photo d'archives
Le premier spectacle solo de Phil Roy, dans lequel l’humoriste exprime à la fois son refus de vieillir et l’acceptation de ses responsabilités d’adulte.
► TVA / 19 h
BONSOIR BONSOIR !
Jean-Philippe reçoit Magalie Lépine-Blondeau, Simon Boulerice, Ingrid St-Pierre, Rafael Payare et Anne-Élisabeth Bossé.
► ICI Télé / 21 h
LE PRÉDICATEUR
Fuyant la justice après avoir commis un crime, un prédicateur fervent fonde une église dans un bled perdu. Avec Farrah Fawcett et Miranda Richardson.
► Télé-Québec / 21 h
DIVISÉ
Avec deux amies, une adolescente tente de gagner la confiance d’une des 23 personnalités de l’homme qui les séquestre. Avec James McAvoy, Anya Taylor-Joy et Betty Buckley.
Après avoir changé de nom et de case horaire, la nouvelle émission d’affaires publiques de Stéphan Bureau à TVA, Le monde à l’envers, entrera finalement en ondes, le 16 septembre, à 20 h, a appris Le Journal.
Ce talk-show de 90 minutes au concept éclaté sera donc télédiffusé tous les vendredis soir, en direct du studio A de TVA.
Il avait d’abord été question que le retour de l’animateur à TVA se concrétise au printemps, que l’émission s’intitule Assoyez-vous et qu’elle aille livrer bataille à Tout le monde en parle, le dimanche soir.
Après le tournage de quelques pilotes, les artisans de l’émission ont cependant jugé qu’il valait mieux retarder sa naissance à l’automne le temps de peaufiner le concept.
Quant à la décision de loger Le monde à l’envers le vendredi, il faudra attendre de pouvoir s’adresser aux principaux concernés pour en savoir plus long.
Dans un communiqué émis ce matin, la chaîne promet « des réactions à vif sur des sujets d’actualité de dernière heure, des interactions avec le public en studio comme à la maison et des surprises ».
En entrevue au Journal, en mars dernier, Stéphan Bureau avait insisté sur le fait qu’il désirait une variété d’opinions.
«J’espère, avait-il déclaré, que ce sera un endroit pluriel où nous pourrons retrouver, dans les sièges des invités, toutes sortes de points de vue, y compris, peut-être parfois, des points de vue qui sont moins fréquents à l’antenne. Le tout dans une perspective d’entendre des gens qu’on n’entend plus, ou pas, et des questions qu’on ne pose pas. On veut offrir de la complémentarité à l’offre en informations en ce moment au Québec.»
Avant de retourner à TVA, l’animateur de 58 ans avait tenu la barre de l’émission Bien entendu, sur les ondes d’Ici Première, pendant cinq étés. Il a décidé de mettre un terme à son contrat au printemps 2021, quelques mois avant de recevoir un blâme de l’ombudsman de Radio-Canada à la suite d’une entrevue avec le controversé microbiologiste français Didier Raoult.
« C’est une histoire importante et surtout pertinente », explique l’autrice deLa meute, Catherine-Anne Toupin. Maintes fois présentée au théâtre, l’œuvre écrite par la comédienne se transporte au grand écran, sous la direction de la réalisatrice Anne Émond.
Si c’est une réalisatrice qui a été choisie pour porter à l’écran le suspense psychologique La meute, ce n’est pas un hasard. Pour Catherine-Anne Toupin, créatrice de la pièce de théâtre et scénariste du long métrage, il était important que cette histoire abordant le thème de la violence soit présentée d’un point de vue féminin.
« Cela fait qu’il y a des petites nuances, de petites peurs et de petites fragilités qui seraient sans doute moins viscérales pour un homme dans la compréhension et dans l’expérience humaine de cela », explique-t-elle.
Par « cela », elle entend l’histoire de Sophie, une jeune femme traquée et traumatisée qui, cherchant à fuir sa réalité, se retrouve à des centaines de kilomètres de chez elle, accueillie par Martin et sa tante Louise. Et d’une enfilade d’événements qu’il faut garder secrets, suspense et coups de théâtre obligent.
Coup de foudre professionnel
« Il y a beaucoup de gens qui voulaient faire de la pièce de théâtre un film, mais mon instinct me disait que ce n’était pas cela, affirme celle qui, au lendemain de la première théâtrale, avait déjà reçu deux appels de réalisateurs. J’ai rencontré 12 personnes de talent avec qui cela aurait un bonheur de travailler, mais quand j’ai rencontré Anne [Émond], cela faisait 15 minutes qu’elle me parlait du scénario et c’est comme si elle était entrée dans ma tête. Comme je suis une personne très impulsive et d’instinct, je lui ai demandé si elle voulait réaliser le film. C’est mon scénario, mais c’est le film d’Anne. »
Photo courtoisie, Marlène Gelineau
La réalisatrice Anne Émond.
Si on peut parler d’un coup de foudre professionnel entre Catherine-Anne et Anne Émond, on peut aussi parler de confiance indéfectible entre les trois acteurs principaux ; les mêmes que dans la pièce de théâtre.
Catherine-Anne reprend ainsi le rôle de Sophie, Guillaume Cyr celui de Martin et Lise Roy celui de la tante de ce dernier, Louise. Un trio que la créatrice n’aurait jamais au grand jamais voulu remplacer et une confiance mutuelle essentielle afin de porter cette histoire aux thèmes et aux scènes difficiles.
Photo courtoisie, Marlène Gelineau
Guillaume Cyr dans La meute.
« C’était l’une des craintes de la réalisatrice... elle ne voulait pas que notre jeu soit trop théâtral, explique Guillaume Cyr qui est en ici à son 25e long métrage. Pour moi, c’est plutôt un extrême avantage d’avoir joué cette pièce 80 fois. Notre trio connaît très bien la dynamique et les personnages sont clairs. Pour le reste, c’est l’expérience qui nous permet de nuancer notre jeu. »
Retardé d’une semaine pour cause de cas de COVID au sein de l’équipe (dont Guillaume Cyr lui-même), le tournage du long métrage, produit par Félize Frappier pour Max Films Media, Louis Morissette et Louis-Philippe Drolet pour KO24, a débuté le 4 juillet. Vingt-neuf jours de tournage sont prévus à l’horaire de ce plateau qui a pris soin de resserrer ses mesures sanitaires.
À la télé
PHIL ROY – MONSIEUR
Photo d'archives
Le premier spectacle solo de Phil Roy, dans lequel l’humoriste exprime à la fois son refus de vieillir et l’acceptation de ses responsabilités d’adulte.
► TVA / 19 h
BONSOIR BONSOIR !
Jean-Philippe reçoit Magalie Lépine-Blondeau, Simon Boulerice, Ingrid St-Pierre, Rafael Payare et Anne-Élisabeth Bossé.
► ICI Télé / 21 h
LE PRÉDICATEUR
Fuyant la justice après avoir commis un crime, un prédicateur fervent fonde une église dans un bled perdu. Avec Farrah Fawcett et Miranda Richardson.
► Télé-Québec / 21 h
DIVISÉ
Avec deux amies, une adolescente tente de gagner la confiance d’une des 23 personnalités de l’homme qui les séquestre. Avec James McAvoy, Anya Taylor-Joy et Betty Buckley.
Le rappeur américain JayDaYoungan, connu notamment pour ses singles23 Island,EliminationetOpps, a été tué par balle mercredi soir dans une petite ville de Louisiane, a annoncé la police locale.
Le musicien, qui avait récemment publié sur Instagram des photos le montrant en train de jouer avec son jeune fils, est décédé dans sa ville natale de Bogalusa, a précisé cette source dans un communiqué.
«Javorius Scott est décédé des suites de ses blessures» après la fusillade, qui a eu lieu peu avant 18 heures, a indiqué la police qui a également fait état de son pseudonyme JayDaYoungan.
Un «membre de la famille proche» qui a également été blessé est dans un état stable à l'hôpital, ajoute le communiqué sans donner davantage de précisions.
Selon des médias, la seconde victime serait le père du rappeur décédé.
La police a ajouté qu'une enquête était en cours et qu'elle communiquerait sur de «plus amples informations» quand elles seraient «disponibles».
23 Island est sorti il y a trois ans et compte 173 millions de vues sur YouTube.
« On ne veut pas faire un Travis Scott no 2, on recule. »
Publié à 5h00
Charles-Éric Blais-PoulinLa Presse
Le 21 mai dernier, Olivier Primeau monte sur scène, empoigne un micro et hausse le ton. Depuis quelques minutes, les adeptes de Lil Pump s’agglutinent frénétiquement près de la scène du festival Metro Metro. Un mosh pit encouragé par le rappeur sur l’Esplanade du Parc olympique est en voie de dégénérer.
Dans les haut-parleurs, les basses ont coupé court. « Je ne repars pas la musique tant que les gens ne reculent pas », avertit le président de Midway Group, promoteur du rendez-vous hip-hop, sous les huées. À ses côtés, le MC de Miami se montre peu collaboratif.
Un « Travis Scott no 2 » ? Ceux qui ont vu les images dans les réseaux sociaux ne les oublieront jamais. Le 5 novembre 2021, 10 spectateurs – dont un enfant de 9 ans – ont perdu la vie lors d’un concert du rappeur texan à Houston. Selon le coroner, toutes les victimes sont mortes d’« asphyxie par compression » lors d’une violente bousculade près de la grande scène du festival Astroworld. Plus de 300 personnes ont été blessées.
« On ne veut vraiment pas revivre ça », insiste Olivier Primeau en entrevue avec La Presse plus d’un mois après Metro Metro. « Premièrement, parce qu’on souhaite que personne ne soit blessé. Deuxièmement, c’est aussi pour le fun des festivaliers : 99 % d’entre eux ne veulent pas faire de mosh pits. »
À Houston, le rappeur Travis Scott n’avait pas remisé ses rimes malgré les nombreux signaux de détresse du public et l’évacuation d’un corps inanimé. Ce laxisme a donné lieu à un déluge de poursuites. Plus de 2800 « victimes » sont représentées dans l’une ou l’autre des quelque 400 démarches judiciaires contre le promoteur Live Nation, la tête d’affiche Travis Scott, aussi organisateur d’Astroworld, et d’autres responsables du festival.
« L’an prochain, ce sera écrit dans les contrats et mentionné aux agents qu’on pourra annuler un show à tout moment si un artiste hip-hop encourage des mouvements de foule, note le président de Midway Group et propriétaire du Beach Club. Le seul élément qui peut faire fermer un évènement ou un club, c’est la sécurité. C’est toujours le plus important. »
Travis Scott semble l’avoir compris à la dure. Le 4 juillet dernier, l’agitateur repenti n’a pas hésité à abandonner sa chanson Anecdote au musée extérieur Coney Art Walls, à New York, pour demander à des supporteurs de descendre d’un treillis métallique. « Tout le monde, prenez deux pas de recul », a-t-il ensuite lancé à la foule afin d’aérer le parterre.
Osheaga bien préparé
Avec son festival phare Osheaga, evenko gère un achalandage similaire à celui d’Astroworld – environ 45 000 spectateurs par jour. Travis Scott s’est d’ailleurs produit au parc Jean-Drapeau, dans le cadre du rendez-vous de musique et d’arts, une courte demi-heure en 2018, après un retard d’une heure. Comment éviter que le pire se reproduise au Québec ?
« Dès le lendemain d’Astroworld, une employée responsable de la gestion de risques et des mesures d’urgence a été mise à contribution », explique Alain Simoneau, directeur de la sécurité au Groupe CH. L’ancien policier est entre autres responsable du bien-être des festivaliers des Francos, du Jazz, d’Île Soniq et d’Osheaga.
« On a organisé une rencontre avec evenko et on a fait de petites corrections par rapport aux scènes. Le dimanche d’Osheaga, par exemple, on a exposé certaines problématiques à un artiste et on a fait des modifications structurelles. »
L’équipe de sécurité du Groupe CH assure avoir analysé les causes de la bousculade à Houston, notamment en épluchant des reportages et des rapports. « L’État du Texas a fait cinq recommandations que l’on avait déjà mises en place », note M. Simoneau. Parmi les préoccupations du groupe de travail texan : la collaboration avec les services publics, la gestion des permis, la formation, la centralisation des ressources ainsi que la planification et l’évaluation des risques.
Concernant ce dernier point, une spécialiste du Groupe CH est chargée de faire l’analyse de vidéos des performances passées – que ce soit au Festival d’été de Québec ou ailleurs dans le monde – des artistes à l’affiche. « On travaille sans cesse avec la programmation, explique M. Simoneau. On fait de la vigie constante. »
Le risque zéro n’existe cependant pas, s’entendent les responsables de sécurité – Groupe CH, BEST (Garda), Dans la foule – interrogés par La Presse.
Artistes à l’affût, foules excitées
Malaises, bagarres, harcèlement… Pas une semaine ne passe sans que la presse évoque un concert, voire une chanson, mis sur pause. Stop ou encore ? La ligne est mince entre la sécurité du public et la continuité de l’expérience scénique.
Le 7 juin, la chanteuse Phoebe Bridgers a interrompu jusqu’à cinq reprises son concert à Toronto parce que des spectateurs nécessitaient de l’assistance médicale. Au moins deux d’entre eux ont dû être escortés à l’hôpital pour des blessures mineures, a rapporté le réseau CTV. En cause : fatigue, déshydratation et bousculades.
Rebelote le lendemain au parc Jean-Drapeau, à Montréal, mais sans que l’intervention des secours ne soit nécessaire. En plein concert, la Californienne s’est inquiétée de l’état des spectateurs à quatre occasions. Deux fois, I Know the End a cessé brusquement, témoigne Laurence Lebel, fan de la folk-rockeuse et directrice générale de la maison de disques et de gérance Artifice.
Autant comme gérante de band que comme fan de musique et femme, je trouvais ça vraiment bien qu’elle prenne le temps de vérifier que sa foule était en sécurité et que les gens étaient à l’aise, autant, à un moment donné, j’étais comme : “On ne va pas arrêter 600 fois le show.”
Laurence Lebel
Lors d’une première intervention, Phoebe Bridgers a suggéré aux spectateurs d’agiter leur téléphone cellulaire dans les airs en cas de contrariété. Un « safe space » bienvenu, assure Mme Lebel, mais qui « vient briser le rythme de la performance ».
« Chaque fois, on attend une minute ou deux. Cela dit, on ne connaissait pas les situations problématiques : est-ce que la personne est en danger, a été victime d’un attouchement ou bien elle a juste échappé son cell et ses chums l’aident à le chercher ? »
En juin dernier, une vidéo TikTok – effacée depuis – montrait Charlotte Cardin mettre sur pause Sex to Me alors que des spectateurs massés au MTelus agitaient leurs bras. « This is a safe space, guys, qu’est-ce qui se passe ? », a-t-elle demandé, avant d’apostropher les agents de sécurité pour qu’ils viennent gérer la situation.
La chanteuse s’est d’abord montrée irritée d’avoir été dérangée pour « un petit drama », avant de changer de ton lorsqu’elle a reçu des informations supplémentaires de la part du public : un homme aurait eu des comportements déplacés.
« Ici, sachez-le, c’est vraiment un safe space, alors j’apprécie les gens qui se sentaient juste pas bien en la présence de cette personne-là, que vous me l’ayez flaguée. »
Charlotte Cardin était trop occupée pour répondre à nos questions pour ce reportage.
Règle non écrite
D’autres artistes, surtout dans les scènes hard, prennent les devants. « On est ici pour avoir du plaisir, a averti le duo de rappeurs Suicideboys, le 10 juillet au Festival d’été de Québec. Si vous voyez quelqu’un tomber, arrêtez et aidez-le à se relever. » Cette directive, « une loi non écrite », est fondamentale dans les communautés punk et métal, note Laurence Lebel.
Mais est-ce vraiment le rôle des artistes de jouer à la police ?
« L’artiste voit l’ensemble de ce qui se passe en avant de lui », souligne Alexis Lavoie-Bouchard, copropriétaire et directeur des opérations de l’agence de sécurité évènementielle Dans la foule. « S’il arrête le show et nous dirige, ça nous aide parce qu’on va pouvoir aller porter secours aux personnes rapidement. Ça calme souvent la foule. Les personnes sont venues voir un artiste en particulier, alors elles vont l’écouter. »
Des foules extatiques
Clôtures renversées, festivaliers intoxiqués, bagarres, résidants incommodés : Olivier Primeau, après le week-end de Metro Metro, a dû s’excuser pour les problèmes de sécurité.
Selon Alexis Lavoie-Bouchard, qui était en fonction lors du week-end hip-hop, les équipes sur place ont fait leur « gros possible » et se sont adaptées de jour en jour. « Ce n’était pas un manque d’agents ; il y en avait au-dessus de 200. C’était vraiment un problème d’attitude de foule, et non un problème d’organisation. »
Jamais de sa carrière n’avait-il vu des spectateurs aussi indisciplinés.
C’est comme si des gens sortaient de réclusion après deux ans. C’était capoté. Et le Parc olympique, ce n’est pas facile à couvrir, à rendre étanche. C’est facile de grimper, de se faufiler.
Alexis Lavoie-Bouchard, de l’agence de sécurité évènementielle Dans la foule
L’organisation assure avoir fait un bilan avec les corps policiers et les pompiers.
« On a eu un problème avec le corridor de sortie, admet Olivier Primeau. On va devoir mieux diriger les gens plutôt que d’ouvrir les portes et que ça devienne le free for all. La disposition des agents risque aussi d’être revue. »
Midway Group est aussi derrière le rendez-vous électro Escapade à Ottawa, en juin, ainsi que Fuego Fuego, nouveau festival à saveur latine qui se tiendra au Parc olympique, le 27 août. Olivier Primeau craint-il de nouveaux débordements ?
« Une journée sold-out va représenter 15 000 ou 16 000 billets plutôt que 25 000 [dans le cas de Metro Metro], note l’homme d’affaires. Ce sont des chiffres qui ressemblent à la première édition du festival hip-hop avec Cardi B, et ça s’est très bien passé. C’est vraiment un test pour l’année prochaine. »
Chose certaine : « Il n’y a personne qui veut revivre un Astroworld, résume M. Lavoie-Bouchard. Dans le milieu de l’évènementiel à Montréal, on l’a tout le temps derrière la tête. »
1980
Popularisés par les groupes punk au tournant des années 1980, les mosh pits sont des espaces de bousculades consentantes qui se forment dans la foule ; on y saute et s’y entrechoque. Le moshing, dérivé de la danse « pogo », s’est vite étendu aux scènes métal et rock, puis aux concerts hip-hop. Les spectateurs sont enclins à se faire secouer, mais une étiquette régit les interactions pour éviter les accidents.
9
Nombre de personnes qui sont mortes asphyxiées lors d’une bousculade à un concert de Pearl Jam, le 30 juin 2000. Le groupe rock de Seattle se produisait devant quelque 50 000 spectateurs dans le cadre du festival danois de Roskilde.
De 80 à 120
Nombre de spectateurs par agent de sécurité en fonction de l’artiste qui se produit, selon Alexis Lavoie-Bouchard, directeur des opérations de l’agence de sécurité évènementielle Dans la foule
4 heures
Durée de la formation supplémentaire offerte aux agents de sécurité qui travaillent à Osheaga. Cela comprend un cours théorique de deux heures et demie et une « visite du site » d’une heure et demie.
200
Bon an, mal an, nombre d’interventions médicales – la grande majorité pour des malaises mineurs – chaque jour au festival Osheaga, selon Alain Simoneau, directeur de la sécurité au Groupe CH
Sur les nombreux évanouissements :
Des gens attendent plusieurs heures à l’extérieur du site avant d’entrer, sans s’hydrater. Ils vont directement devant la scène, sous une grande chaleur, peut-être 30 degrés. Tout ça entre en ligne de compte. Il y a des crises d’anxiété, de la fatigue, de l’insolation. Il y a aussi l’effet de l’alcool et de la drogue à travers tout ça.
Yannick Drapeau, directeur des services spécialisés pour le Québec à l’agence de sécurité privée Garda