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Thursday, June 2, 2022

70 ans de règne | Élisabeth II acclamée au balcon du palais de Buckingham - La Presse

(Londres) Devenue rare en public en raison de sa santé déclinante, Élisabeth II a été acclamée jeudi par des dizaines de milliers de personnes au balcon du palais de Buckingham, au premier jour des célébrations de ses 70 ans de règne, une longévité sans précédent pour la monarchie britannique.

Publié à 6h30 Mis à jour à 8h14
Valentine GRAVELEAU Agence France-Presse

C’était le point d’orgue très attendu des quatre jours de festivités du jubilé de platine de l’ultrapopulaire souveraine de 96 ans,  symbole de stabilité malgré les bouleversements traversés par le pays, appréciée pour son dévouement inlassable, sa neutralité irréprochable et son humour pince-sans-rire.

La reine, montée sur le trône à 25 ans le 6 février 1952 à la mort de son père George VI, est sortie sur le balcon le plus célèbre du monde, vêtue d’un ensemble bleu tourterelle, s’appuyant immobile sur une canne. Elle était accompagnée du duc de Kent, un cousin colonel des Scots Guards-un des régiments d’élite de la garde royale britannique - qui a salué les participants du défilé militaire annuel du « Salut aux couleurs ».

Elle est revenue au balcon un peu plus tard, pour un survol aérien de la Royal Air Force, cette fois accompagnée par les membres de la famille royale qui ont des fonctions officielles et leurs enfants. Absents donc le prince Harry et son épouse Meghan, qui ont assisté à la parade discrètement depuis un autre bâtiment, pour leur premier retour ensemble au Royaume-Uni depuis leur fracassant départ en Californie en 2020. Manquait aussi le prince Andrew, qui a payé des millions de dollars pour mettre fin à une plainte pour agressions sexuelles.

« Se réinventer »

Pour ce jour férié, une foule dense, colorée de drapeaux et portraits de la reine, s’est massée le long du Mall, avenue menant au palais.

« C’est une journée unique, cela ne se reproduira pas tant que je serai vivant : 70 ans sur le trône », déclare Peter, interrogé par l’AFP dans le public.  

« Cela n’arrive qu’une fois dans une vie », renchérit Mark Cornell, venu spécialement du nord de l’Angleterre, qui assure pourtant n’être pas un fan inconditionnel de la monarchie : « ils doivent se réinventer pour les nouvelles générations ».

À cheval, les héritiers d’Élisabeth II, les princes Charles et William, ont défilé dans la fameuse tenue rouge avec long bonnet en poil d’ours pour la traditionnelle parade annuelle, réunissant plus de 1200 soldats et des centaines de musiciens. Leurs épouses respectives, Camilla et Kate, sont arrivées en carrosse avec les trois enfants de cette dernière, George, Charlotte et Louis.

Jamais aucun souverain britannique n’a régné aussi longtemps qu’Elizabeth. Il est peu probable qu’un autre atteigne une telle longévité : Charles, le prince héritier a 73 ans, son fils William bientôt 40 ans.

Pour les Britanniques, ce jubilé apporte un répit et un moment de communion après plusieurs années de déchirements autour du Brexit et de stricts confinements dus à la COVID-19, suivis désormais par une flambée des prix.

Fanions, drapeaux et portraits géants ont été accrochés dans les rues de tout le Royaume-Uni. Après la parade de jeudi, la reine doit allumer dans la soirée à distance, depuis le château de Windsor, une sculpture en forme d’arbre de 21 mètres de haut située devant le palais de Buckingham. Puis une messe est prévue vendredi, un concert géant samedi et surtout des dizaines de milliers de rassemblements populaires, dont des pique-niques géants dimanche.

Rôle croissant pour Charles

« J’espère que les prochains jours seront l’occasion de réfléchir à tout ce qui a été accompli au cours des 70 années, tout en regardant l’avenir avec confiance et enthousiasme », a déclaré dans un message écrit la souveraine, cheffe d’État de 15 royaumes, du Royaume-Uni au Canada en passant par la Nouvelle-Zélande.

Les félicitations ont afflué du monde entier, le président français Emmanuel Macron saluant son « dévouement » à « l’amitié indéfectible » franco-britannique. Même le parti républicain irlandais Sinn Fein a souligné son rôle dans le processus de paix en Irlande du Nord, une démarche longtemps inimaginable de la part de l’ex-vitrine politique de l’IRA.

Confirmées seulement mercredi soir par le palais, les apparitions d’Élisabeth II, devenue rares, sont très attendues.  Car sa santé inquiète : depuis une nuit à l’hôpital en octobre, elle a annulé quasiment toutes ses apparitions officielles.  

Affaiblie depuis la mort de son époux Philip l’an dernier, elle a du mal à marcher. Elle ne montre cependant aucune volonté d’abdiquer et a fait plusieurs apparitions surprise récemment, souriante et détendue.

Dans cette ambiance de fin de règne, la monarchie se trouve confrontée à des critiques croissantes, notamment dans les anciennes colonies, concernant le passé esclavagiste de l’Empire britannique.

Au Royaume-Uni, la reine reste très aimée de ses sujets avec 75 % d’opinions favorables selon l’institut YouGov, mais son héritier Charles est bien moins apprécié (50 %). Seuls 39 % des Britanniques pensent que l’institution existera encore dans 100 ans.

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