Le début des années 2000 a beau ne pas être si loin, c’est sous le signe de la nostalgie d’une adolescence à écouter les succès pop-punk d’Avril Lavigne que quelques milliers d’admirateurs ont enfin pu voir la vedette ontarienne en action à Québec lors d’un trop bref concert, vendredi, au Centre Vidéotron.
On dit enfin parce que le seul autre concert connu dans la capitale de Lavigne, devenue une star grâce aux immenses succès Sk8ter Boi et Complicated, remonte à 2005.
Aussi bien dire une éternité.
Ça explique sûrement pourquoi dès qu’elle est apparue en ombre chinoise derrière l’immense voile qui cachait la scène, des centaines de téléphones cellulaires ont été mis en mode enregistrement vidéo afin d’immortaliser ses moindres faits et gestes.
Dans un décor où prédominaient le rouge et le noir emblématiques de son nouvel album Love Sux, Avril Lavigne a d’abord justement misé sur les récentes et vigoureuses Cannonball et Bite Me, que ses fans ont visiblement déjà adoptées.
Le concert a cependant pris son véritable envol quand la princesse pop-punk a commencé à dégainer ses vieux hits. L’un après l’autre, What The Hell, Here’s To Never Growing Up et Complicated ont produit l’effet escompté, mais pas autant que Girlfriend et Sk8ter Boi, qui ont semé la frénésie dans le Centre Vidéotron.
Courte performance
Si elle n’est pas chiche de ses succès, on a pu constater qu’Avril Lavigne n’est pas aussi fringante qu’on pourrait le croire sur scène et qu’elle ne possède pas une voix à tout casser, même si elle s’est parfois bien tirée d’affaire, notamment sur une inspirante I’m With You.
De toute manière, ses fans semblaient prêts à lui pardonner en échange d’une soirée à revisiter leurs souvenirs.
Soirée un peu expédiée, cela dit. Après une petite heure de musique, on était déjà rendu au rappel, qui ne comptait que deux titres supplémentaires. Après dix-sept ans d’absence et compte tenu des sept albums à son actif, mettons qu’on en aurait pris davantage.
Dans la grande histoire de la musique, nous en sommes déjà rendus à ce moment où une reprise de la bombe pop Blinding Lights, vieille d’à peine deux ans, pimente une prestation d’un groupe orienté vers les guitares.
Le pied au plancher
Pour All Time Low, pendant américain de Simple Plan qui jouait juste avant Mme Lavigne, sa relecture du succès de The Weekend a provoqué une belle communion vocale avec le public.
Étonnement, en vingt ans de carrière, le quatuor en était à son premier arrêt à Québec. Compte tenu de l’accueil chaleureux qui lui a été réservé lors de cette courte performance livrée le pied au plancher, on peut penser qu’All Time Low n’attendra pas aussi longtemps avant de revenir.
Le fiancé d’Avril Lavigne, l’Américain Mod Sun, a été le premier à monter sur scène et, comme All Time Low, on ne peut certainement pas lui reprocher d’avoir pris à la légère sa mission de réchauffer la foule. Même si ses airs pop-punk n’ont rien d’inoubliable, son intensité a réussi à soulever la foule à quelques reprises.
La tournée canadienne d’Avril Lavigne se transporte à la Place Bell de Laval, samedi soir.
Avril Lavigne: de la nostalgie pop-punk à Québec - Le Journal de Québec
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