Jean-François Pauzé, café à la main, s’est présenté le premier pour commenter cette soirée qui, bien évidemment, faisait penser aux soirées jubilatoires vécues au Centre Bell.
C’est certain que c’est le même enthousiasme. Évidemment, ici, chaque fois, on fait des salles plus grosses que ce que l’on a fait dans le passé. Il y a une certaine fébrilité qui accompagne tout ça. Aujourd’hui, oui, ça revêtait quelque chose de spécial. Ce soir, Bercy, c’était un peu le même feeling que de faire un Centre Bell ou un Centre Vidéotron, que l’on va faire pour une première fois en avril.
Il y avait de quoi… Il y avait de quoi dans l’air… Mais en même temps, on était étrangement calme, aussi. Je pense, veut, veut pas, qu’on commence à avoir l’habitude de faire de gros spectacles, que ce soit dans de grosses salles ou dans des festivals.
Rien à voir avec ce qui avait été vécu il y a près de 20 ans à Montréal, donc.
On est peut-être un peu moins nerveux que comme on l’était en 2003, quand on a fait notre premier Centre Bell, où je n’avais pas dormi la nuit précédente. Cette fois, ce fut moins stressant. On a plus d’expérience.
Les années d’expérience rentrent
, confirme Marie-Annick Lépine. Ce n’est quand même pas la première fois qu’on joue devant de grosses foules. Avec l’expérience que l’on a, on sait que ça va bien aller. On sait comment faire notre setlist, aussi.
Des fois, on a des doutes sur quelle chanson que l’on devrait chanter pour les Européens, parce qu’ils ont beaucoup aimé L’Expédition, ici. C’est un album qui a beaucoup marché et des fois on se pose la question si on devrait ajouter Entre deux taxis ou La Catherine. Et on sait comment Karl doit parler entre les tounes. C’est différent qu’une petite salle. Il faut d’ailleurs y aller droit au but, tout le temps.
La pandémie et les contraintes sanitaires qui varient d’un pays à l’autre ont forcé les Cowboys Fringants à ne présenter que cinq concerts en une dizaine de jours. Les autres ont été – encore une fois – reportés dans les prochains mois.
Dans sa forme initiale, au printemps 2020, cette tournée devait comprendre l’AccorArena ainsi que des Zéniths ou des arénas de dimensions similaires dans les autres villes. Une quinzaine de dates dans des salles de 7000 ou 8000 places, minimum.
Le fruit d'un long travail
Il y a un bassin de population dix fois plus grand ici
, souligne Pauzé. On a défriché longtemps. On a fait des petites salles. On a été à perte durant plusieurs tournées en Europe, parce qu’on voulait donner des shows de qualité et qu’on voulait amener des musiciens et du stock. Là, ça paye un peu, toutes ces années de défrichage. Surtout depuis les dernières tournées avec les grosses salles. C’est plus rentable. C’est le fruit d’un long travail.
Donc, un Stade de France à venir?
[Rires] On en a parlé avec Claude [Larivée], dit Karl Tremblay. On a dit : "Stade de France?" Mmmm…
Bon, visiblement, le groupe n’en est pas encore là. Mais pour le moment, ses membres et sa gérance ont le loisir de célébrer.
On a fait tellement de grandes choses avec ce groupe
, rappelle Claude Larivée. Cet endroit, ça représente l’histoire, mais au-delà de ça, ce soir, ce fut un grand spectacle. Il y avait une communion entre le groupe et la foule, comme on le voit avec des artistes comme Springsteen et U2. Les Cowboys sont toujours en mission, peu importe la dimension de la salle, afin de gagner le public. Ce soir, ce fut de calibre international.
Chronique | Les Cowboys Fringants en Europe : les années de défrichage ont payé - ICI.Radio-Canada.ca
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