Avertissement : la deuxième saison de C’est comme ça que je t’aime, qui se déroule en 1975, l’Année internationale de la femme, commence sensiblement de la même manière que la première, qui était campée l’été d’avant.
Dans un saut en avant, Claude Gingras (Sébastien Rajotte) fait une macabre découverte dans la piscine des Paquette. En quelle année se passe cette scène ? Selon François Létourneau, qui conçoit la série comme une trilogie, il s’agit de l’année 1976. Mais pour savoir ce qui arrivera cet été-là, il faudra que Radio-Canada donne le feu vert pour une troisième saison.
« Ça dépend toujours du succès de la deuxième ; si c’est un bide, il n’y en aura peut-être pas, mais je pense que la saison 2 est bonne, a confié le scénariste lors d’un point de presse virtuel tenu mardi. J’ai l’impression que l’histoire n’est pas terminée. Si ça se termine comme à la fin de la saison 2, c’est un peu déprimant… »
Un été à Sainte-Foy
Première télésérie canadienne sélectionnée à la Berlinale et gagnant de 10 prix Gémeaux, C’est comme ça que je t’aime a suscité le plus haut taux d’abonnements sur l’Extra de Tou.tv lors de sa sortie en mars 2020. Il serait donc surprenant que l’aventure se termine en queue de poisson.
D’autant plus que, d’après les deux premiers épisodes dévoilés à la presse, les nouvelles péripéties de la bande à Huguette Delisle (Marilyn Castonguay), caïd à la place du Caïd (René-Richard Cyr), s’annoncent tout aussi jubilatoires.
Un an après s’être plongés, non sans délice, dans la criminalité, les Delisle et les Paquette ont bien hâte de reprendre le contrôle de leur empire pendant que leurs enfants, à l’exception du poupon Cécile, sont au camp de vacances. En plus de la violence ambiante et des menaces de criminels sexistes, les deux couples de Sainte-Foy doivent affronter leurs problèmes conjugaux.
Devenu un meilleur père pour son fils, le maladroit Gaétan veut reconquérir l’implacable Huguette, qui lui préfère son nouveau collègue et protégé de Robert Bourassa (Claude-Michel Bleau) répondant au nom de… Gaétan (Steve Laplante). Chez les Paquette, le macho Serge (Patrice Robitaille) et la décomplexée Micheline (Karine Gonthier-Hyndman) choisissent l’amour libre plutôt que la séparation. Sur le point d’épouser le naïf Lucien (Jean-François Provençal), devenu réceptionniste d’Huguette, la farouche Marie-Josée (Sophie Desmarais), lesbienne maoïste, demeure la maîtresse de Serge. Aimant la fête autant que Micheline, les policiers Coco (Mani Soleymanlou) et Puff (Mathieu Gosselin) complètent le portrait.
D’autres personnages s’ajouteront au tableau, dont une séduisante femme liée au crime organisé montréalais incarnée par Charlotte Le Bon et un tandem comique de criminels montréalais défendu par Mikhaïl Ahooja et Gabriel Cloutier-Tremblay. Seul « Invincible » à ne pas avoir eu de rôle dans la série, Pierre-François Legendre fera une courte apparition en fin de saison.
« J’ai tout donné dans l’écriture, affirme François Létourneau. Les gens vont retrouver l’univers qu’ils ont aimé, mais je me suis permis d’aller ailleurs. La saison 2 est un petit peu plus complexe, il y a plus de couches, on va dans des zones un petit peu plus grinçantes, parfois tragiques, mais elle est tout aussi drôle que la première saison. »
Guerre des sexes
Réalisée à quatre mains, Robin Aubert ayant rejoint Jean-François Rivard derrière la caméra, C’est comme ça que je t’aime réservera son lot de surprises aux spectateurs. Rappelez-vous ce grand moment d’anthologie qu’est la scène d’orgie tournée en plan-séquence…
« On ne veut pas brûler de punch, mais on s’en va dans des zones où on n’est pas allés dans la saison 1, avance Jean-François Rivard. On est moins allés dans les défis techniques, comme les plans-séquences, que dans l’intensité et le propos des scènes, qui vont dans des revirements auxquels on ne s’attend pas. »
« À plusieurs occasions, je me disais, en regardant certaines scènes, que j’assistais à quelque chose que je n’avais jamais encore fait. C’était vraiment enrichissant », raconte le cinéaste Robin Aubert, à qui l’on doit l’excellent film de zombies Les affamés.
Si le trio ne veut pas trop en révéler sur les intrigues, on devine qu’en cette Année internationale de la femme, elles présenteront encore plus de frictions entre les dames et leurs compagnons.
« Ce qui fait l’intérêt de la série, qui crée la comédie, c’est que Gaétan et Serge sont des hommes de leur époque, avec des défauts de l’époque, qui existent encore beaucoup chez les hommes de maintenant. Je n’en parlais pas beaucoup quand je faisais la promotion de la saison 1 parce qu’il était encore vivant, mais je me suis beaucoup inspiré de mon père et de ma mère, qui avaient une relation très difficile. J’ai beaucoup mis ça dans les deux couples. La vraie menace pour le clan vient de l’intérieur », résume François Létourneau.
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«C'est comme ça que je t'aime» : L'été, c'est fait pour tuer - Le Devoir
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