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Thursday, February 17, 2022

«Aime-moi parce que rien n'arrive»: malaises et désillusions - Le Journal de Québec

Un texte moderne. De bonnes performances d’acteurs. Des éléments de scénographie intéressants. La pièce Aime-moi parce que rien n’arrive lance de belle façon le retour du théâtre et des arts vivants à Québec.

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À l’affiche jusqu’au 5 mars à Premier Acte, Aime-moi parce que rien n’arrive est inspiré par la pièce Mademoiselle Julie, écrite en 1888, par le dramaturge suédois August Strindberg.

L’auteure et metteuse en scène Gabrielle Ferron a réussi à prendre cette création d’une autre époque et à la transposer, habilement, dans le monde d’aujourd’hui.

Il y a Julie (Ariane Bellavance-Fafard). Elle travaille pour la compagnie de son père. Elle a invité les employés au chalet de la famille pour une grande fête. Il y a aussi Christine (Catherine Côté) et Jean (Gabriel Fournier). Ils sont fiancés et travaillent tous les deux pour cette entreprise.

Spectaculaire et flamboyante, Julie juge et fait partie des gens qui sont privilégiés. Elle regarde le monde de haut.

Jean souhaite gravir quelques échelons et obtenir une promotion. Christine, elle, heureuse dans sa situation, ne fait pas de bruit. Un incident, lors d’une soirée arrosée, secouera ce trio. 

Tirage au sort

Le texte de Gabrielle Ferron est bien ficelé. Il aborde, dans la langue d’aujourd’hui, les rapports de domination et la notion de privilège au sein des genres et des classes sociales. Elle fait référence à l’ambition, à la manipulation, aux abus de pouvoir et à la désillusion avec des malaises et des jeux de tête.

Un tirage au sort, devant public, avant chaque représentation, détermine la courbe dramatique de Jean et de Christine. Ce qui permet de montrer une perspective de genre différente.

On retrouve, sur les planches, un trio d’acteurs qui campent bien leurs personnages respectifs. Le texte respire et renferme des silences bien placés.

Le tout est enrobé d’éléments de mise en scène fort intéressants et parfois étranges. Comme ces sonorités dance, en continu et des jeux de lumière appropriés, provenant d’une pièce voisine et un segment final visuellement réussi qui se déploie de belle façon et qui mène à une chute intrigante et inattendue. 

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