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Sunday, November 14, 2021

«Profession du père»: mon père, ce tyran | JDM - Le Journal de Montréal

Décrivant son propre père comme « un tyran domestique », le cinéaste français Jean-Pierre Améris a reconnu des pans de son enfance en lisant Profession du père, roman autobiographique de l’écrivain Sorj Chalandon publié en 2015. Par conséquent, le réalisateur a beaucoup puisé dans ses souvenirs de jeunesse pour adapter le livre au grand écran.

• À lire aussi: Profession du père: Poelvoorde en grande forme

« Mon père n’était pas mythomane [comme celui de Chalandon] mais en lisant son livre, j’ai retrouvé beaucoup de choses de lui dans son côté tyran domestique, sa violence, parfois, et sa façon d’humilier ma mère », a expliqué Jean-Pierre Améris lors d’une entrevue accordée au Journal par visioconférence en janvier dernier. 

« Tout cela a fait remonter énormément de choses de mon enfance. Je suis allé rencontrer Chalandon pour lui dire que je voulais faire un film sur son histoire, mais du point de vue de l’enfant. Mon idée était d’essayer de voir comment un enfant pouvait réagir et survivre à cela. »

Retrouvailles

Campé pendant les années 1960, Profession du père nous emmène dans le quotidien d’Émile (Jules Lefebvre), un garçon de 12 ans vivant avec sa mère (Audrey Dana) et son père (Benoît Poelvoorde) dans une petite ville de province. Aux yeux d’Émile, son père est un véritable héros qui a été tour à tour chanteur, joueur de football, espion, parachutiste et conseiller personnel du général de Gaulle. Sauf que dans les faits, son père est plutôt un mythomane qui prend plaisir à l’entraîner dans des aventures imaginaires. 

Dix ans après avoir confié à Benoît Poelvoorde le rôle d’un hypersensible dans sa comédie romantique Les émotifs anonymes, Jean-Pierre Améris a renoué avec l’acteur belge pour lui donner cette fois le rôle du père mythomane qui est au cœur du récit de Profession du père

« Pour être honnête, je l’avais en tête dès la lecture du roman, admet Améris.
J’aime vraiment beaucoup Benoît Poelvoorde. J’ai de l’affection pour lui et j’aime le filmer. Il y a chez lui une grande humanité qui lui permet d’aborder des choses sombres dans les personnages qu’il joue. J’ai su par la suite que son entourage était inquiet et ne l’encourageait pas à accepter ce rôle, de crainte que ça nuise à son image de jouer un personnage mythomane qui humilie sa femme. Mais heureusement, Benoît n’a pas écouté cela. Mais il m’a posé une seule question après la première lecture du scénario. Il m’a demandé : est-ce que tu l’aimes, toi, ce personnage ? Je lui ai dit : bien sûr que je l’aime, parce que c’est un peu mon père. Ça l’a mis en confiance et il a su qu’il pouvait se permettre d’aller loin dans les scènes de délire mythomane. »

Profession du père a pris l’affiche hier.

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