Yvon Deschamps, Clémence Desrochers, Jean-Pierre Ferland et Louise Latraverse conviaient les Montréalais à une rencontre au sommet mercredi à la Place des Arts, un concert-événement d’un soir seulement.
Initialement prévu le 21 septembre, le spectacle avait dû être reporté en raison d’une chute d’Yvon Deschamps survenue à la fin de l’été. Un bête accident que le principal intéressé a fait oublier à tout le monde lorsqu’il est monté sur scène avec Clémence Desrochers pour un numéro de stand-up à la fois tendre et comique. Une occasion, pour ces deux géants, de s’honorer l’un et l’autre, non pas sans quelques taquineries.
Nombre d’interprètes triés sur le volet se sont succédé pour rendre gloire au répertoire de Ferland, Desrochers et Deschamps. Du nombre : Judi Richards, Florence K, Joe Bocan, Marie-Denise Pelletier et Luce Dufault. Des valeurs sûres pour ce genre de proposition scénique, des vocalistes solides qui n’ont surpris personne en se montrant fidèles à leur réputation. Même Mario Pelchat était de la fête, pour un hommage à Michel Louvain dans un pot-pourri aux arrangements inspirés, particulièrement sur La dame en bleu.
L’animation était confiée à Louise Latraverse, maître de cérémonie détendue et en voix, simplement parfaite dans son rôle. Elle s’est prêtée, dans les transitions, à quelques leçons d’histoire pas piquées des vers, levant même le voile sur des anecdotes croustillantes et impudiques.
L’un des moments forts de la soirée ? Certainement cette reprise de La vie d’factrie, portée par une Isabelle Boulay qui ressentait visiblement chaque strophe du classique de Clémence Desrochers.
Surprise
Mais la plus grande surprise est venue de Claude Gauthier, auteur-compositeur-interprète à la présence rare, accompagné du violoniste Alexandre Da Costa pour l’occasion, qui s’est mérité une ovation dès son arrivée. Il a d’abord entonné Le plus beau voyage, d’une voix un rien fragile, mais encore capable d’envolées épiques. Une composition toujours brûlante d’actualité, à l’instar des autres chansons inscrites à ce programme dont Je reviens chez nous, Aimons-nous, Je ferai un jardin et quelques titres du regretté Claude Léveillé.
C’était beau de voir ces pionniers de la variété québécoise déambuler sur scène sans stress apparent, sans pâlir malgré leurs petites maladresses. Comme dans la présentation de la dernière chanson où Jean-Pierre Ferland s’est éternisé avant que Clémence le presse à enchaîner parce qu’elle avait mal aux pieds. Un moment improvisé absolument désopilant !
Le temps d’une soirée, une seule, c’est comme si la Place des Arts s’était transformée en boîte à chansons d’autrefois. C’est comme s’ils avaient réussi à ressusciter Le Patriote à Clémence ou Les Bozos pour le plus grand bonheur des nostalgiques, et des plus jeunes qui auraient aimé connaître cette époque-là.
♦ Le spectacle Quand on aime on a toujours vingt ans sera disponible en vidéo sur demande à compter du 16 décembre 2021.
Place des Arts: des retrouvailles fort lumineuses | JDM - Le Journal de Montréal
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