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Monday, November 15, 2021

«J't'aime gros»: une série documentaire qui fait œuvre utile - Le Journal de Montréal

Les préjugés sont tenaces, mais l’ouverture à la différence donne de l’espoir pour la suite des choses. Pour les personnes grosses, il reste beaucoup de sensibilisation à faire pour éviter qu’elles soient ostracisées, souvent dès l’enfance, ce qui affecte leur trajectoire.

Dans la série documentaire J't'aime gros, produite par la boite de l’animatrice Isabelle Maréchal, Iprod Média, avec la collaboration de Québecor Contenu, la chanteuse et comédienne Mélissa Bédard et l’humoriste Christine Morency vont à la rencontre de gens qui doivent, comme elles, composer avec la grossophobie.

Les deux femmes souhaitent ainsi faire œuvre utile pour ouvrir une discussion concernant le respect et la dignité de chaque être humain, peu importe ses différences.

Mélissa Bédard

PHOTO COURTOISIE, Bertrand Exertier

Mélissa Bédard

J't'aime gros sera disponible dès mardi sur la plateforme Vrai de Vidéotron.

Le ton de la série n’est pas misérabiliste, même si on pleure par moments. J’t’aime gros carbure aux discussions franches et authentiques, avec beaucoup d’humour aussi. Lors du visionnement de trois épisodes, vendredi dernier, Mélissa et Christine, qui se sont liées d’amitié pendant les tournages, ont d’ailleurs beaucoup rigolé. Elles découvraient en même temps que les journalistes le fruit de leurs propres témoignages et de ceux qu’elles ont recueillis.

  • Écoutez l'entrevue de Sophie Durocher avec Mélissa Bédard sur QUB radio: 

«Quand tu te fais rabaisser toute ta vie et que tu es toujours ramenée à ton poids, que tout ce qui te définit c’est ça, bien même quand tu perds la moitié du poids qui était dont bien dérangeant, tu restes dans ta tête une personne grosse», a dit Christine Morency, évoquant les témoignages de Mario et de Michaël dans la série de six épisodes.

Christine Morency

PHOTO COURTOISIE, Bertrand Exertier

Christine Morency

La production offre notamment une tribune à l’humoriste Lise Dion, au comédien et humoriste Matthieu Pepper et à la chanteuse Renée Wilkin. Les réflexions de gens qui ne sont pas connus sont aussi partagées.

On pense ici au jeune Thomas, qui se fait intimider à l’école en raison de son poids. Mélissa Bédard, qui a rencontré la famille de l’enfant lui dit d’ailleurs de se répéter tous les matins qu’il est beau.

«On dirait qu’il faut être quelqu’un de connu pour arriver à être autre chose que gros. Comme moi et Christine, on est des artistes, l’artiste va maintenant passer avant le gros. Tandis que la personne qui n’est pas connue, elle doit encore se prouver qu’elle est autre chose que grosse», a indiqué Mélissa Bédard, admettant qu’elle se sent mieux dans son corps depuis qu’elle a tourné en costume de bain.

«Les gens m’avaient accepté dans mon personnage, il est venu m’élever et ça a fait en sorte que je suis plus à l’aise maintenant», a-t-elle ajouté, disant avoir pris part à J’t’aime gros pour ses enfants et «pour prêcher l’exemple» plutôt que de sermonner les gens.

Tout le monde est concerné

Selon Isabelle Maréchal, qui porte le chapeau de productrice, tout le monde est concerné par cette discussion. «On s’est rendu compte qu’on était tous un peu grossophobes, mais on ne veut pas l’être. On est de bonnes personnes, comment ça se fait que c’est ancré comme ça dans notre vocabulaire, dans nos attitudes, même par rapport à nous. Mon Dieu qu’on ne s’aime pas, mais on devrait tous s’aimer pour ce qu’on est.»

Mme Maréchal, qui a souffert de troubles alimentaires à l’adolescence, souhaite une suite à J’t’aime gros. «Je sais que je ne suis pas une personne grosse, mais comment ça se fait que parfois je me sente de même? Comment ça se fait qu’on a des images négatives de nous comme ça? Aujourd’hui, tout devient un sujet d’anxiété», a ajouté celle qui n’a pas renoncé à l’animation.

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