Les mois passent et se ressemblent pour le magnat de l’humour déchu Gilbert Rozon qui est à nouveau poursuivi au civil cette fois par la recherchiste Anne-Marie Charette qui lui réclame 1,29 million $, en lien avec une séquestration et une agression sexuelle qu’elle dit avoir subi en 1987.
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Il s’agit de la cinquième poursuite civile contre Rozon depuis que la comédienne Patricia Tulasne en a lancé une première en avril dernier. Mme Charette, qui a été membre du collectif Les Courageuses, explique avoir subi une agression alors qu’elle était coordinatrice aux communications pour un groupe d’humoristes.
« Dès son arrivée dans l’équipe, [Rozon] lui signifiait une attention particulière et la complimentait régulièrement », indique la poursuite civile.
Mais si elle se sentait « plutôt flattée » au début, les commentaires seraient devenus « de plus en plus déplacés et désagréables » jusqu’à ce qu’elle se fasse demander d’aller le rejoindre dans une chambre d’hôtel « pour lui apporter un dossier soi-disant important ».
Inquiète et malgré son malaise, elle dit avoir refusé, mais avoir été forcée par son supérieur. Et sur place, Rozon aurait abusé d’elle.
« Le défendeur est sur elle, son regard de prédateur, de fou, la surplombe », décrit Mme Charette.
Quelques semaines plus tard, elle a été congédiée. Selon elle, son refus de répondre aux avances de Rozon n’est pas étranger à ce renvoi.
Mme Charette déplore que Rozon a toujours nié avoir agressé sexuellement qui que ce soit. Car celle qu’elle dit avoir subie l’a profondément marquée, dit-elle dans la poursuite.
« Elle a installé chez elle un profond sentiment d’insécurité, surtout en contexte professionnel, indiquent ses avocats. Elle ressentait une colère envers ses patrons masculins. Elle se sentait toujours en danger et refusait tout geste ou parole pouvant laisser présager un quelconque intérêt de la part de collègues ou de patrons masculins. »
Disant continuer à vivre « beaucoup de culpabilité, de honte et de colère envers elle-même », elle a donc intenté une poursuite contre Rozon.
La femme faisait d’ailleurs partie du groupe Les Courageuses qui avait intenté une action collective de plus de 10 millions $ contre Rozon, mais comme la Cour d’appel a statué que chaque plaignante devait poursuivre individuellement, c’est ce qu’elle a fait.
Sa demande devrait être prochainement présentée devant un juge de la Cour supérieure du Québec.
Pour la 5ème fois : Une autre poursuite civile contre Gilbert Rozon - TVA Nouvelles
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