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Wednesday, October 6, 2021

Exploitation sexuelle: une ancienne «sugar baby» témoigne - Le Journal de Montréal

Le gouvernement du Québec a annoncé mardi avoir alloué 19 M$ pour lutter contre l’exploitation sexuelle des mineurs.

• À lire aussi: 19 M$ pour prévenir l’exploitation sexuelle

Clémentine a vécu pareille situation. La jeune femme, qui a témoigné lors du point de presse de mardi, est venue raconter son histoire en détail à l’émission de Denis Lévesque.

Son objectif est clair: éviter à tout prix que d’autres jeunes filles vivent la même chose qu’elle.

«Je sens une certaine forme de responsabilité de ma part de les informer et d’informer les parents aussi», affirme Clémentine.

Cette dernière estime que comme plein de jeunes de son âge, elle n’était pas consciente des dangers de l’internet.

C’est à l’âge de 19 ans, alors qu’elle traversait une période trouble, qu’elle s’est intéressée à un site web connectant des «sugar daddies» et des «sugar babies».

Un mode de vie idéalisé

Clémentine estime que ce type de pratique a longtemps été banalisé et même idéalisé dans divers articles de journaux et sur les réseaux sociaux.

Plusieurs filles, qui avaient ce mode de vie, prenaient la parole pour dire à quel point elles étaient heureuses. Aux yeux de Clémentine, personne ne semblait subir de conséquences de cette pratique.

«Il y a tellement de plateformes qui font la promotion de ce genre de mode de vie», clame la jeune femme.

«On est bombardés», ajoute-t-elle.

Le site fonctionne comme un site de rencontres et est utilisé par plusieurs filles mineures ainsi que des hommes de tous âges, dont des personnalités connues, affirme Clémentine.

Au début, ça se passait bien, mais rapidement, les choses ont tourné au cauchemar. Clémentine affirme avoir été agressée, battue, séquestrée et menacée.

«Tu es complètement terrorisée, tu as peur que les gens autour de toi le sachent, parce qu’ils te disent que si tu parles, ils vont tuer ta famille», raconte-t-elle.

Et quant à la rémunération, celle-ci est devenue rapidement très secondaire.

«Je dirais qu’il n’y a rien de moins payant que ça, parce qu’aujourd’hui, je suis traumatisée», indique Clémentine.

Sauvée par ses proches

Ses parents ont commencé à remarquer que quelque chose clochait. Incapable de discuter de la problématique à la maison, le père de Clémentine est allé la confronter sur son «lieu de travail», en se faisant passer pour un client. Son père a alors constaté la gravité de la situation et la manière dont sa fille était traitée.

Clémentine recommande d’ailleurs aux parents de toujours faire preuve d’écoute et de continuer à prendre soin de leurs enfants.

Quant aux jeunes filles qui vivraient une situation comme la sienne, Clémentine leur conseille de ne pas cacher leur situation, d’en parler avec leurs proches.

«Il n’y a pas de honte» affirme-t-elle. «Les gens qui vous aiment pour vrai n’arrêteront pas de vous aimer à cause de ça.»

Pour voir l'entrevue complète, visionnez la vidéo au haut de cet article.

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