La série Nuit Blanche, qui débutera sur ICI Télé la semaine prochaine, racontera l'histoire d'une femme dirigeant un empire familial de produits cosmétiques qui décède dans des circonstances mystérieuses. Le téléspectateur sera amené à suivre la reprise de l'entreprise par ses enfants en plus de découvrir le passé séditieux de la protagoniste dans les années 70.
Nuit Blanche a été une série particulièrement exigeante à développer pour de nombreuses raisons.
« Nuit blanche, c'est un projet très ambitieux », indique d'abord le réalisateur, Sébastien Gagné. « Très tôt dans le processus, Charles [Lafortune], Nicolas [Merola], Dominique [Veillet] et moi on s'est dit qu'on voulait en faire une série d'envergure internationale. Les séries qu'on consomme sur les grandes plateformes tendent à brouiller la ligne entre le cinéma et la télévision et c'est ce qu'on a décidé de faire. Toute mon approche de réalisation s'est orientée vers une approche très cinématographique, que ce soit dans le casting, dans le CCM [coiffure, costume, maquillage] que dans la manière de tourner. On a utilisé une caméra stable, il n'y a pas de caméra à l'épaule comme d'habitude, il y a des plans très larges, c'est un rythme très soutenu. »
La reconstitution historique a aussi apporté son lot de défi. « On a utilisé les archives, qui ajoutent une couche de signifiants social, historique et économique à notre propos », ajoute le réalisateur. « On a aussi eu recours aux effets spéciaux pour recréer l'époque, et plus tard dans la série il y a des surprises, il y a de grands moments de télévision qui s'en viennent. On a utilisé les effets spéciaux pour créer des moments qui vont élever le niveau de véracité de notre histoire, qui vont nous permettre d'incruster nos personnages dans des évènements historiques et les faire interagir avec de vraies personnes. »
À titre d'exemple, Sébastien Gagné cite une séquence marquante : « On a reproduit une scène où notre Louise est dans un vieux studio de Radio-Canada : on a fait venir de vieilles caméras de Toronto sur le plateau et on a recréé les décors de Femmes d'aujourd'hui. On a aussi recréé Aline Desjardins qui est en discussion avec notre Loulou. »
Outre tout cela, des délais de livraison serrés sont venus complexifier les choses. « On a fini de tourner le 15 juillet, dont certaines scènes du premier épisode le 11 juillet. On a dû parfois entrer dans certaines locations, monter du décor d'époque, refaire, revenir en contemporain, sortir et revenir à trois reprises, ce qu'on fait rarement au Québec. »
La COVID n'a pas aidé à la simplicité non plus... « On a un lancement dans le premier épisode. Comme on a tourné chronologiquement, c'était au tout début de tout ça quand on a dû tourner le lancement qui était un évènement qu'on voulait immense. Donc, Sébastien et son équipe ont dû être très créatifs. On a rentré une steady cam pour donner l'illusion d'un grand mouvement malgré les distances de 2 mètres avec les figurants. Oui, c'était tout un défi. Aussi, on a toute une histoire d'amour à raconter. Une histoire d'amour sans baiser, sans câlins, ça marche moins. On a travaillé avec des Plexiglas, on a travaillé aussi avec des masques spéciaux en latex (voyez des images ici). »
La productrice Dominique Veillet résume le tout : « Nuit blanche, une série épique. C'est 71 jours de tournage pour 12 épisodes. L'histoire que Julie [Hivon] nous raconte est immense. C'est 40 lieux et c'est 69 comédiens, dont 31 premiers rôles. On se promène dans une double distribution pour raconter l'histoire d'une femme sur 50 ans, au Québec. »
Voyez le premier épisode de Nuit blanche le lundi 13 septembre à 21 h.
Nous discutions récemment avec France Castel, la tête d'affiche de la série, qui a abordé un sujet bien important pour elle, la représentation des aînés à l'écran. Lisez ce qu'elle avait à nous dire ici.
Nuit blanche a donné du fil à retordre aux créateurs : un « défi colossal de production » - Showbizz.net
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