Des militants antimasque et antivaccin se sont de nouveau présenté devant une école secondaire de Montréal pour manifester, mardi midi, mais ils ont été reçus par une dizaine de parents excédés par leur «désinformation».
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Menés par leur leader François Amalega, une dizaine de militants se sont présentés au début de l’heure du dîner devant l’école secondaire Henri-Bourassa, située sur le boulevard Maurice-Duplessis, dans le secteur de Montréal-Nord.
Sur place, une poignée de parents les attendait et avait la ferme intention de faire dérailler leur manifestation.
«Les enfants, c’est "don’t touch!"» a lancé une mère de famille, venue confronter la meute de militants antivax.
Pendant un peu plus d’une heure, on a pu assister au jeu du chat et de la souris entre les deux groupes de manifestants.
- Écoutez l'entrevue d'Hans Labrie au micro de Geneviève Pettersen sur QUB radio:
Pendant que François Amalega tentait «d’informer» les étudiants sur les «dangers» du vaccin et du port du masque à l’aide d’un mégaphone, ses opposants l’empêchaient de «vomir sa propagande» en criant plus fort que lui.
Ce petit manège s’est poursuivi pendant toute l’heure du dîner, sous l’œil attentif de plusieurs policiers qui observaient la scène en retrait.
«[François] Amalega vient à chaque deux ou trois jours déranger les gens, harceler avec son mégaphone. Je ne suis plus capable de l’entendre désinformer et écoeurer nos enfants comme il le fait», a déploré Hans Labrie, un père de deux enfants d’âge scolaire.
«S’il veut continuer à faire ça, il va nous trouver sur sa route», a-t-il ajouté.
«Écoles, hôpitaux, commerces: ces gens-là doivent arrêter de manifester à ces endroits. On ne les laissera pas faire», a dit pour sa part Raymond Filion, père de deux filles.
Les esprits se sont échauffés à quelques occasions durant la manifestation, mais aucun coup n’a été porté et aucune arrestation n’a été effectuée.
Sur sa page Facebook, le militant François Amalega a déjà fait savoir que son groupe irait manifester à nouveau dès mercredi, devant l’école Louis-Riel, dans l’est de Montréal, pour «sauver» les enfants «les uns après les autres» parce que ce «sont eux notre avenir».
Les militants antivax s’étaient déjà rendus devant cette école secondaire pour interpeller des élèves en deuil à la suite du décès d’une étudiante de 15 ans, vraisemblablement à la suite d’un malaise cardiaque.
Malgré cela, le militant François Amalega persiste et signe: il «exige» une enquête indépendante pour faire la lumière sur le décès de l’adolescente, décédée subitement près de trois mois après avoir reçu sa deuxième dose de vaccin contre la COVID-19.
«Nos enfants ne sont pas des rats de laboratoires», a écrit M. Amalega sur sa page Facebook.
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