La 32e édition des Francos a donné son coup d’envoi jeudi soir, sans tambour ni trompette. Les débuts ont été modestes, mais ô combien appréciés, pour le retour de cet événement au Quartier des spectacles après une année de pause. Mesures sanitaires obligent, les foules étaient beaucoup moins compactes que les années précédentes. Malgré une longue panne de courant qui a retardé de plusieurs minutes les spectacles de Klô Pelgag et Alaclair Ensemble, et le décès d’un technicien la veille qui a assombri l’atmosphère, le plaisir était au rendez-vous.
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Passeport et autres mesures
Photo Agence QMI, Thierry Laforce
Le passeport vaccinal était obligatoire.
Les Francos sont l’un des premiers festivals à devoir appliquer le passeport sanitaire. Pour réduire l’attente, l’organisation a placé sur le site du festival des kiosques « validation de passeport vaccinal » où les gens avaient la possibilité d'obtenir un bracelet qui atteste de leur double vaccination. Les spectateurs sans bracelet pouvaient également présenter leur passeport dans leur téléphone en même temps que leur billet. En début de soirée, le processus semblait bien se dérouler sur les sites des deux scènes.
THIERRY LAFORCE / AGENCE QMI
Des kiosques ont été placés sur le site pour faire valider les passeports.
En raison des mesures dictées par la santé publique, les Francos ne pouvaient accueillir que 2500 personnes par scène, dans des zones de 500 spectateurs. Entre chaque spectacle, l’organisation devait vider chacune des zones pour la désinfecter. Après la prestation de Laurence-Anne, à la Place des Festivals, les zones se sont toutes vidées en huit minutes top chrono.
Modeste début de soirée
Photo Agence QMI, Thierry Laforce
Les zones n’affichaient pas complet.
Qu’il faisait bon de revoir des Francos à la Place des Festivals pour la première fois depuis 2019 jeudi soir ! La superbe météo nous faisait même penser que nous étions de retour en juin, aux dates habituelles du festival. Lors de notre arrivée au Quartier des spectacles, peu avant 19 h, on était toutefois loin de la frénésie du festival des belles années. Les cinq zones pour chaque scène n'affichaient pas du tout complet. Pourtant, les 2500 billets alloués pour les spectacles en soirée s’étaient pour la plupart écoulés. Les spectateurs absents étaient visiblement nombreux. Le parterre très clairsemé n’a toutefois pas entaché notre appréciation de la soirée. On prend sans hésiter des Francos peu remplies avant n’importe quel spectacle dans un ciné-parc.
Longue panne de courant
Photo Agence QMI, Thierry Laforce
L’équipe des Francos a probablement eu des sueurs froides durant une bonne demi-heure, jeudi après le spectacle de Laurence-Anne. C’est que sans crier gare, une panne de courant est survenue sur les sites des deux scènes. Exit la musique et les lumières, les spectateurs présents se sont tous trouvés dans le noir. Et dans le ciel, au loin, on apercevait de nombreux éclairs. Cela n’augurait rien de bon pour la suite... Heureusement, les orages tant redoutés ont évité Montréal et les préparatifs du concert de Klô Pelgag ont pu reprendre. Au moment d’écrire ces lignes, l’auteure-compositrice venait tout juste d’arriver sur scène, avec une quinzaine de minutes de retard, elle qui devait initialement commencer à 21 h 45.
THIERRY LAFORCE / AGENCE QMI
Laurence-Anne a joué sur la Place des Festivals en début de soirée.
Sur la scène du Parterre symphonique, Alaclair Ensemble a aussi commencé avec un retard d’une trentaine de minutes.
« Le ciel des Francos s’est assombri »
Les Francos ont commencé de bien triste façon, mercredi. À la suite du suicide d’un technicien sur le site de l'organisation, dans la nuit de mardi à mercredi, le festival a décidé d’annuler le StudioFest, en avant-première du festival.
Jeudi matin, le responsable de la programmation, Laurent Saulnier, a partagé ses émotions sur sa page Facebook.
« Le ciel des Francos s’est assombri jeudi parce que l’un des nôtres s’est enlevé la vie. Nos premières pensées se tournent vers ses proches auxquels nous offrons tous notre support. Nous pensons aussi à notre équipe ébranlée, parce qu’un festival, c’est aussi une famille. [...] Et on s’est dit que la plus belle chose qu’on pouvait faire devant cette immense tristesse, c’est de continuer. Faire les plus belles mini-Francos du monde ! Pour vous, le public, les amis. La famille. »
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