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Saturday, September 25, 2021

Daniel Craig : un dernier Bond et puis s'en va - Le Journal de Montréal

LONDRES, Angleterre | Au départ, il ne voulait pas interpréter James Bond. Il aura passé finalement 15 ans et cinq films dans le costume du légendaire espion avant de laisser place à la relève.

• À lire aussi: Daniel Craig fait commandant de la Royal Navy... comme son personnage 007

Lorsqu’il a été sélectionné pour prendre la suite de Pierce Brosnan, ce blond aux yeux bleus de 1m78 à l’époque peu connu du grand public, semblait bien éloigné du personnage inventé par l’écrivain Ian Fleming. 

Le réalisateur de « Spectre » (2015), Sam Mendes, a lui-même admis qu’il pensait à l’époque que ce serait une « très mauvaise idée ».

« Je pensais que Bond était devenu l’opposé de ce qu’est Daniel (désinvolte, un comique affable et courtois, une sorte de parodie en quelque sorte) et je pensais que ça ne collerait pas avec la passion et l’honnêteté de Daniel en tant qu’acteur », a-t-il un jour confié à la BBC. Avant d’admettre que Daniel Craig, qui a donné de la profondeur au rôle, constitue finalement un « fantastique » Bond. 

Daniel Craig a joué pour la première fois 007 dans « Casino Royale » en 2006.

Lorsqu’il a appris qu’il avait décroché ce rôle extrêmement convoité, l’acteur a fêté ça en buvant des vodkas martini, ce qui n’aurait pas déplu à 007.

« Je me suis saoulé (...). J’ai acheté une bouteille de vodka et une bouteille de vermouth, un mélangeur et me suis fait trois ou quatre vodkas martinis », a-t-il confié au podcast officiel de la franchise.

Pourtant il a fallu le convaincre d’accepter. La productrice Barbara Broccoli a expliqué que Daniel Craig était son premier choix, mais que « le gros problème était qu’il ne voulait pas le faire ».

Bien qu’admirateurs depuis son enfance des aventures du célèbre agent du MI6, le service du renseignement extérieur britannique, l’acteur craignait que sa vie personnelle pâtisse de cette immense notoriété, lui qui reste relativement secret.

Les tabloïds lui prêtent des aventures avec le top model Kate Moss et l’actrice Sienna Miller avant qu’il n’épouse en secondes noces l’actrice Rachel Weisz, en 2011, avec qui il a eu une petite fille en 2018. Il avait déjà eu une fille, Ella, avec sa première femme, l’actrice écossaise Fiona Loudon.

« Je ne suis pas James Bond »

Né le 2 mars 1968 à Chester (nord-ouest de l’Angleterre) d’un père travaillant dans la marine marchande puis tenancier de pub et d’une mère professeure d’art, Daniel Craig passe une partie de son enfance à Liverpool, où il déménage avec sa mère et sa soeur à la suite du divorce de ses parents. 

Il commence à jouer dans des pièces de théâtre à l’école dès l’âge de six ans, encouragé par sa mère. À 16 ans, il quitte l’école pour intégrer le National Youth Theatre à Londres. 

Le jeune Craig alterne alors les rôles et les emplois de serveur pour joindre les deux bouts. Après plusieurs tentatives, il parvient à entrer à la prestigieuse Guildhall School of Music and Drama, dont il sort diplômé en 1991.

Ses débuts sur le grand écran remontent à 1992 dans « La Puissance de l’Ange » avec John Gielgud et Morgan Freeman. Il a notamment incarné l’écrivain français Saint-Exupéry dans « Saint-Ex » (1997), l’amant du peintre Francis Bacon dans « Love is the Devil » (1998) et a joué au côté de Tom Hanks dans « Les sentiers de la perdition » (2002) de Sam Mendes. 

Daniel Craig est aussi connu pour avoir donné la réplique à Angelina Jolie en 2001 dans « Lara Croft: Tomb Raider » et pour son rôle de dealer de cocaïne dans « Layer Cake » de Matthew Vaughn en 2004 avant de signer pour les James Bond.

Après « Casino Royale » (2006), il a joué dans « Quantum of Solace » (2008), « Skyfall » (2012) et « Spectre » (2015) avant de tirer sa révérence avec « Mourir peut attendre », présenté mardi à Londres.

Pour l’occasion, la Royal Navy a nommé Daniel Craig commandant honoraire, le même grade que son personnage.

Même s’il risque de rester à jamais associé à l’image de 007, l’acteur a assuré en 2015 à Esquire qu’il était en réalité bien éloigné de l’espion : « Je ne suis pas James Bond. Je ne suis pas particulièrement courageux, je n’ai pas particulièrement la tête froide ». 

007 choses à savoir sur James Bond

Par Francois BECKER | AFP

« Mourir peut attendre » est le 25e opus officiel des aventures de James Bond, devenu en six décennies un phénomène culturel planétaire.

Décryptage en sept points.

  • Héros de papier

James Bond est d’abord un héros de roman, vendus à plus de soixante millions d’exemplaires dans le monde. L’espion est né il y a sept décennies de la plume du Britannique Ian Fleming, un journaliste qui s’est nourri de son expérience d’espion de Sa Majesté pendant la guerre.

Le premier roman des aventures de 007, « Casino Royale », paraît en 1953. Suivront onze autres, dont « Goldfinger », « Dr No » ou encore « Bons Baisers de Russie », ainsi qu’une série de nouvelles, avant sa mort à 56 ans, en 1964. Soit deux ans après la sortie du premier des films, « James Bond contre Dr No ».

  • Vingt-cinq films

« Au Service de sa Majesté », « Le monde ne suffit pas », « Skyfall » ou encore « Meurs un autre jour »... Chaque génération a eu ses James Bond culte, en tout 25 films qui forment la saga officielle au cinéma. Ils sont toujours produits par les descendants de l’un des producteurs historiques, Albert R. Broccoli.

Selon le spécialiste Guillaume Evin, en tenant compte de l’inflation, la série a rapporté 16,7 milliards de dollars de recettes cumulées (14,25 milliards d’euros).

James Bond est l’une des franchises les plus rémunératrices de l’histoire du cinéma, initiée une quinzaine d’années avant « Star Wars ». Champion du placement de produits, James Bond est une vitrine prisée des marques de luxe, alcool, voitures et autres montres.

Le trésor 007 est passé cette année sous la bannière du géant du commerce en ligne Amazon, qui a annoncé le rachat du studio hollywoodien MGM pour 8,45 milliards de dollars.

  • Six interprètes pour Bond

Décédé l’an dernier, Sean Connery, qui a inauguré le rôle dans « Dr No » et joué dans six des premiers films, reste pour beaucoup le James Bond ultime, mâle alpha, tombeur et misogyne, mû par un irrésistible charisme.

Cinq autres acteurs se sont succédé dans le rôle: George Lazenby, l’unique Australien de la bande, pour un seul film, « Au service secret de Sa Majesté » en 1969, puis Roger Moore, Timothy Dalton, Pierce Brosnan et Daniel Craig.

  • MI6, 007, Q, M...

Agent secret de Sa Majesté, James Bond travaille pour le MI6, le renseignement extérieur britannique. Le premier « 0 » de « 007 » signifie qu’il a le permis de tuer, le deuxième qu’il l’a déjà fait, et le « 7 » l’identifie au sein du service.

M est le chef de Bond. L’actrice Judi Dench a marqué l’histoire en féminisant le rôle, de 1995 (« GoldenEye ») à 2012. Q est le collègue de Bond chargé de lui fournir les gadgets les plus perfectionnés... Sans oublier Miss Moneypenny, la secrétaire particulière de M, avec laquelle James Bond ne manque pas de flirter.

  • « Bond, James Bond »

La saga aurait-elle le même succès sans ses répliques cultes ? Il y a la plus célèbre de toutes, « Bond, James Bond », et la commande de cocktails vodka-martini préparés « au mélangeur, pas à la cuillère ».

Il y a aussi toutes celles qui témoignent de l’humour « Bond », mélange de calembours parfois vaseux et de machisme à prendre au premier ou deuxième degré - selon l’époque. Dont ce 007 déclarant à une « James Bond Girl », « Mademoiselle Anders ? Je ne vous avais pas reconnue toute habillée » (dans « L’homme au pistolet d’or », 1974).

James Bond ne serait rien sans ses méchants, du trafiquant de diamants Goldfinger à l’organisation criminelle SPECTRE, chapeautée par l’infâme Blofeld. Pour les combattre, il a dégainé d’innombrables gadgets, du plus redoutable au plus improbable : cigarettes piégées dans « On ne vit que deux fois », Aston Martin aux plaques d’immatriculation rotatives, éjecteur de clous et siège éjectable, bâton de ski piégé, montre laser...

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