Je couvre le Festival d’été de Québec depuis 2009, et c’est la première fois que j’en rédige le bilan à tête reposée, sans les habituels cernes qui se dessinent sous mes yeux au fil d’un marathon de 11 soirs de concerts sur des scènes dispersées en haute et basse ville.
Franchement, j’ai hâte d’être épuisé.
Après deux ans de pandémie, je commence à m’ennuyer des nuits de sommeil trop courtes, des spectacles qui commencent trop près de notre heure de tombée et, surtout, des foules gigantesques qui dansent et chantent avec leurs idoles.
Le Festival d’été 2021 modèle réduit, qui se terminait dimanche soir, l’a rappelé cruellement. Surtout qu’il avait pour site principal le Manège militaire, qui offre une vue imprenable sur des plaines d’Abraham désespérément vides.
Forcé de faire l’impasse sur son édition 2020, le FEQ avait donc décidé d’aller de l’avant, en 2021, en élaborant des plans A, B, C et ainsi de suite jusqu’au milieu de l’alphabet, sans exagérer ou à peine.
Confrontés à des paramètres sanitaires qui changeaient constamment et une frontière encore fermée, ses dirigeants ont opté pour la sécurité : une programmation 100 % québécoise. Deux spectacles par soirée, 500 personnes maximum.
Dans les circonstances, on ne pouvait demander mieux, et ce FEQ 2021 aura rempli sa mission de reconnecter les artistes avec le public de Québec.
Photo courtoisie, Philippe Ruel
On a d’ailleurs arrêté de compter les artistes qui, entre deux chansons, ont partagé leur bonheur de recommencer à donner des concerts et maudit la pandémie.
En outre, les prestations dont j’ai été témoin ont été, dans l’ensemble, de fort belle tenue.
Sauf que, même si plusieurs concerts étaient accessibles en ligne, les performances inspirées des Cœur de pirate, Klô Pelgag, Paul Piché et Tire le coyote, pour n’en nommer que quelques-unes, resteront un secret bien gardé au lieu d’avoir été partagées par plusieurs milliers de personnes, à l’extérieur, par un beau soir d’été.
Photo courtoisie, Stéphane Bourgeois
Prochain rendez-vous
Rien ne l’illustrait mieux que la triste vue de la Grande Allée quasi déserte, sous un ciel gris, lors de la soirée d’ouverture. Pas d’excitation, pas de file d’attente à l’entrée des Plaines.
Photo Stevens LeBlanc
Dans la grande histoire du FEQ, cette édition 2021 aura donc été une parenthèse. Une parenthèse agréable, sans l’ombre d’un doute, mais qui sera vite oubliée. Ce matin, festivaliers, commerçants de la Grande Allée et même les dirigeants du Festival ont certainement le regard tourné vers 2022, en vue du grand retour à la normale.
Je ne suis d’ailleurs certainement pas le seul qui a encerclé la date du 16 juillet 2022 sur son calendrier, quand Rage Against the Machine débarquera enfin sur les plaines d’Abraham.
PHOTO D'ARCHIVES, REUTERS
Nous sommes des dizaines de milliers qui nous y donnons rendez-vous.
Vivement le retour d'un vrai Festival d'été de Québec en 2022 - TVA Nouvelles
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