Il y a cinq ans, Yan England prouvait avec éclat ses talents de réalisateur en signant un premier long métrage fort prometteur, le percutant 1:54. Le voilà qui rapplique aujourd’hui avec Sam, un thriller psychologique tout aussi efficace, malgré une intrigue quelque peu tirée par les cheveux.
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S’inscrivant dans la même veine que 1:54, ce nouveau film suit le parcours de Sam (Antoine Olivier Pilon), un jeune nageur de haut niveau qui se prépare pour ses premiers Jeux olympiques sous la supervision de sa sœur et entraîneuse, Judith (Mylène Mackay). Même s’il n’est pas aussi imposant physiquement que la plupart des autres nageurs de sa trempe, Sam a toujours réussi à se démarquer grâce à sa détermination et à son éthique de travail.
Mais au moment où le chemin vers les Olympiques semble enfin s’ouvrir devant lui, un événement dramatique viendra chambouler la vie de Sam. Non seulement son rêve de participer aux Jeux sera mis en péril, mais Sam découvrira que cet événement a aussi des répercussions sur la vie de plusieurs autres personnes, dont une adolescente (Milya Corbeil-Gauvreau) et un professeur de cégep (Stéphane Rousseau).
De belles performances
Dans l’entrevue qu’il nous a accordée la semaine dernière, Yan England a souligné que son plus grand souhait, en tant que scénariste et réalisateur, était de faire vivre des émotions aux spectateurs. Sans le moindre doute, Sam a été conçu pour émouvoir et captiver le public le plus large possible.
Réalisation dynamique, montage serré ne laissant aucun temps mort, scénario riche en rebondissements... Yan England et son coscénariste, André Gulluni, ont mis le paquet pour que le spectateur ne s’ennuie pas une seconde, quitte à tirer de grosses ficelles dans la dernière partie du récit, qui, disons-le, souffre de quelques invraisemblances. Mais ça marche puisque l’émotion est au rendez-vous.
Excellent comme toujours, Antoine Olivier Pilon insuffle un supplément d’âme au film en apportant une belle profondeur à ce personnage attachant malgré ses défauts. L’entraînement intensif qu’il a suivi pour se préparer physiquement et mentalement pour ce rôle mérite aussi d’être souligné. Stéphane Rousseau (dans un rare rôle dramatique) et Milya Corbeil-Gauvreau offrent également de belles performances. Enfin, même s’il peut paraître précipité et qu’il laisse plusieurs questions en suspens, le dénouement du film touche sa cible avec son mélange de lumière et d’espoir.
Sam
★★★1/2
◆ Un film de Yan England
◆ Avec Antoine Olivier Pilon, Mylène Mackay, Stéphane Rousseau et Milya Corbeil-Gauthier.
◆ À l’affiche mercredi
Sam: un film riche en émotions - Le Journal de Montréal
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