Rencontrée sur le plateau de la quotidienne STAT tandis que l’équipe entamait sa quatrième semaine de tournage, Suzanne Clément nous a bien sûr parlé des intrigues de la série, mais aussi de ses autres projets, dont le tournage d’une comédie d’aventures inspirée du jeu de société Loups-garous.
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Suzanne Clément s’avoue heureuse de retrouver le personnage d’Emmanuelle St-Cyr pour une seconde saison. «La première on découvrait tout. Comme on se le disait, Pascal (Tremblay) et moi, on tripait à tourner, mais on se regardait parfois avec une certaine peur dans les yeux. Maintenant, il y a plein de manœuvres qui sont maîtrisées, et ça, c’est vraiment cool, c’est plus relaxant. Il y a donc une aisance à retrouver Emmanuelle cette année. Là, le trip, c’est de tout amener à un autre niveau. L’écriture de Marie-Andrée (Labbé) est formidable, elle a une grande maîtrise de cette patente-là, qui est unique sur le plan de l’écriture. Elle maîtrise les personnages, l’humour et toutes les autres facettes du scénario. Et elle fait ça toute seule, en plus! J’adore le moment où je reçois les textes, et j’adore aussi les nouveaux cas.» Lorsqu’on lui demande si elle a l’impression que le public la redécouvre avec ce personnage, elle qui a travaillé en France pendant plusieurs années, elle acquiesce. «C’est vrai que j’ai de beaux commentaires de gens qui me disent être contents que je sois revenue. Ça me fait plaisir, ce n’est pas banal. Je n’avais pas forcément d’attentes par rapport à ça, mais la réponse est vraiment très chouette.»
UNE MERVEILLEUSE COMPLICITÉ
Plusieurs revirements sont d’ailleurs à prévoir pour Emmanuelle au cours de la prochaine saison. «C’est certain que sa quête pour essayer de comprendre ce qui est arrivé à son mari n’est pas terminée. Les téléspectateurs ont beaucoup de questions à la suite du dernier épisode de la première saison, mais mon personnage, lui, n’est pas au courant de tout ça. Jacob et Emmanuelle poursuivent donc leur relation, qui est parfois houleuse. Cette dynamique-là est vraiment le fun à jouer, parce que ce sont deux personnages très changeants, et ils l’assument. Ils s’admirent et se respectent, et ils tripent généralement à travailler ensemble, mais parfois, ça switche d’un coup parce qu’il y en a un des deux qui est fâché. Mais ça ne dure jamais, parce que leur admiration mutuelle est trop forte et précieuse, pour l’un comme pour l’autre. C’est super intéressant.» Suzanne en profite pour saluer le talent de son complice de jeu, Lou-Pascal Tremblay, qu’elle ne connaissait pas du tout avant de tourner dans STAT. «Lou-Pascal, c’est de l’or en barre! C’est un partenaire de jeu très généreux et très ouvert. C’est facile de travailler avec lui; il est discipliné et créatif, comme tout le monde sur le plateau, d’ailleurs. Toute l’équipe est investie.» Ses retrouvailles avec le reste des comédiens ont été tout aussi agréables. «La première journée, on tournait une scène, Lou-Pascal, Normand (D’Amour) et moi, et on a commencé à rire. C’était comme un fou rire de fébrilité et d’excitation, comme des enfants qui se retrouvent! Ç’a été comme ça toute la journée, c’était électrique. Geneviève (Schmidt) riait aussi... On était vraiment excités de se revoir et de retrouver notre complicité.»
Photo : Eric Myre
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UNE EXPÉRIENCE UNIQUE
Tous les comédiens qui ont tourné dans une quotidienne s’accordent à dire qu’il s’agit d’une expérience incomparable. Suzanne abonde dans leur sens. «C’est vraiment le fun à faire. C’est rare d’avoir ce rapport avec un personnage, où on le voit évoluer au jour le jour. On explore davantage son humour, son intelligence, sa folie, son rapport au travail... Il y a un plaisir là-dedans. Surtout qu’il y a beaucoup de nuances chez Emmanuelle. C’est dur de vivre un deuil comme le sien. Elle l’a aimé, son chum, et il est parti trop vite. Mais ça ne l’empêche pas d’aimer la vie et ses patients. C’est un peu une workaholic, je pense que son deuil passe à travers ça. C’est un bon exutoire pour elle.» Autre beau compliment du public, Suzanne a déjà tellement marqué les téléspectateurs avec ce personnage que plusieurs lui ont avoué qu’ils aimeraient avoir un médecin comme elle. «Ça, c’est vraiment un beau compliment!» avoue-t-elle.
DES PROJETS EN PARALLÈLE
On aurait pu croire qu’avec un horaire de tournage aussi exigeant, la comédienne allait profiter de ses quelques mois de répit pour se reposer, mais ça n’a pas été le cas. Elle a plutôt participé à deux autres productions! «Oui, j’ai fait deux projets, dit-elle en riant. J’ai tourné dans la série The Sticky, mais comme je n’y tiens pas un rôle principal, c’était vraiment relax, même si je tournais les week-ends. Ça s’est fait ce printemps, au Québec. J’ai aussi tourné un film en Europe qui était quand même plus prenant, mais je dirais que, comparé à STAT, tout a l’air plus facile! “Vous venez me chercher à 7 h 30? Wow, je suis en vacances, finalement!” (rires)» Au sujet de la série The Sticky, dont une partie des tournages a eu lieu dans le Vieux Saint-Eustache, on y raconte le vol de sirop d’érable survenu il y a 10 ans, à Saint-Louis-de-Blanford. Jamie Lee Curtis y tient un rôle, en plus d’agir à titre de coproductrice, ainsi que plusieurs autres comédiens québécois, dont Guillaume Cyr et Guy Nadon.
Quant au film qu’elle a tourné et qui met aussi en vedette Jean Reno et Franck Dubosc, il s’agit d’une production de Netflix qui a pour titre Loups-garous et qui est adaptée du jeu de société du même nom. Une grosse production qui a fait appel à plus de 1200 figurants! «C’était quand même formidable d’être à Prague pour ce film! J’y ai passé neuf semaines. Et puis, tourner un film d’aventure, c’est différent! C’est un film à la Jumanji. On tournait presque tout le temps à l’extérieur, dans des décors un peu fantastiques. C’est de la comédie, mais c’est surtout un film d’aventures familial. C’est vraiment le fun! Quand je suis revenue au Québec, on m’a dit que je n’avais pas tellement pris de vacances, mais c’en était quand même un peu. J’étais ailleurs, j’ai visité des musées, je faisais mon jogging dans les parcs près des châteaux... Prague, c’est tellement beau!» On comprend donc que même si elle était là-bas pour travailler, son séjour lui a néanmoins procuré une bonne dose de ressourcement! La prochaine pause surviendra à la fin de l’automne, tandis que Suzanne, comme tous ses collègues de STAT, bénéficiera de trois semaines de congé pour la période des fêtes. En profitera-t-elle pour tourner un nouveau film de l’autre côté de l’océan? «J’ai des projets là-bas, mais si ça se confirme, ce serait plus pour le printemps, après les tournages de STAT», conclut-elle.
STAT, lundi au jeudi 19 h, à Radio-Canada, dès le 11 septembre.
La série The Sticky, destinée à Prime Video, devrait voir le jour en 2024, tout comme le film Loups-garous, qui sera offert sur Netflix.
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