Pour souligner ses 60 ans de carrière, parents, amis et collaborateurs s’étaient réunis en son honneur. Michèle Deslauriers a entendu relater, tout au long de la soirée, des bribes de son parcours professionnel et personnel. Des collègues sont venus rappeler ses rôles importants à la télé, au théâtre et à la radio. Finalement, la fêtée nous a même offert quelques imitations comme elle seule sait en faire!
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Madame Deslauriers, quel bel hommage on vous a rendu aujourd’hui!
C’est énorme! Je pensais qu’il n’y aurait que quelques invités. Je suis sans mots, vraiment. Ça me fait un grand plaisir, mais je me demande: est-ce que je mérite tout ça? Ça fait drôle de raconter sa vie... Quand j’étais petite, j’étais timide. J’étais renfermée. J’avais mon monde intérieur. J’avais du mal à plonger dans le monde des adultes, jusqu’à ce que je décide d’y aller. On a compris ce soir que cette période a été plutôt difficile pour vous. Oui. À l’adolescence, je n’avais pas d’amis. J’étais seule. Je n’avais pas de gang, pas de chum. J’étais une adolescente solitaire.
C’est ce qui vous fait dire que le métier vous a sauvée, en quelque sorte?
D’une certaine façon, oui. Je disais que je ne savais rien faire. Je me demandais comment j’allais me débrouiller pour vivre. Ce chemin m’est apparu et je l’ai suivi, malgré les obstacles qui se sont présentés. Des gens m’ont aidée. Le premier à l’avoir fait, c’est Jean Valcourt, au Conservatoire. Il a cru en moi. Il était extraordinaire! J’ai commencé à faire de la mise en scène sur le tard. Ce qu’il m’avait enseigné m’est revenu. J’ai essayé de coacher les gens comme monsieur Valcourt l’avait fait pour moi.
On a aussi découvert votre persévérance dans votre relation de couple, malgré les hauts et les bas qu’elle a connue. Manifestement, ça valait la peine de rester!
Oui. Nous nous sommes connus en 1974, Sébastien (Dhavernas) et moi. Chaque fois qu’il y avait un retour, il y avait un regain, comme dans les films. Nous nagions dans le bonheur! Au bout de trois ou quatre ans, il ne se passait plus rien! J’en parle en riant, mais c’était quelque chose... Chaque fois, nous pensions que c’était fini. Nous faisions chacun de notre côté de l’exploration. Par bouts, nos filles étaient tannées. Mais ça a valu la peine de persévérer. En amour, il y a toujours des problèmes. Tous les couples en traversent. Après quatre ou cinq ans, une certaine platitude s’installe. Le quotidien, le «christi» de quotidien! Il nous fait devenir hargneux. On se chicane pour les tâches. Mais à la base, quand il y a le coeur...
C’est votre amour pour la famille qui vous a tenus ensemble?
Oui, et l’humour. Mon chum et moi, nous avons eu beaucoup de fun. Maintenant, quand nous nous chicanons, nous faisons des niaiseries!
Combien de petits-enfants avez-vous?
Deux. Caroline a une fille de quatre ans et demi et Gabrielle a un garçon de cinq ans et demi. Ils sont nés dans la même semaine du mois d’août à un an d’intervalle!
Que pouvons-nous vous souhaiter pour la suite des choses?
Un autre 60 ans de carrière? (rires) Que la vie se développe encore avec des choses merveilleuses...
Voici ce que certains invités avaient à dire:
Michel Forget
«J’ai connu Michèle quand elle travaillait avec Jacqueline Barrette au Patriote, à Montréal. Je l’ai engagée au Théâtre Le Patriote, à Sainte-Agathe. C’est une merveilleuse complice. Dans la vie et sur scène, elle est généreuse, attentionnée et talentueuse. Quand elle fait quelque chose, je l’écoute. Je l’aime d’un amour inconditionnel! Elle est tellement drôle et bonne. Je trouve qu’elle aurait mérité plus que ce qu’elle a eu. Il aurait fallu penser à elle pour des rôles dramatiques ou comiques.»
Louise DesChâtelets
«Michèle et moi, on a commencé nos carrières à peu près en même temps, mais on n’a pas travaillé ensemble. On s’était surtout croisées dans le métier. La grande rencontre s’est faite il y a environ sept ans. Elle faisait la mise en scène de La souricière et m’avait demandé de jouer dans la pièce. On a joué pendant presque deux ans et demi. Ça crée des liens. Michèle, c’est une maman, une metteuse en scène, une bonne personne et, surtout, une travailleuse de fond. Elle ne lâche jamais le morceau et nous amène lentement là où elle veut nous amener, avec sa douceur et sa souplesse incommensurables.»
Dominic Paquet
«Quand j’ai rencontré Michèle, ç’a été une fusion assez rapide. J’ai tout de suite été accepté dans l’équipe (d’À la semaine prochaine). Michèle porte attention aux autres. Elle est ouverte. On peut lui dire n’importe quoi, on ne sent pas de jugement.»
Véronique Claveau
«C’est grâce à toi si je suis à À la semaine prochaine. Tu avais donné mon nom pour te remplacer une fois par année. Par la suite, nous nous sommes mises à travailler ensemble. Michèle, tu le sais, je t’aime. Je te l’ai déjà dit: tu me touches énormément. Je te trouve inspirante.»
Patricia Tulasne
«Michelle, j’ai débuté dans le métier dans Bonjour docteur à tes côtés. C’était mon premier rôle. Tu es ma bonne fée depuis toujours. Tu as été d’une grande bienveillance et d’une grande gentillesse à mon égard. J’ai rarement connu quelqu’un d’aussi généreux et gentil que toi.»
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