Le premier épisode de Yellowjackets 2 se termine avec une scène de cannibalisme similiromantique. Oui, ça se peut, Sophie Nélisse le joue étrangement bien.
Le deuxième épisode se conclut sur, comment dire, un banquet cannibale qui ne provoque pas tant de haut-le-cœur chez celles qui se gavent de morceaux de cadavre, cuits sur feu de bois.
Amis véganes, bon appétit ! Si la lecture des deux premières phrases vous répulse, passez en dessous de la table pour cette émission. Car la deuxième saison de Yellowjackets s’annonce encore plus sinistre, glauque et troublante que la première, quoique peut-être moins surprenante.
Les trois premiers épisodes que j’ai vus s’éparpillent dans les traumatismes vécus par les survivantes de l’écrasement d’avion et distillent peu d’indices sur la force occulte qui traque les adolescentes – et leurs versions adultes – jusque dans leurs cauchemars.
Mais malgré une intrigue plus molle et diluée, c’est plus fort que nous, on veut évidemment connaître la signification des symboles mystiques gravés dans les arbres et, surtout, voir comment les filles ont réussi à survivre pendant 19 mois en pleine forêt, sans commodités, sans rien du tout.
Avant de poursuivre, voici les détails techniques. Ce thriller qui combine horreur, fantastique et paranormal débute vendredi, en anglais et en français, sur la plateforme Crave. Les abonnés de Super Écran renoueront avec Yellowjackets 2 le lundi 27 mars à 20 h.
À mi-chemin entre Lost, Alive et Midsommar, Yellowjackets débute à l’été 1996 avec l’écrasement, dans des montagnes isolées, d’un petit appareil transportant l’équipe féminine de soccer d’une école secondaire du New Jersey. La série alterne ensuite entre deux temporalités, soit 1996, où les adolescentes essaient de ne pas mourir de faim et de froid, et aujourd’hui, où elles vivent avec les souvenirs des choses horribles qu’elles ont faites.
La deuxième saison commence deux mois après la mort de la belle Jackie, la capitaine de l’équipe, qui a été retrouvée gelée à l’extérieur du chalet. Sa meilleure amie Shauna (Sophie Nélisse), sur le point d’accoucher, vit ce deuil difficilement, vous comprendrez rapidement pourquoi.
Au camp, la spirituelle Lottie se comporte comme la gourou officielle des jeunes femmes de plus en plus affamées, sales, violentes et déboussolées. L’hiver est rude, les réserves de bouffe s’épuisent et l’état mental du groupe plonge au plus bas. Lottie et ses visions accaparent beaucoup de temps d’écran, autant dans le passé que dans le présent.
Pour ceux qui ont oublié l’histoire, le premier épisode de Yellowjackets 2 replace habilement chacun des personnages. Dans le présent, la police tourne autour de Shauna (excellente Melanie Lynskey) à propos de la disparition de son amant Adam, qu’elle a tuée. La sénatrice Taissa expérimente des épisodes de somnambulisme et hallucine des choses peu réjouissantes.
Un de mes personnages préférés, l’ex-cocaïnomane Natalie (Juliette Lewis), se retrouve quasiment dans une secte, tandis que l’attachante, mais dérangée Misty (Christina Ricci) se jette dans une enquête citoyenne, ne divulgâchons rien, épaulée par un nouveau personnage campé par Elijah Wood.
L’acteur québécois François Arnaud arrive au troisième épisode de Yellowjackets 2. Il incarne Paul, l’amoureux de l’entraîneur adjoint Ben, celui qui a été amputé d’une jambe (à la hache !) dans la première saison, comment l’oublier.
Le choix des actrices adolescentes et adultes de Yellowjackets demeure génial. C’est hallucinant à quel point ces comédiennes réussissent à incarner, de la même façon, avec les mêmes intonations, leurs personnages qui ont 25 ans de différence.
Autre ajout parfait à la distribution : la rousse Lauren Ambrose, que l’on a vue dans Servant et Six Feet Under (allô Claire !). Elle joue, dans la trame actuelle, Van, qui a été la première copine de Taissa.
Vous ne replacez pas Van ? C’est celle qui a été défigurée par un loup dans la première saison et dont le visage a été recousu par ses camarades.
C’est ça, Yellowjackets. Du gore enrobé de mystère et de chamanisme. Avec des chansons de Tori Amos et de Veruca Salt.
Zénith en route vers Fox
Louis Morissette négocie actuellement un gros contrat pour céder le format de l’émission Zénith, ainsi que son exploitation internationale, au géant américain Fox, un réseau habitué aux immenses plateaux de variétés à la American Idol et The Masked Singer.
« Fox veut prendre Zénith, le produire dans ses studios et le distribuer partout dans le monde. Personnellement, je verrais bien une Kelly Clarkson animer la version américaine de Zénith », note le producteur Louis Morissette, de KOTV.
Pour vous donner une idée de l’ampleur de cette possible transaction, sachez que Fox appartient maintenant à Disney. Mettons que ça ouvre des portes plus facilement.
Zénith suscite également de l’intérêt chez France 2 et en Allemagne. « À l’international, personne n’a fait de remarques à propos du concept qui serait compliqué à comprendre », pointe Louis Morissette en entrevue.
Il ne reste que trois épisodes à la première saison de Zénith. Nostradumas ne se trompe pas en annonçant que Véronique Cloutier et ses quatre générations reviendront à l’hiver 2024 pour un autre tournoi musical. Chante jusqu’au Zénith ! (là, vous avez le thème dans la tête pour toute la journée, bye).
Fines, jeunes et cannibales ! | La Presse - La Presse
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