Pendant le premier épisode de Sous écoute au Centre Bell, vendredi soir, on pensait sincèrement assister à une fausse bonne idée. Le son cacophonique et la discussion décousue gâchaient pour le moins notre plaisir. Puis sont arrivés les invités du deuxième épisode : Martin Matte, Stéphane Rousseau, Marie-Lyne Joncas. Et on a retrouvé le Sous écoute qu’on aimait tant.
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Quand Erich Preach, qui fait les premières parties de Mike Ward en tournée, est arrivé dans les gradins pour réchauffer la foule, peu avant 20 h, on sentait qu’on vivait quelque chose de spécial. L’humoriste, qui était portier du Bordel Comédie Club il y a quelques années à peine, venait de se faire applaudir comme s’il était une grande vedette internationale.
Une quinzaine de minutes plus tard, lorsque Mike Ward a fait son entrée, les décibels étaient dans le tapis. Se promenant à travers la foule, l’humoriste serrait des mains, le gros sourire au visage. Ovation monstre. On avait rarement entendu le Centre Bell aussi bruyant.
« Honnêtement, je pensais avoir un meilleur accueil que ça. On va ajouter des claps au montage », a lancé Ward en rigolant.
Le moment était vraiment magique. Il fallait presque se pincer pour se dire qu’on assistait à un tel événement pour un balado francophone ! Les Records Guinness devaient d’ailleurs homologuer cette soirée de Sous écoute comme le balado live présenté devant la plus grosse foule au monde.
Trop d’écho
Mike Ward a présenté son coanimateur pour la soirée, l’incontournable Jean-Thomas Jobin. Autre bruyante ovation. Tout allait sur des roulettes. Puis, Ward a accueilli les trois invités du premier des deux épisodes de la soirée : Les Denis Drolet et Christine Morency.
Et c’est là que notre plaisir a brusquement diminué. Tous assis en rond autour d’une petite table, les cinq comparses semblaient complètement perdus sur la scène, à travers l’immense foule. Pendant plusieurs minutes, ils ont constaté la situation, un peu dans le malaise.
« M’entends-tu en écho ? » a demandé l’un. « Tu avais dit que le son serait mauvais, tu es servi ! » a rétorqué l’autre. On peinait à entendre toutes les blagues tant le son rebondissait un peu partout dans l’enceinte.
Petite table
La petitesse de la table ronde faisait aussi en sorte qu’on voyait plus souvent les invités de dos que de face, sur les écrans géants. Peut-être que le résultat sera meilleur sur le web. Mais sur place, c’était décevant.
De quoi les invités ont-ils parlé durant ce premier épisode de près de 90 minutes ? Franchement, on a perdu le fil de leurs discussions tant tout cela partait dans tous les sens. Mais ils ont notamment parlé de Rince-Crème, le balado des Denis, et de l’émission Chanteurs masqués.
Parce que l’énergie commençait à baisser vers la fin du premier épisode, Mike Ward s’est tourné vers le public pour prendre quelques questions. « Mike, on sait que tu aimes chanter. Le pape vient au Québec la semaine prochaine, aimerais-tu chanter pour lui ? » a demandé un spectateur, sous l’hilarité du public. « C’est la meilleure blague jusqu’à présent ! » a dit Jean-Thomas.
Après une petite intermission musicale de Pépé et sa guitare, Mike Ward a accueilli les invités du deuxième épisode de la soirée, peu après 22 h. Et c’est là que tout a vraiment décollé. En très grande forme, les Matte, Rousseau et Joncas nous ont procuré plusieurs sublimes moments de rigolade.
Keith et Céline
Dans le désordre, ils ont fait des blagues sur Philippe Bond dans un taxi, ont parlé de l’amour des bottins de Jean-Thomas, de la fois où Mike Ward a confondu Philippe Laprise avec P-A Méthot, de la fois où Mike avait appelé des prostituées avec Martin Matte et qu’une d’elles ressemblait à Keith Richards et de la première partie de Céline Dion au Centre Bell que Stéphane Rousseau avait faite en 2000. Ouf !
Mike Ward peut être fier d’avoir créé cet événement et d’avoir attiré autant de gens pour assister à un simple enregistrement d’un balado. L’immense dose d’amour qu’il a reçue de l’énorme foule, il ne pourra jamais l’oublier. Mais on a quand même hâte de retrouver Sous écoute dans l’intimité du Bordel.
Sous écoute au Centre Bell: joli bordel cacophonique - Le Journal de Montréal
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