Louis-François Marcotte partage à nouveau son expertise avec quatre restaurateurs qui ont besoin d’un coup de pouce pour s’organiser en cuisine, alléger leur menu ou accroître leurs marges bénéficiaires, après deux ans d'une pandémie très difficile pour l'industrie.
Pour la deuxième saison de la série «Aide demandée», le chef et entrepreneur de 39 ans ratisse large en soutenant la boutique gourmande Si petit soit-il de Bromont ainsi que les restaurants L’Imprévu 2.0 de Saint-Jean-sur-Richelieu et La Binerie Chik de Trois-Rivières. Montréal n’est pas en reste avec le resto familial Tacos Frida du quartier Saint-Henri.
On a voulu des cas différents afin que les parcours et les enjeux des restaurateurs se complètent. La série ne s’adresse pas seulement aux restaurateurs ou aux gens d’affaires, mais bien à tout le public qui a été privé de ses adresses préférées pour casser la croûte ces deux dernières années.
«La pandémie a fessé pour tout le monde, ça crée des appréhensions, des peurs, des insécurités grandissantes. La restauration, c’est déjà difficile, tu as de petites marges de profit, et là tu te retrouves à ne pas savoir trop trop où tu t’en vas. C’est difficile surtout pour des gens qui ne comptent pas – je le réalise surtout cette saison –, qui ne font pas de budget, qui n’ont pas de "food cost" précis. [...] Quand tu commences à calculer un peu plus, tu comprends plus ta "business"», a dit Louis-François Marcotte à l’Agence QMI.
L’an dernier, il avait présenté cet enjeu avec les sympathiques entrepreneurs qui opèrent le bistro haïtien Shandmas sur la rue Ontario Est, à Montréal. Cette année, c’est la mère et le fils gérant le resto Tacos Frida qui ont dû faire des calculs.
«C’est la base de la base de savoir combien ça coûte un taco», a-t-il indiqué, disant qu’en connaissant mieux leurs chiffres, les restaurateurs peuvent concentrer leurs énergies au bon endroit, par exemple en fermant le midi, ce qui leur permet aussi de pallier à la pénurie de main-d’œuvre et d’avoir tout en main pour réussir sur l’heure du souper.
Fascination pour l'humain
Comme la pandémie n’a épargné personne en restauration, l’aide de Louis-François, qui est aussi consultant au contenu d’«Aide demandée», a été plus que bienvenue.
«J’ai une fascination pour l’humain, je trouve ça beau, tripant, et chacun à son caractère, certains sont plus difficiles à gérer, mais c’est tellement plaisant de les voir sourire au bout du processus, quand ils réalisent que ça a marché.»
Mais il rappelle que ce n’est pas pour toujours et qu’il faut constamment s’ajuster en restauration.
Après 20 ans dans l’industrie, Louis-François dit que faire cette série est un exercice «très nourrissant» pour lui.
«J’ai des réflexes, j’ai appris, j’ai fait des erreurs. De pouvoir donner des trucs à d’autres, c’est vraiment super le "fun". [...] Pour moi, ce n’est presque pas un "show" de télé, je les aide pour vrai, je vois des résultats. Je veux que l’incidence que j’ai soit réelle, souvent c’est plus long, je prends plus de temps sans la caméra, je fais des appels, on s’écrit, je donne des trucs. Après on les laisse aller un bout et on revient pour corriger des affaires», a dit Louis-François.
Les tournages, sous la houlette du réalisateur Jean-Philippe Pariseau, se sont déroulés l’été dernier et Louis-François en a profité également pour rendre visite aux restaurateurs de la première saison, histoire de prendre de leurs nouvelles. Ils ont tous passé à travers la crise, s'est-il réjoui.
Production de Trinome & filles, la deuxième saison d’«Aide demandée», qui comprend 10 épisodes, est disponible dès maintenant dans le volet VÉRO.TV d’ICI TOU.TV EXTRA.
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