Très émue, Britney Spears a de nouveau imploré mercredi un tribunal de Los Angeles de lever la tutelle dont elle fait l'objet, qualifiant la mesure qui la prive d'une grande part de son autonomie « d'abusive ».
Mais pour la première fois depuis l'instauration – il y a 13 ans – de cette mesure qu'elle conteste de façon de plus en plus véhémente, l'interprète de Toxic et ...Baby One More Time a vu son horizon s'éclaircir.
La juge responsable de l'affaire a en effet autorisé mercredi Britney Spears à choisir son propre avocat, ce qu'elle n'avait pas été en mesure de faire jusqu'ici.
Mathew Rosengart, connu pour avoir défendu d'autres vedettes d'Hollywood par le passé, comme Sean Penn ou Steven Spielberg, représentera désormais l'artiste.
Il a indiqué à l'Agence France-Presse (AFP) qu'il prévoyait de déposer dès que possible
une requête afin que le père de la chanteuse, Jamie Spears, n'ait plus de contrôle sur les biens de sa fille.
Sous tutelle depuis 2008
La chanteuse de 39 ans avait été placée sous ce régime en 2008, après une descente aux enfers très médiatisée à l'époque.
Les conditions de la tutelle sont très strictes et stipulent que les décisions la concernant doivent être prises notamment par son père, Jamie Spears, avec lequel elle entretient depuis longtemps des relations difficiles.
Je veux une enquête sur mon père
, a déclaré la vedette, qui s'exprimait à l'audience de mercredi par téléphone, mentionnant même une possible ordonnance de protection
à son encontre.
En larmes, Britney Spears a supplié le tribunal de mettre fin à cette tutelle abusive
.
Ce plaidoyer faisait écho à son témoignage explosif livré fin juin, où la chanteuse s'était dite traumatisée
et déprimée
.
Durant une vingtaine de minutes, parlant de manière ininterrompue avec un débit extrêmement rapide, elle avait alors affirmé avoir dû prendre des médicaments pour contrôler son comportement, ne pas avoir été autorisée à prendre des décisions concernant ses amitiés ou ses finances, et ne pas avoir pu se faire retirer un stérilet alors qu'elle souhaitait avoir d'autres enfants.
Je veux juste reprendre ma vie; ça fait 13 ans et ça suffit
, avait-elle supplié.
Ses confidences avaient reçu un soutien massif dans le monde de la pop, de son ex-petit ami Justin Timberlake à Christina Aguilera ou Madonna.
Elles avaient aussi ravivé une nouvelle fois la campagne #FreeBritney (#LibérezBritney en français) orchestrée sur les réseaux sociaux par ses fans. Des centaines de gens s'étaient donné rendez-vous devant le tribunal de Los Angeles mercredi, mais aussi notamment à New York, à Phoenix et à Londres, où des rassemblements de soutien ont été organisés.
Il ne s'agit pas seulement de Britney, mais aussi de toutes les autres personnes qui sont piégées
par une forme de tutelle, affirme auprès de l'AFP Patrick Thomas, 34 ans, l'organisateur d'une de ces manifestations, à Washington.
Depuis le témoignage de la chanteuse le mois dernier, de nombreuses personnes au cœur de ce système complexe et controversé ont pris leurs distances.
Samuel Ingham, l'avocat attribué à Britney Spears par un tribunal quelques mois après que la vedette eut attaqué un paparazzi en 2007, a demandé à être démis de ses fonctions.
La société de gestion financière qui devait assumer le contrôle conjoint de la fortune de Britney Spears avec son père Jamie a fait de même.
Les deux demandes ont été validées mercredi par la juge responsable de l'affaire.
Larry Rudolph, gérant de l'artiste de longue date, a lui aussi quitté le navire.
Britney Spears reprendra-t-elle un jour le contrôle de sa vie personnelle et professionnelle? La juge n'est pas encore allée aussi loin dans sa décision.
En attendant, c'est bien la vedette qui est responsable de payer les frais juridiques des deux parties, y compris les honoraires élevés des avocats et avocates qui s'opposent à elle dans cette affaire.
En larmes, Britney Spears réclame de nouveau une levée de sa tutelle - ICI.Radio-Canada.ca
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